Les Qouraychs avaient offert cent chameaux pour celui qui
capturerait le Prophète Muhammad (sallallahu ’alayhi wa salam). Cela
avait incité beaucoup de gens à tenter leur chance, dont un certain
Sourâqah Ibn Mâlik.
En apprenant qu’un groupe de quatre hommes avait été
aperçu sur une route, celui-ci décida de les attraper discrètement afin
d’être le seul à gagner la récompense. Il enfourcha un cheval rapide et
se lança à leur poursuite.
Sur le chemin,
sa monture trébucha et il tomba à terre ; il tira alors les flèches
divinatoires pour déterminer s’il devait continuer ou pas, comme le
faisaient les arabes dans de telles circonstances, et le résultat fut
négatif. Mais aveuglé par l’appât du gain, il continua tout de même sa
traque.
Une fois encore, le même accident survint, mais il n’y prêta pas
attention ; il remonta en selle et galopa à une allure folle jusqu’à ce
qu’il parvint presque à la hauteur du Prophète (sallallahu’ alayhi wa
salam).
Le cœur de Abû Bakr se mit à battre fortement et il cessa de
regarder derrière lui tandis que le Prophète (sallallahu ’alayhi wa
salam) continuait à réciter des versets Coraniques sans se soucier de
cette arrivée inattendue. De nouveau, le cheval de Sourâqah s’effondra
et ce dernier se rendit enfin compte qu’il s’agissait d’un signe
d’Allâh, qui ne cessait de se répéter afin de le mettre en garde contre
son projet néfaste à l’égard du Prophète (sallallahu ’alayhi wa salam).
Il s’approcha alors du groupe tout repentant, demandant pardon au
Prophète (sallallahu ’alayhi wa salam) en toute humilité. Il s’adressa
au Prophète (sallallahu ’alayhi wa salam) en ces termes : Ton peuple a
promis une récompense généreuse à quiconque te capturera.
Il leur offrit
des vives, mais ils déclinèrent son offre. L’Envoyé d’Allâh (sallallahu
’alayhi wa salam) lui demanda alors seulement d’égarer les polythéistes
dans leurs recherches.
Puis le Prophète (sallallahu ’alayhi wa salam)
lui pardonna et lui confirma cela sur un morceau de parchemin par ’Âmir
Ibn Fouheirah. Sourâqah revint ensuite le plus vite possible à la Mecque
et il s’efforça de brouiller les pistes des poursuivants de Muhammad
(sallallahu ’alayhi wa salam) et de ses Compagnons. L’ennemi juré
s’était ainsi converti en un honnête croyant.
📚 Zâd ul-Ma’âd fî hadî kheir al-’Ibâd de Ibn al-Qayyîm, p.348-349
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