Myriam Cattoire n’est plus présidente de l’association R’éveil, qu’elle a pourtant fondée en 1995. C’est l’association elle-même qui l’annonce dans un communiqué publié ce mardi : « Mme
Cattoire a adressé hier sa démission de ses fonctions de présidente du
conseil d’administration, qui s’est réuni ce jour et l’a accepté », explique ce court texte signé par Walter Citerne, nommé président à titre provisoire.
La pression était très forte sur l’association qui était embarquée bien malgré elle dans la polémique née des propos de Myriam Cattoire ce samedi à Croix. Une vidéo postée sur les réseaux sociaux, et vue plusieurs centaines de milliers de fois, a en effet révélé qu’elle avait refusé de vendre un emplacement de braderie à deux femmes au motif qu’elles portaient le voile islamique.
« Je préfère pas, ça me cause du tort »,
avait-elle répondu de manière très agressive aux deux sœurs qui lui
demandaient des explications. Les victimes de cette discrimination ont
ensuite porté plainte dimanche au commissariat de Roubaix. Le collectif
contre l’islamophobie en France (CCIF) a publié lundi soir le témoignage des deux femmes, présentées comme étant Fatiha et Aicha.
« L’association se désolidarise totalement des propos tenus par sa présidente fondatrice »
Devant l’ampleur de l’indignation soulevée par cette affaire, pas seulement chez les musulmans mais aussi au-delà, Myriam Cattoire avait dans un premier temps présenté ses excuses.
Pas suffisant semble-t-il pour l’association R’éveil, au bénéfice de
laquelle cette braderie est organisée, et qui pouvait pâtir de
l’affaire.
La structure affirme dans son communiqué qu’elle « se désolidarise totalement des propos tenus par sa présidente fondatrice ». Et précise qu’elle « œuvre
depuis près de vingt-cinq ans pour l’écoute, l’entraide et
l’accompagnement de toute personne traumatisée crânienne et cérébrolésée
et leurs familles, sans distinction de sexe, de confession, d’ethnie ou
de culture ».
Une triste sortie de piste, au final, pour cette femme de 68 ans qui
avait reçu la Légion d’honneur en 2012 pour distinguer son engagement
associatif.
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