Shaikh Muhammad Nasir Din Al-Albani
Question : Shaikh le hadith qui parle de l’adhan dans l’oreille du nouveau-né est faible, alors pouvons-nous l’utiliser ?
Réponse : Non
Question : Quel est votre conseil pour les frères qui ne savent peut être pas que vous avez déclaré le hadith faible.
Réponse : Mon conseil est un exposé pour les gens.
Nous disions auparavant qu’il était légiféré de faire l’adhan dans l’oreille du nouveau-né, tout en sachant que le hadith disant qu’il fait partie de la sunna de faire l’adhan dans l’oreille du nouveau-né est rapporté dans les Sunan de At-Tirmidhi avec une chaîne de transmission faible.
Mais, (comme il est connu dans la science du hadith) nous avons appuyé ce hadith par d’autres, et nous nous sommes appuyés sur le livre de l’imam Ibn Qayim Tuhfatul wadud fi ahkam al-mawlud. Ibn Qayim a renforcé le hadith en s’appuyant sur un livre de l’imam Al-Bayhaqi : Shu’ab Al-Iman.
Et bien que le hadith soit faible, je pensais que sa faiblesse n’était pas très importante, et je me suis appuyé sur la transmission d’Abu Rafi ‘ pour renforcer le hadith.
A cette époque, je ne disposais pas du livre Shu’ab Al-Iman, ni publié ni en manuscrit.
Et bien que je sois dans la Maktaba Dhahirya qui contient des milliers de livres, celui-ci du Hafidh Al-Bayhaqi n’y était pas comme dans la plupart des bibliothèques du monde. Mais aujourd’hui, Shu’ab Al-iman a pu être publié et il est très profitable car il contient beaucoup de hadith qui ne sont pas rapporté dans les « six livres » (Al-Bukhari, Muslim, Abu Dawud, At-Tirmidhi, Ibn Majah) ou ailleurs. Parmi ceux-ci, le hadith sur lequel je m’appuyais d’après Ibn Qayim pour renforcer le hadith d’Abu Rafi’ rapporté dans Sunan At-Tirmidhi.
Mais, dans la chaîne de ce hadith que rapporte l’imam Al-Bayhaqi, il y a deux transmetteurs qui sont considérés comme menteurs. Il m’est donc apparu que l’imam Ibn Qayim a été un peu complaisant en disant seulement que le hadith était faible. Il aurait dû dire qu’il était très faible, et dans ce cas il n’est pas permis à celui qui s’intéresse à la science du hadith d’utiliser un hadith très faible pour appuyer un autre hadith faible. C’est pourquoi, nous ne pouvons que revenir sur ce que nous avons dit de ce hadith dans Sunan At-Tirmidhi (faible mais il trouve un appui ailleurs), d’après le hadith rapporté dans Shu’ab Al-iman qui est très faible. Ainsi le hadith d’Abu Rafi’ reste faible.
Et puisqu’il ne nous est pas permis de mettre en pratique le hadith faible, nous sommes revenus sur ce que nous disions auparavant du caractère sunna ou légiféré de l’adhan dans l’oreille du nouveau-né. (Il n’est donc pas légiféré de faire l’adhan dans l’oreille droite du nouveau-né, encore moins l’iqama dans l’oreille gauche qui est rapporté dans un hadith inventé (mawdhu’)).
Nous disions auparavant qu’il était légiféré de faire l’adhan dans l’oreille du nouveau-né, tout en sachant que le hadith disant qu’il fait partie de la sunna de faire l’adhan dans l’oreille du nouveau-né est rapporté dans les Sunan de At-Tirmidhi avec une chaîne de transmission faible.
Mais, (comme il est connu dans la science du hadith) nous avons appuyé ce hadith par d’autres, et nous nous sommes appuyés sur le livre de l’imam Ibn Qayim Tuhfatul wadud fi ahkam al-mawlud. Ibn Qayim a renforcé le hadith en s’appuyant sur un livre de l’imam Al-Bayhaqi : Shu’ab Al-Iman.
Et bien que le hadith soit faible, je pensais que sa faiblesse n’était pas très importante, et je me suis appuyé sur la transmission d’Abu Rafi ‘ pour renforcer le hadith.
A cette époque, je ne disposais pas du livre Shu’ab Al-Iman, ni publié ni en manuscrit.
Et bien que je sois dans la Maktaba Dhahirya qui contient des milliers de livres, celui-ci du Hafidh Al-Bayhaqi n’y était pas comme dans la plupart des bibliothèques du monde. Mais aujourd’hui, Shu’ab Al-iman a pu être publié et il est très profitable car il contient beaucoup de hadith qui ne sont pas rapporté dans les « six livres » (Al-Bukhari, Muslim, Abu Dawud, At-Tirmidhi, Ibn Majah) ou ailleurs. Parmi ceux-ci, le hadith sur lequel je m’appuyais d’après Ibn Qayim pour renforcer le hadith d’Abu Rafi’ rapporté dans Sunan At-Tirmidhi.
Mais, dans la chaîne de ce hadith que rapporte l’imam Al-Bayhaqi, il y a deux transmetteurs qui sont considérés comme menteurs. Il m’est donc apparu que l’imam Ibn Qayim a été un peu complaisant en disant seulement que le hadith était faible. Il aurait dû dire qu’il était très faible, et dans ce cas il n’est pas permis à celui qui s’intéresse à la science du hadith d’utiliser un hadith très faible pour appuyer un autre hadith faible. C’est pourquoi, nous ne pouvons que revenir sur ce que nous avons dit de ce hadith dans Sunan At-Tirmidhi (faible mais il trouve un appui ailleurs), d’après le hadith rapporté dans Shu’ab Al-iman qui est très faible. Ainsi le hadith d’Abu Rafi’ reste faible.
Et puisqu’il ne nous est pas permis de mettre en pratique le hadith faible, nous sommes revenus sur ce que nous disions auparavant du caractère sunna ou légiféré de l’adhan dans l’oreille du nouveau-né. (Il n’est donc pas légiféré de faire l’adhan dans l’oreille droite du nouveau-né, encore moins l’iqama dans l’oreille gauche qui est rapporté dans un hadith inventé (mawdhu’)).
Shaikh Muhammad Ibn Salih Al-‘Uthaymin dit dans Sharh Al-Mumti’ (3/431-437) :
Al-‘Aqiqa
Al-‘Aqiqa
(le sacrifice) est une sunna, c’est un devoir du père, mais si le père
est absent, cela reste une sunna à faire par la mère. Il faut en être
capable, car si les obligations ont pour condition préalable la capacité
de les accomplir, cela est plus évident encore pour les choses
recommandées. C’est pourquoi nous ne disons pas au pauvre d’emprunter
pour faire sacrifier. Et dans le cas où un salarié à un enfant au milieu
du mois et que son salaire n’est pas arrivé, lui disons-nous
d’emprunter ou d’attendre ? Il est meilleur qu’il attende, car il se
peut qu’il lui arrive quelque chose et qu’il ait besoin de cet argent
(maladie, accident…). Il vaut lieux qu’il attende s’il compte recevoir
de l’argent bientôt, et il peut sacrifier le 7, 14 ou 21ème jour.
[Shaikh Al-Albani précise que le sacrifice doit être fait le 7ème jour mais qu’il peut être repoussé au 14 et 21ème jour si on ne peut pas le faire avant, car le prophète a dit « on sacrifie le 7ème jour » et dans d’autres hadith sont cités le 14 et 21ème jour, donc le temps est spécifié et on ne peut dépasser cela que si on a une excuse légale. (442, silsila al-huda wa nur)
La
sunna est que l’on sacrifie deux moutons pour un garçon et un seul pour
une fille, comme cela a été rapporté dans la sunna. Il est préférable
que les deux moutons soient le plus proches possible en âge, en taille,
en poids, et plus ils seront proche, meilleur cela sera. Et si on ne
trouve (pour un garçon) qu’un seul mouton, cela est suffisant, mais si
Allah a permis (à cet homme) d’avoir deux moutons, cela est meilleur.
