Question :
A propos du «sacrifice» du fils d’Ibrahim, l’ami intime d’Allâh.
L’enfant était Ishaq ou Isma’il ?
Réponse :
Les Louanges sont à Allâh.
En fait cette question contient deux avis les plus connus chez les savants et les deux ont été cités chez un groupe de salaf.
Abû
Ya’la a cité à ce propos deux chaînes, une par Ahmed et l’autre par
Nassr, que c’était Isshaq (le fils d’Ibrahim) suivant (l’avis) d’Abû
Bakr Abd Al Aziz.
Et Abû Bakr a suivi Mouhamed Ibn Jarir.
Et (c’est) pour cela qu’Abû Al Faradj Ibn Al Jawziya a dit :
«Les
compagnons de (l’imam) Ahmed (Ibn Hanbal) soutiennent que c’était bien
Isshaq, et tous les deux le soutiennent et tous ceux qui les suivent.»
Et on raconte aussi cela sur (l’imam) Malik (Ibn Anas) lui même, sauf que ce dernier ne partage pas l’avis de ses compagnons.
Ismâ’îl
est le fils d’Ibrahim qui fut choisi pour le sacrifice de son père
comme l’établissent le Qur’an, la Sunna, et un certain nombre de preuves
qui sont notoires.
D’ailleurs, la Thora qui est entre les mains des «gens du Livre» le confirme.
Les anciennes écritures disent en effet : «égorge ton fils unique.» [1]
L’autre traduction parle d’un premier-né.
Ismâ’îl
fut bel et bien le fils unique à cette époque et le premier-né du
Patriarche à l’unanimité des savants musulmans et des hébreux, mais ces
derniers ont falsifié leurs écritures en y insérant Isshaq.
Par
la suite, d’autres gens ont pris d’eux cette information, dont
l’origine provient des textes hébraïques falsifiés ; c’est pourquoi il
est répandu chez certains musulmans que l’enfant en question fut Isshaq.
La
Sourate «Les rangs», qui relate l’histoire du sacrifice, démontre
notamment à travers le Verset suivant, que l’enfant concerné fut Ismâ’îl.
Allâh تعالى a dit :
فَبَشَّرْنَاهُ بِغُلَامٍ حَلِيمٍ
"Nous lui annonçâmes la naissance d’un enfant sage" [2]
Cette
annonce nous offre trois informations : la nouvelle d’une enfant mâle,
qui atteindra l’âge de raison ou de la puberté (Hulm qui a les mêmes
racines que Halîm ndt.), et qui de surcroît sera sage.
Peut-on
faire plus grande preuve de sagesse (dans le sens de résignation ndt.)
en s’abandonnant ainsi à son père en guise d’offrande, quand ce dernier
lui dit :
سَتَجِدُنِي إنْ شَاءَ اللَّهُ مِنَ الصَّابِرِينَ
"Tu me trouveras si Allâh le veut parmi les patients" [3]
Certains
disent que la moindre des qualités qu’Allâh puisse attribuer à l’un de
ses prophètes, c’est celle d’être sage, étant donné qu’il dégage une
grande force (ou qu’il domine par sa présence, ou encore qu’Allâh
garantit par sa présence la victoire à Ses élus ; le texte n’est pas
très clair ndt.).
Ibrahim lui-même fut qualifié ainsi dans les deux Versets suivant :
إنَّ إبْرَاهِيمَ لَأَوَّاهٌ حَلِيمٌ
"Ibrahim était sage et dévoué" [4]
إنَّ إبْرَاهِيمَ لَحَلِيمٌ أَوَّاهٌ مُنِيبٌ
"Ibrahim était sage, dévoué, et repentant" [5]
L’événement témoigne, en faveur de ses deux hommes, qu’ils sont vraiment «sages» :
فَلَمَّا
بَلَغَ مَعَهُ السَّعْيَ قَالَ يَا بُنَيَّ إنِّي أَرَى فِي الْمَنَامِ
أَنِّي أَذْبَحُكَ فَانْظُرْ مَاذَا تَرَى قَالَ يَا أَبَتِ افْعَلْ مَا
تُؤْمَرُ سَتَجِدُنِي إنْ شَاءَ اللَّهُ مِنَ الصَّابِرِينَ
"Quand
il parvint à l’âge mûr, il lui dit : «Mon fils ! J’ai vue en songe que
je devais t’égorger, alors vois ce que tu dois faire.» Il répondit :
«Père ! Fais ce qu’on t’ordonne, tu me trouveras si Allâh le veut parmi
les patients»" [6]
jusqu’à :
وَفَدَيْنَاهُ
بِذِبْحٍ عَظِيمٍ وَتَرَكْنَا عَلَيْهِ فِي الْآخِرِينَ سَلَامٌ عَلَى
إبْرَاهِيمَ كَذَلِكَ نَجْزِي الْمُحْسِنِينَ إنَّهُ مِنْ عِبَادِنَا
الْمُؤْمِنِين وَبَشَّرْنَاهُ بِإِسْحَاقَ نَبِيًّا مِنَ الصَّالِحِينَ
وَبَارَكْنَا عَلَيْهِ وَعَلَى إسْحَاقَ وَمِنْ ذُرِّيَّتِهِمَا مُحْسِنٌ
وَظَالِمٌ لِنَفْسِهِ مُبِينٌ
"Nous
l’échangeâmes contre une offrande immense et nous laissâmes leur
souvenir dans les générations futures. Paix à Ibrâhîm ! C’est ainsi que
nous rétribuons les bienfaiteurs. Il comptait parmi nos serviteurs
croyants. Nous lui annonçâmes ensuite la naissance d’Isshaq qui fut un
prophète parmi les vertueux. Nous les avons bénis lui et Isshaq. Dans
leur descendance, il y a des bienfaiteurs et d’autres qui sont injuste
envers eux-mêmes de façon manifeste" [7]
Cette histoire démontre que l’enfant en question fut bien Ismâ’îl et cela pour plusieurs raisons [8] :
Premièrement :
Le Seigneur annonce à Ibrahim la naissance d’un enfant qu’il devra vouer plus tard en sacrifice.
