Confondu par son ADN, David Parnham, 35 ans, le corbeau incendiaire
du royaume britannique, n’inondera plus les boîtes aux lettres de ses
concitoyens de lettres anonymes, ordurières et glaçantes, qui ont
notamment fait cauchemarder pendant plus de trois ans ceux contre
lesquels il incitait à se déchaîner rageusement : les milliers
d’administrés musulmans disséminés à travers le pays.
Appelant à
faire sauter toutes les digues pour libérer les pulsions racistes et
faciliter les passages à l’acte, ce redoutable fauteur de troubles,
chantre du suprémacisme blanc et de l’islamophobie violente, faisait
trembler les chaumières musulmanes ainsi que les fidèles des mosquées
depuis 2015 – certains furent même menacés d’être massacrés en plein
recueillement – jusqu’à atteindre le summun de l’abjection en 2017, en
faisant de la date du 3 avril un jour de célébration funeste : la
journée de châtiment contre les musulmans.
Riaz Ahmed, un
parlementaire démocrate de Bradford (photo ci-dessous), se souvient
encore de l’ambivalence des sentiments éprouvés, entre ahurissement et
effroi, lorsqu’il prit connaissance de la teneur du tract, déposé dans
sa boîte aux lettres, que seul un fou furieux, ivre de haine, avait pu
concevoir.
Un tract odieux, dépassant l’entendement, qu’il a brandi devant la
presse locale afin de faire taire les esprits sceptiques ou chagrins,
dans lequel David Parnham s’autorisait à distribuer des bons points aux
actes anti-musulmans, jusqu’à encourager à commettre l’irréparable :
arracher le hijab d’une femme valait 25 points, le meurtre d’un musulman
500 points, et l’explosion d’une mosquée 1 000 points. Proprement
terrifiant !
Faisant profil bas face au juge du Old Bailey
Courthouse, devant lequel il a comparu la semaine dernière à Londres,
David Parnham qui, outre ses courriers islamophobes hautement
répréhensibles, devait répondre à 15 autres chefs d’inculpation (rien de
moins !) – notamment d’avoir adressé des courriers remplis d’une poudre
blanche suspecte à la Reine Elisabeth II et à Theresa May, la Première
ministre, sans oublier ses simulacres d’attaques à la bombe devant des
mosquées qui semèrent la panique générale – a plaidé coupable.
Il
croupit aujourd’hui derrière les barreaux, en détention provisoire, dans
l’attente de connaître la sentence qui lui sera infligée. Il pourrait
être mis à l’ombre pendant longtemps, ce qui ne serait qu’un juste
retour des choses après avoir sévi, tapi dans l’ombre, durant trois
longues années qui parurent une éternité aux musulmans britanniques.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire