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~ NEWS ~ : Sa détresse avait ému le monde entier... Tahar Mejri a rejoint son petit Kylan, mort dans l'attentat de Nice




Près de trois ans après la tragédie qui a pris sa femme et son fils, Tahar Mejri s’est éteint à l’âge de 42 ans. Sa détresse infinie, exprimée aux portes de l’hôpital, incarnait l’impact du 14-Juillet.

Ses cris de douleur ont figé les témoins. Sa détresse a ému le monde entier. Tahar Mejri, 42 ans, était l’un des visages marquants de l’après-attentat de Nice.

Le soir du 14 juillet 2016, son ex-femme Olfa et son fils Kylan ont trouvé la mort sur la promenade des Anglais. Ce père inconsolable s’est éteint, à son tour, ce mercredi.

Le soir de l’attaque au camion, Tahar Mejri court à contre-courant de la foule paniquée. Il tente de rejoindre son ex-femme et son fils, venus admirer le feu d’artifice. "Elle est morte devant moi, au sol", nous confiera-t-il.

Kylan, 4 ans, est quant à lui introuvable. Débute alors une autre course, contre la montre cette fois. Avec l’espoir tenace de revoir son fils vivant.



Tahar Mejri cherche Kylan partout, médiatise sa quête, émeut les réseaux sociaux. Las, le 16 juillet, il apprend la terrible nouvelle. Aux portes de l’hôpital Pasteur 2, il laisse s’exprimer sa souffrance face aux médias.

"Mourir d’aimer... " Ainsi l’association Mémorial des Anges débute-t-elle le post Facebook qui a annoncé, jeudi, la mort de Tahar Mejri. Sa présidente, Anne Murris, est bouleversée. "Victime de grandes souffrances, il était à la fois très touchant et reconnaissant du travail effectué pour la mémoire."

"L’amour plus fort"

La sûreté départementale enquête sur les causes de la mort de Tahar Mejri. à ce stade, rien ne permet de s’orienter vers la thèse du suicide. En revanche, ses proches le savaient : rien, pas même les médicaments, ne lui permettait de surmonter une telle épreuve.

"Il n’allait pas bien. J’ai tout fait pour apaiser ses souffrances. Je n’ai pas réussi..., confie par téléphone Rachel, sa compagne, d’une voix chancelante. Au début, il se laissait aller. ça a été dur de le relever. Puis on s’est aimés. Ces derniers temps, je l’ai senti fatigué. La semaine dernière, il m’a dit: “Rachel, j’ai fait un rêve. Olfa m’a téléphoné. Elle dit que Kylan pleure son papa, qu’elle ne peut plus le tenir. Qui’il faut que je vienne."

Une amie de Tahar, préférant rester anonyme, "comprend qu’il ait pu sombrer." Elle aussi pense que ce Tunisien musulman "s’est éteint contre sa volonté. Inconsciemment, il est parti les rejoindre. Il a essayé de reprendre le dessus... Mais l’amour de son fils était plus fort que tout. Peut-être qu’à présent, il est apaisé?"



En quête de réponses

Me Cathy Guittard, l’avocate de Tahar Mejri, est elle aussi sous le choc. "On a essayé de lui insuffler une envie, avec des projets de vie. Mais il était en permanence avec Kylan, enfermé dans sa souffrance. Un papa lié à jamais à son fils, qui voulait des réponses à ses questions."

Tahar s’était constitué partie civile dans les deux enquêtes autour de l’attentat de Nice. Il ne supportait pas que ces procédures durent autant. Ni de voir des suspects remis en liberté.

Au-delà de cet "homme très attachant, aimé de tous", ses proches s’interrogent. "Aujourd’hui, on parle de Tahar. Mais combien de personnes se sont foutues ou l’air ou ne vivent plus depuis ces attentats? Ces gens-là ne sont pas assez suivis", fulmine une proche.


 Anne Murris, qui a perdu sa fille dans l’attentat, invite l’Etat à se poser les bonnes questions. "Que faire pour ne pas tomber dans ce type de dérive? La prise en charge des victimes montre ses limites face à la souffrance humaine. Les dégâts peuvent survenir longtemps après, avec des retours de bâton très violents."


 






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