Dans un premier temps, le Qur’an relate l’événement du sacrifice, pour enchaîner ensuite par le Verset :
وَبَشَّرْنَاهُ بِإِسْحَاقَ نَبِيًّا مِنَ الصَّالِحِينَ وَبَارَكْنَا عَلَيْهِ وَعَلَى إسْحَاقَ
"Nous lui annonçâmes ensuite la naissance d’Isshaq qui fut un prophète parmi les vertueux. Nous les avons bénis lui et Isshaq"
Il
y a donc deux annonces différentes : l’une concerne le «héros» du
sacrifice et l’autre concerne Isshaq, comme cela ne peut échapper à
personne.
Deuxièmement :
L’histoire
du sacrifice est uniquement mentionnée à cet endroit du Qur’an, alors
que les autre passages se contentent d’évoquer l’annonce de la naissance
d’Isshaq, comme par exemple dans la Surate Hûd où le Très-Haut révèle :
وَامْرَأَتُهُ قَائِمَةٌ فَضَحِكَتْ فَبَشَّرْنَاهَا بِإِسْحَاقَ وَمِنْ وَرَاءِ إسْحَاقَ يَعْقُوبَ
"Alors que sa femme se tenait debout, elle se mit à rire ; nous lui annonçâmes la naissance d’Isshaq et de Ya’qûb après Isshaq". [9]
Si le sacrifice concernait effectivement Isshaq, la naissance promise de Ya’qûb n’aurait plus lieu d’être.
Le verset dit en effet :
فَأَوْجَسَ
مِنْهُمْ خِيفَةً قَالُوا لَا تَخَفْ وَبَشَّرُوهُ بِغُلَامٍ عَلِيمٍ
فَأَقْبَلَتِ امْرَأَتُهُ فِي صَرَّةٍ فَصَكَّتْ وَجْهَهَا وَقَالَتْ
عَجُوزٌ عَقِيمٌ
"Quand
il a ressenti de la peur vis-à-vis d’eux, Ils lui dirent : «N’ais pas
peur !» Ils lui annoncèrent ensuite la naissance d’un enfant savant. Sa
femme est apparu en se frappant le visage et en criant : «Quoi ! Une
vielle femme stérile !»" [10]
Allâh révèle également dans la Surate el Hijr :
قَالُوا
لَا تَوْجَلْ إنَّا نُبَشِّرُكَ بِغُلَامٍ عَلِيمٍ قَالَ
أَبَشَّرْتُمُونِي عَلَى أَنْ مَسَّنِيَ الْكِبَرُ فَبِمَ تُبَشِّرُونِ
قَالُوا بَشَّرْنَاكَ بِالْحَقِّ فَلَا تَكُنْ مِنَ الْقَانِطِينَ
"Ils
dirent : «Ne tremble pas ! Nous t’annonçons la prochaine naissance d’un
enfant savant». Il répondit : «Vous m’annoncez cela alors que je suis
déjà vieux ! Que m’annoncez-vous au juste !» Ils dirent : «Nous te
l’annonçons en toute vérité, ne sois donc pas au nombre de ceux qui
désespèrent.»" [11]
Il n’est question ici d’aucun sacrifice.
De
plus, en annonçant les deux bonnes nouvelles, qui sont l’annonce du
futur sacrifice et celle d’Isshaq après lui, cela démontre qu’Isshaq et
l’enfant-sacrifice sont deux personnes différentes.