[Sahikh
Al-Albani précise qu’il n’y a pas de mal à sacrifier plus d’un mouton
pour une fille, mais cela vient d’une ignorance des gens qui pensent que
al-‘aqiqa est un repas auquel on invite les gens, ce qui est faux, il n’y a rien de cela dans la sunna, c’est un sacrifice]. (209, silsila al-huda wa nur)
Il fait partie de la sunna que le sacrifice soit fait le 7ème
jour, ainsi si l’enfant nait samedi, on sacrifiera vendredi,
c'est-à-dire un jour avant le jour de sa naissance. La sagesse derrière
cela est qu’au septième jour, la semaine se termine, l’enfant a vécu
tous les jours de la semaine et on espère qu’il continuera à vivre.
Question : si l’enfant meurt avant le 7ème jour, le sacrifice est-il toujours nécessaire ? Car le prophète a dit : « on sacrifie le 7ème jour » ?
Cet avis est à discuter car le prophète a choisi le 7ème jour car il comprend beaucoup de choses liées au chiffre 7, c’est pourquoi il faut sacrifier même si l’enfant meurt avant le 7ème jour.
Question :
Faut-il que l’enfant sorte vivant (du ventre de sa mère) ou suffit-il
que l’âme soit insufflée en lui (pour devoir faire le sacrifice) ?
Réponse :
Certains savants ont dit que si l’âme avait été insufflée mais qu’il
était mort-né, alors il n’y avait pas de sacrifice. D’autres ont dit :
au contraire, il faut sacrifier pour lui-même s’il est mort-né après que
l’âme ait été insufflée. Car si l’âme a été insufflée, il sera
ressuscité, c’est donc un être humain dont on espère l’intercession au
Jour de la Résurrection. Au contraire de celui qui meurt avant que l’âme
ne soit insufflée, pour celui-ci il n’y a pas de sacrifice, car ce
n’est pas un être humain. Ainsi, le fœtus n’est pas ressuscité au Jour
de la Résurrection s’il meurt
avant que l’âme ne soit insufflée, car il n’ pas d’âme qui pourrait lui
être rendue au Jour de la Résurrection. Donc il y a quatre cas :
- Il est mort-né avant que l’âme ne soit insufflée, on ne sacrifie pas
- Il naît mort-né après que l’âme ait été insufflée, il y a alors deux avis parmi les savants
- Il naît et meurt avant le 7ème
jour, là aussi il y a deux avis parmi les savants, mais l’avis qui dit
qu’il faut sacrifier est plus fort que celui dans le cas précédent
- Il vit jusqu’au 7ème jour et meurt le 8ème, là il faut sacrifier pour lui.
Le prénom
On va nommer l’enfant le 7ème
jour si on n’a pas décidé de son prénom avant la naissance, et si on a
décidé de son prénom avant la naissance, on va le nommer dès la
naissance, car le prophète est un jour rentré chez lui et il a dit : « J’ai eu un enfant cette nuit et je l’ai appelé Ibrahim ». Il l’a donc nommé dès la naissance car il avait décidé du prénom. Si la famille se met d’accord sur un prénom au 4ème ou 5ème jour, il est préférable qu’ils attendent le 7ème jour.
Il convient aussi, en ce même jour, de
raser les cheveux du garçon et de donner en aumône le poids en argent
de ses cheveux. Cela si on peut trouver un coiffeur, mais si on ne
trouve pas et que l’on veut donner en aumône (l’équivalent en argent) du
poids approximatif, j’espère qu’il n’y a aucun péché en cela, car il
faut que la personne qui coupe sache y faire, car l’enfant peut bouger
et le crâne de l’enfant et encore fragile et peut être blessé par les
ciseaux.
