INSOLITE - Joram van Klaveren, un ancien député connu pour son
combat contre l'islam aux Pays-Bas, a surpris son entourage en annonçant
sa conversion à cette religion. C'est en écrivant un livre qu'il a
changé de conviction.
L'ex-député
islamophobe qui finit par se convertir à l'islam. L'histoire de Joram
van Klaveren, ancien bras droit du responsable politique Geert Wilders,
défraie la chronique aux Pays-Bas depuis que ce dernier a révélé, lundi
soir à la radio publique, qu'il était devenu musulman.
Celui qui menait une bataille contre cette religion lorsqu'il
siégeait à la chambre basse du Parlement néerlandais, défendant
l'interdiction des minarets et de la burqa, a révélé avoir changé de
convictions alors même qu'il écrivait un livre contre l'islam, intitulé Apostat : du christianisme à l'islam à l'heure de la terreur séculaire,
à paraître prochainement. "Cela a ressemblé un peu à un retour
religieux pour moi", a notamment indiqué Joram van Klaveren, qui a
grandi dans un environnement chrétien strict.
Ses amis n'en savaient rien
Selon le quotidien néerlandais AD,
l'annonce de la conversion de l'ex-député d'extrême droite "a surpris à
la fois ses amis et ses ennemis". "Si ce n'est pas un coup de publicité
pour promouvoir son livre, alors c'est vraiment un choix extraordinaire
pour quelqu'un qui avait beaucoup à dire sur l'islam, a réagi Jan Roos,
cofondateur avec Joram van Klaveren du parti "Pour les Pays-Bas" (VNL),
fondé lorsque ce dernier avait quitté le mouvement de Geert Wilders.
"Mais nous avons la liberté de religion aux Pays-Bas, il peut vénérer
qui il veut", a jugé Jan Roos.
Said Bouharrou, membre du conseil d'administration des mosquées
marocaines aux Pays-Bas, a salué le choix de l'ancien député. "C'est
formidable quand quelqu'un qui a été si critique vis-à-vis de l'islam se
rend compte que ce n'est pas si mauvais ou pervers", a-t-il jugé.
Aussi originale soit-elle, la conversion à l'islam de Joram van
Klaveren n'est pas la première de ce type. En 2013, Arnoud van Doorn,
ancien conseiller municipal du parti de Geert Wilders à La Haye, avait
fait de même.
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