Les
gens formaient une seule communauté et leur religion était en toute
droiture sous le califat de Abou Bakr A-siddiq et sous celui de Omar
Al-farouq qu`Allah les agrée.
Puis,
lorsque la porte fut brisée, celle qui fait barrage aux dissensions
comme nous en a informé le prophète [1], sallaAllah a3leyhi wa salam,
les meneurs du mal firent surface et l`unité (de la parole des
musulmans) se scinda.
Les
groupes égarés apparurent, ceux qui accusèrent les compagnons et autres
d`apostasie, jusqu`à que vint le calife Al-Ma.moune – il était très
intelligent et un des gens de la science spéculative (`ilm al-kalam) –
il demanda qu`on lui apporte les livres des anciens [2] et fit traduire,
à tout bout de champ, la sagesse grec en langue Arabe [3].
Un
groupe des Moutazilites (Al-mou`tazila) eurent une emprise totale sur
lui, ils le firent dévier de la voie droite, celle de la vérité, à celle
du faux, ils lui embellirent leur croyance en ce qui concerne la
création du coran [4] (Khalq al-Quor.ane) et le fait de nier les
attributs d`Allah, exalté soit-il.
La
situation fut elle et alla si loin, qu`il (le calife) obligea toute la
communauté musulmane à croire à la création du coran, les savants furent
donc mis à l`épreuve sur ce sujet.
Il
faut savoir qu`il n`y avait pas auparavant, parmi les califes de Bani
Oumeya et Bani `Abass, un seul qui ne fut pas sur la voie des pieux
prédécesseurs (salaf salih).
Ensuite,
le calife (al-ma.moune) partit pour combattre les romains, et il
écrivit à son représentant à Bagdad l`ordre d`appeler les gens à se
conformer à la parole qui prône l`attestation de la création du coran,
et ceci avant la mort du calife de quelques mois.
Lorsque la lettre lui parvint, un groupe des imams du hadith fut convoqué, il les appela alors à cette parole, leur réponse à tous fut le refus. Alors ils furent menacés de torture et de la coupure de leur vivre, ils acceptèrent donc, malgré eux, cette parole.
Lorsque la lettre lui parvint, un groupe des imams du hadith fut convoqué, il les appela alors à cette parole, leur réponse à tous fut le refus. Alors ils furent menacés de torture et de la coupure de leur vivre, ils acceptèrent donc, malgré eux, cette parole.
Le
refus de l`imam Ahmed Ibn Hanbal et de Mohamed Ibn Nouh continua, alors
ils furent amenés, enchaînés par des anneaux, sur un seul chameau, afin qu`ils se présentent devant le calife.
Ils furent à peine arrivés aux frontières que leur vint la bonne annonce de la mort du calife.
Ils furent à peine arrivés aux frontières que leur vint la bonne annonce de la mort du calife.
Al-Mou`tassim
fut alors investi du califat, l`imam Ahmed et Mohammed Ibn Nouh furent
renvoyés à Bagdad, Mohammed Ibn Nouh décéda en route, l`imam Ahmed pria
sur lui.
A peine arrivé à Bagdad qu’il fut emprisonné d`une durée de plus de trente mois.
Al-Mou`tassim
le fit venir de la prison auprès de lui et le fit rentrer chez les
meneurs des innovateurs afin qu`ils débattent avec lui.
Abdrahman Ibn Isshaq lui dit alors :
"Que dis tu sur le coran ? "
L`imam Ahmed dit alors :
"Le coran est de la science d`Allah, et celui qui prétend que la science d`Allah est créée devient un mécréant".
Ils (les innovateurs) dirent alors :
"Ô
commandeur des croyants, il t`a rendu mécréant et nous a rendu
mécréant", il ne fit pas attention à cela et commença à parler avec
celui-là et de le réfuter, et de parler avec celui-là et de le réfuter,
et lorsqu’ils arrivèrent à bout de leurs arguments, Al-Mou`tassim lui
dit :
"Malheur à toi Ahmed, que dis-tu ?"
Il dit alors :
"donnez moi une preuve du livre d`Allah et de la sunna du prophète, sallaAllah a3leyhi wa salam, afin que je puisse dire ainsi.
Ibn Abi Douad lui dit alors (à Ahmed) :
"Et toi tu dis seulement cela et cela !"
Il répliqua alors ;
"Ne se dresse t-il pas l`islam sur ces deux choses (Le coran et la sunna) ?"
Puis
ils l`amenèrent le deuxième jour et débattirent avec lui, de même le
troisième jour, et durant tout ce temps sa voix s`éleva au-dessus des
leurs et ses arguments l`emportèrent sur les leurs. Ils multiplièrent et
diversifièrent leurs moyens d`argumentation alors qu`ils n`avaient pas
de science propre aux sources religieuses révélées. Ils rejetèrent les
hadiths et ils réfutèrent ce qu’ils prouvent.