[Shaikh
Al-Albani précise qu’il n’y aucune preuve qui permet de spécifier le
garçon, donc que ce soit une fille ou un garçon, on peut lui couper les
cheveux] ; (564, silsila al-huda wa nur)
Il
faut choisir à l’enfant un nom qui ne lui cause aucun tort, car le père
peut aimer un prénom qui causera du tort plus tard à l’enfant, et il
est connu qu’il est haram de faire du mal au croyant. Il doit
choisir les plus beaux noms et les plus aimés d’Allah, et il est
authentifié que le prophète a dit : « Les plus beaux noms auprès d’Allah sont ‘Abdullah et ‘Abdurahman »
et ce qui est rapporté disant que les plus beaux noms sont les noms de
servitude ou de louange, est quelque chose qui n’a aucun fondement et
n’est pas une parole du prophète. S’il ne veut pas l’appeler Abdullah ou
Abdurahman en raison du grand nombre de gens qui portent ces noms dans
sa famille, il peut choisir un autre prénom, mais il doit choisir un
beau prénom. Et il est interdit de le nommer par un nom de servitude
pour autre qu’Allah, comme ‘Abd Ar-Rasul, ‘Abd Al-Husayn, ‘Abd ‘Ali ou
encore ‘Abd Al-Ka’ba, et Ibn Hazm a rapporté l’unanimité des savants sur
cette question. Il est aussi interdit de s’appeler ‘Abd Al-Mutalib, et
le fait que le prophète ait dit : « Sans mentir, je suis le prophète et je suis le fils de ‘Abd Al-Mutalib » car dans ce hadith le prophète n’a fait qu’informer du nom de son ancêtre et il ne l’a pas permis.
De
nos jours, il y a beaucoup de noms étranges qui apparaissent, surtout
chez les femmes, certaines personnes ont rapporté qu’un homme a nommé
son fils Naktal, on lui a demandé pourquoi, il dit : c’est le nom du frère de Yussuf « Envoie avec nous ton frère afin que nous pesions » (Arsil ma’ana Akhana Naktal),
et c’est une ignorance. Ces gens cherchent la bénédiction dans les noms
cités dans le Qur’an, ils s’extasient et ne réfléchissent pas. Il faut
choisir des noms connus, qui ne contiennent aucune interdiction. Quant
aux noms étrangers, s’ils sont spécifiques aux mécréants, il est
interdit de se prénommer avec, car c’est une des plus grandes formes de
ressemblance, et si les musulmans choisissent leurs noms comme Georges
ou ce qui y ressemble, ils leur donnent de l’importance.
Qu’en est-il des noms des anges ? Certains savants ont dit que cela était haram,
d’autres ont dit que c’était détestable, d’autres encore que cela était
permis. Ce qui est le plus juste est qu’il est détestable de se nommer
Djibril, Mika’il, Israfil, nous ne nous prénommons pas par ces noms, car
ce sont les noms des anges.
Quant aux noms présents dans le Qur’an et qui ne contiennent pas d’interdit, comme Sundus,
il n’y a aucun mal à le choisir, car il ne contient rien d’interdit et
n’est pas un témoignage de piété pour soi-même, mais il est préférable
de choisir des noms que les gens connaissent et qu’ils acceptent.
La
base est que le choix du prénom revient au père, car il est le
responsable, mais il doit consulter la mère et ses frères (de l’enfant),
car le prophète dit : « Le meilleur d’entre vous est le meilleur avec sa famille et je suis le meilleur d’entre vous avec ma famille ».
Et il est connu que si l’homme est souple sur cette question et qu’il
prend l’avis (surtout de la mère), cela fait partie du bon comportement
et fait plaisir. Parfois l’avis du père s’oppose à celui de la mère,
dans ce cas la décision revient au père, mais s’il est possible de
réunir les deux avis, en choisissant un troisième prénom sur lequel ils
sont d’accord, cela est meilleur.
On peut faire toutes ces choses (sacrifice, nom…) le 7ème, 14ème et 21ème jour, et on rapporte de ‘Aisha : « s’il ne l’a pas fait le 21ème
jour, alors quand il le souhaite par la suite » car il se peut qu’on
n’ait pas pu sacrifier en ces trois jours (7, 14, 21) mais qu’on le
puisse plus tard.
[Cela
est en accord avec la parole de shaikh Al-Albani qui fait la différence
entre celui qui n’a pas pu le faire et celui qui a volontairement
laissé passer le temps légiféré].
Traduit par les salafis de l’Est
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