RACISME - En marge du match Slavia Prague-Chelsea (0-1) jeudi
soir, des fans londoniens ont fait parler d'eux de la pire des manières
en chantant des propos racistes à l'encontre de l'attaquant égyptien de
Liverpool, Mohamed Salah. Trois individus liés à la vidéo ont été
interdits d'entrée de stade.
Le
racisme n'est pas l'apanage d'un seul pays. Il y a une dizaine de
jours, le match de championnat d'Italie entre Cagliari et la Juventus
Turin (0-2) a été le théâtre d'incidents racistes des tifosi
sardes, des cris de singe, visant Blaise Matuidi et son coéquipier Moise
Kean, pris en grippe après son but. Mais, s'il est régulier en Serie A,
ce problème de fond ne se limite pas aux seuls stades ni à l'Italie.
Depuis jeudi soir, une vidéo
- largement relayée sur Twitter - montre plusieurs individus entonner
"Salah is a bomber" ("Salah est un poseur de bombes", en français) dans
un bar, en marge du quart de finale aller de Ligue Europa remporté par
Chelsea sur le terrain du Slavia Prague (0-1). Un chant raciste à
l'encontre de l'attaquant égyptien de Liverpool, Mohamed Salah, ancien
joueur des Blues, qui suscite l'indignation. Chelsea et Liverpool ont de
leur côté fermement condamné toute forme de racisme.
Une vidéo massivement partagée
Cette vidéo est "dangereuse et dérangeante", a écrit dans un communiqué
Liverpool, qui jouait mardi en Ligue des champions face à Porto (2-0).
"Ce comportement doit être appelé par ce qu'il est : du pur sectarisme",
a ajouté le club, en relation avec Chelsea et la police dans le but
"d'identifier les individus" sur la vidéo.
Selon la BBC,
trois "supporters" des Blues ont été interdits d'accès au stade jeudi
soir et n'ont pu assister à la rencontre Slavia Prague-Chelsea, après
avoir été liés à la vidéo en question, massivement partagée sur les
différents réseaux sociaux. Le club londonien, sans mentionner toutefois
directement la vidéo énoncée, a publié à son tour un communiqué
dans la soirée pour rappeler qu'il "trouve toute forme de comportement
discriminatoire horrible" et qu'il "prendra les mesures les plus sévères
contre" toute personne responsable d'un tel comportement, s'il est
prouvé qu'il s'agit de "membres" ou "d'abonnés".
Chelsea et le racisme, ça ne date pas d'hier
Ce
nouveau dérapage n'est qu'un épisode de plus dans l'histoire troublée
des Blues. Historiquement, Chelsea est l'un des derniers clubs anglais à
avoir intégré des joueurs de couleur. Paul Canoville, premier joueur
noir de l'histoire du club le 12 avril 1982, a été plus souvent
accueilli par des cris de singe, des insultes ou des peaux de banane que
par des applaudissements, comme il le rappelait il y a peu avec une
certaine émotion dans le documentaire Je ne suis pas un singe d'Olivier Dacourt, diffusé sur Canal+.
Plus récemment, en février 2015, des "supporters" du club londonien se rendant au Parc des Princes pour un match de Ligue des champions contre le PSG ont violemment empêché un Franco-Mauritanien de rentrer dans la même rame du métro qu'eux. Ils ont été condamnés. En décembre dernier, c'est l'attaquant de Manchester City Raheem Sterling qui a subi des insultes à Stamford Bridge. Quatre fans ont été bannis. Preuve que le racisme est partout. Et bien ancré chez certains "supporters".
Plus récemment, en février 2015, des "supporters" du club londonien se rendant au Parc des Princes pour un match de Ligue des champions contre le PSG ont violemment empêché un Franco-Mauritanien de rentrer dans la même rame du métro qu'eux. Ils ont été condamnés. En décembre dernier, c'est l'attaquant de Manchester City Raheem Sterling qui a subi des insultes à Stamford Bridge. Quatre fans ont été bannis. Preuve que le racisme est partout. Et bien ancré chez certains "supporters".
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