Durant
l`interrogatoire et le débat, le calife fit preuve d`amabilité envers
lui et il disait : " Ô Ahmed, réponds moi de cela, afin que je te place
parmi mes privilégiés et je détache tes chaînes de mes propres mains".
Il
(Ahmed) disait alors : "Ô commandeur des croyants, donnez moi une
preuve du livre d`Allah et de la sunna du prophète, sallaAllah a3leyhi
wa salam, afin que je réponde à ce qu’il m`appelle".
Le
calife désira lui laisser la voie libre, mais Isshaq Ibn Ibrahim, le
représentant de Bagdad dit : "Ô commandeur des croyants, ce n’est pas
signe de la bonne gérance du califat de lui laisser la voie la libre
alors qu`il a tenu tête à deux califes".
A
ce moment, le calife fut pris de colère, puis dit : "Prenez-le,
traînez-le et fouettez-le !". les bourreaux furent amenés, l’un d’eux le
frappa de deux coups de fouet, Al-Mou`tassim lui dit alors : "Appuie
(ta frappe), qu`Allah coupe ta main !" l’autre se présenta et le fouetta
de deux coups, puis l’autre de même jusqu`à qu`il perdit totalement
connaissance.
Le
calife eut peur de cela et ordonna qu’on le laisse repartir auprès de
sa famille. Il fut frappé d`une trentaine de coup de fouet, et ces coups
furent d`une grande violence.
Lorsqu’il
revint chez lui, le docteur qui le soigna, lui coupa ses morceaux de
peau morts de son corps. Lorsqu’il fut rétabli il mit la majeur partie
des gens qui lui causèrent du tort sous son pardon sauf les gens de
l’innovation, et il récitait :
"Qu’ils pardonnent et absolvent" (La lumiere – 22)
Puis
il se clôtura dans sa maison et s`abstint de tout enseignement. Il
resta ainsi jusqu’à la mort du calife Al-Mou`tassim. Al-Wafiq, son fils,
fut investi du calife, il refit apparaître cette même épreuve et fit
preuve de dureté envers les gens de Bagdad et envoya à l’imam Ahmed une
lettre lui disant de ne pas habiter en ville ou aux alentours.
L’imam
Ahmed se cacha le reste de la vie du calife Al-Wafiq jusqu`à qu`il
décéda. Puis, lorsque Al-Moutawakil pris la place de calife, la joie
s’empara des gens car le calife était un homme qui aimait la sunna et
ses gens, il mis fin à cette épreuve et écrit à l`horizon que personne
ne parle plus de la parole de la création du coran.
L`imam
Ahmed vécut une courte période après cela, puis ses jours prirent fin
l`année deux cent quarante un de l`hégire. Qu`Allah lui fasse
miséricorde et le récompense de la plus belle des récompenses pour sa
patience et son courage devant cette terrible épreuve. Amin.

Notes :
[1]
Il est fait allusion ici au hadith de Houdhaifa, qu`Allah l`agrée, a
dit : "Nous étions assis auprès de Omar lorsqu`il dit : "Qui d`entre
vous connaît la parole du prophète , en ce qui concerne l`épreuve, il
(Houdhaifa) dit : L`épreuve de l`homme dans sa famille, dans ses biens,
ses enfants et son voisin, elle l`expie : La prière, l`aumône, ordonner
le bien et réprimander le mal". Il (Omar) dit : "ce n’est pas cela que
je te demande, mais sur celle qui s`agite comme la vague de la mer", il
dit : "elle n’est d`aucun mal pour toi Ô Commandeur des croyants, il y a
entre toi et elle une porte fermée" Omar dit alors : "cette porte va
s`ouvrir ou être brisée ?" Il dit : "elle sera brisée" Omar dit alors :
"Donc elle ne se refermera jamais ! " Je lui dit : "évidemment".
Nous dire à Houdhaifa : "Est-ce que Omar connaissait cette porte ? " Il dit : "oui".
Masrouq
lui demanda qu’elle est cette porte ? Il (Houdhaifa) dit : " Omar".
Rapporté par Boukhari dans son authentique (Hadith 6567).
[2] C`est à dire les livres des grecs. (N-D-T)
[3]
Il est dit que ce calife offrait aux traducteurs, qui traduisaient les
livres grecs en arabe, l`équivalent du poids du livre en or, et ceci
afin de pousser les gens à traduire le plus possible les livres grecs.
La philosophie ainsi "importée" eut un mauvais impact et une influence
négative auprès de beaucoup de gens de science, surtout sur les
questions du dogme islamique. (N-D-T)
[4]
Les gens de la sunna et du consensus sont unanimes pour dire que le
coran est la parole d`Allah et donc un de ses attributs et par
conséquent il est incréé et non créé. (N-D-T)
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