Ibn al-Qayyîm al-Djawziyyah (rahimahullâh)
BismiLLehi ar-Rahmâni ar-Rahîm
Que
penser de la « Fâtiha » qui n’a de semblable [dans la révélation] ni
dans le Qor’ân, ni dans la Thora, ni dans l’Evangile et ce qui ressemble
à cela, car elle renferme toutes les significations du Livre d’Allâh,
qui englobe l’indication de l’origine et des fondements des noms d’Allâh
- Ta’âla - qui sont : Allâh, le Seigneur, le Très Miséricordieux, la
confirmation du rassemblement, la mention des deux unicités : L’Unicité
de la Seigneurie et l’Unicité de l’adoration, qu’Il soit loué dans la
demande de secours et dans la demande de la guidance, et sa
particularité par laquelle Il est loué, la mention de la meilleur des
invocations sur ce qui est le plus utile et obligatoire, et que
l’adorateur a le plus besoin.
Et cela est la guidance vers le chemin des
vertueux qui renferme la plus parfaite de Ses connaissances, de Son
Unicité et de Son adoration, qui est la droiture [que l’adorateur] a
jusqu’à la mort, et cela englobe les diverses catégories [de personnes]
et fractions, celles gratifiées [par Allâh] pour leur connaissance de la
vérité car elles l’ont appliquée, aimée et préférée, [à l’inverse de
ceux] qui ont encouru la colère [d’Allâh] car ils ont dévié de la vérité
après en avoir eu connaissance, [et à la différence] de ceux qui ce
sont égarés, ceux pour qui la vérité a été voilée. Telles sont ainsi les
diverses catégories.
[La
« Fâtiha »] contient la confirmation du destin et de la loi, des noms
et des attributs, du rassemblement et des prophéties, de la purification
des âmes, de l’amélioration des cœurs, de la mention de l’équité et de
la charité d’Allâh, et de la réplique faite à l’ensemble des gens de
l’innovation et du faux comme nous l’avons mentionné dans le commentaire
[de cette sourate] dans notre grand ouvrage « Madâradj as-Sâlikîn ».
Véritablement, cette sourate contient une guérison par laquelle on y
trouve un remède, et avec laquelle [on l’utilise] comme exorcisme des
maux.
La
« Fâtiha » renferme la sincérité de l’adoration, la louange sur Allâh,
le fait [de s’en remettre à Lui] dans la délégation des affaires qui
toutes proviennent de Lui, la demande de Son secours, la confiance en
Lui, l’imploration de l’ensemble de Ses faveurs, qui sont, la guidance
vers ce qui amène les grâces et repousse les châtiments. Certes, [cette
sourate] constitue l’une des plus puissantes guérisons qui se veut
suffisante.
Il
a été dit : La partie de la « Fâtiha » qui sert à l’exorcisme est la
suivante : « C’est Toi [Seul] que nous adorons, et c’est Toi [Seul] dont
nous implorons secours. » [1]
Il
ne fait pas de doute que ces deux phrases forment la partie la plus
puissante de ce remède, vu qu’elles contiennent la remise complète en
Allâh et la remise confiante en Lui, le recours [auprès de Lui] et la
demande de secours, le besoin et la sollicitation, ainsi que la réunion
du plus noble objectif qui est l’adoration du Seigneur Unique, et le
moyen le plus illustre qui est l’imploration du secours d’Allâh dans Son
adoration. Il n’y a pas de [sourate] autre que celle-là qui renferme
tous ces éléments.
Il
m’est arrivé une fois de tomber en proie à la maladie alors que j’étais
à la Mecque. A ce moment là, j’étais privé de médecin et de médicament.
Je pris donc une gorgée d’eau de « Zamzam », récitait cette sourate
[al-Fâtiha] à maintes reprises avant de la boire. Cet acte m’apporta la
guérison complète. Et je ne me passais plus par la suite de cette cure
pour pallier les douleurs, et elle m’apporta l’utilité désirée. [2]
Notes
[1] Coran, 1/5
[2] Zâd ul-Mi’âd fî hadî kheyr al-’Ibâd de Ibn al-Qayyîm, 4/163-165
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