D’autant
plus que selon certains versets, le Seigneur à fait don du frère
d’Ismâ’îl et de Ya’qub à Son Ami Ibrahim (comme le nomme ainsi la
bible), à travers le Verset :
وَوَهَبْنَا لَهُ إسْحَاقَ وَيَعْقُوبَ نَافِلَةً وَكُلًّا جَعَلْنَا صَالِحِينَ
"Nous lui avons fait don d’Isshaq et Nous lui avons offert Ya’qûb en plus ; tous deux étaient des gens pieux" [12]
Le Seigneur révèle également :
وَوَهَبْنَا
لَهُ إسْحَاقَ وَيَعْقُوبَ وَجَعَلْنَا فِي ذُرِّيَّتِهِ النُّبُوَّةَ
وَالْكِتَابَ وَآتَيْنَاهُ أَجْرَهُ فِي الدُّنْيَا وَإِنَّهُ فِي
الْآخِرَةِ لَمِنَ الصَّالِحِينَ
"Nous
lui avons fait don d’Isshaq et de Ya’qûb, et nous avons établi dans sa
descendance le Livre et la prophétie. Nous l’avons rétribué sur terre et
dans l’Au-delà il comptera parmi les pieux" [13]
Aucun de ces deux Versets ne fait mention de l’enfant-sacrifice.
Troisièmement :
Allâh nous apprend que le futur sacrifice était un enfant sage.
Quand à Isshaq son père reçut l’heureuse nouvelle qu’il sera un enfant savant dans un autre passage du Qur’an.
Il y a forcément une raison pour laquelle les deux enfants furent qualifiés différemment.
Cette distinction se vérifie d’autant plus lorsque l’une de leur qualité respective en accompagne une autre.
La sagesse convient tout-à-fait à la patience qui revient à l’enfant-sacrifice.
Le Qur’an affirme en effet qu’Ismâ’îl est patient dans le Verset suivant :
وَإِسْمَاعِيلَ وَإِدْرِيسَ وَذَا الْكِفْلِ كُلٌّ مِنَ الصَّابِرِينَ
"Évoque Ismâ’îl, el Asa’, et Dhû el Kifl, tous comptaient parmi l’élite" [14]
Voici donc une troisième raison, car un autre Verset dit au sujet de l’enfant-sacrifice :
يَا أَبَتِ افْعَلْ مَا تُؤْمَرُ سَتَجِدُنِي إنْ شَاءَ اللَّهُ مِنَ الصَّابِرِينَ
"Père ! Fais ce qu’on t’ordonne, tu me trouveras si Allâh le veut parmi les patients" [15]
Allâh
a donc reconnu à Ismâ’îl la qualité de patient comme Il lui a reconnu
ailleurs de respecter ses engagements à travers le Verset :
إنَّهُ كَانَ صَادِقَ الْوَعْد
"Il était sincère envers ses engagements" [16]
Il avait promis en effet à son père d’endurer patiemment son épreuve.
Quatrièmement :
La naissance prochaine d’Isshaq relevait du miracle car sa mère était vielle et stérile.
C’est pourquoi, l’Ami d’Allâh عليه السلام a réagi avec étonnement à l’annonce de la nouvelle céleste :
أَبَشَّرْتُمُونِي عَلَى أَنْ مَسَّنِيَ الْكِبَرُ فَبِمَ تُبَشِّرُونِ
"Vous m’annoncez cela alors que je suis déjà vieux ! Que m’annoncez-vous au juste !"
Sa femme n’en fut pas moins surprise pour avoir dit :
أَأَلِدُ وَأَنَا عَجُوزٌ وَهَذَا بَعْلِي شَيْخً
"Vais-je enfanter alors que je suis veille et que mon époux a également un âge avancé" [17]
Nous avons déjà vu que cette annonce lui vint vers la fin de sa vie, et que cette nouvelle la concernait elle et son mari.
Par contre, Ibrahim عليه السلام fut le seul concerné par l’annonce de l’enfant-sacrifice.
Il fut mis à l’épreuve de le tuer sans que la mère d’Isshaq n’ait aucun lien avec cet événement.
Cela
corrobore tout-à-fait avec le Hadith rapporté dans le recueil e-Sahîh,
et selon lequel le Prophète صلى الله عليه وسلم et ses Compagnons nous
apprennent qu’à la naissance d’Ismâ’îl, Sâra fut jalouse de sa mère
Hâjar.
Dès lors, Ibrahim a pris l’enfant et la servante pour les emmener à Mekka actuelle.
Sur place, il reçut l’ordre des années plus tard de tuer son fils.
Ainsi, l’enfant-sacrifice et Isshaq sont deux personnes différentes.
La preuve également que l’enfant-sacrifice n’est pas Isshaq, c’est que le Seigneur révèle juste avant ce Verset :
فَبَشَّرْنَاهَا بِإِسْحَاقَ وَمِنْ وَرَاءِ إسْحَاقَ يَعْقُوبَ
"Nous lui annonçâmes la naissance d’Isshaq (à Sâra), et celle de Ya’qûb après Isshaq" [18]
Comment Isshaq peut-il être voué au sacrifice dans ces conditions ?
L’annonce de Ya’qûb implique forcément que son père reste en vie avant que son fils ne vienne au monde.
Personne ne conteste que l’histoire du sacrifice a eu lieu avant la naissance de Ya’qûb.
Bien
plus, ce dernier n’a vu le jour qu’après la mort de son grand-père
Ibrahim عليه السلام nul ne doute pourtant que l’anecdote du sacrifice
s’est déroulée avant son décès.
La preuve, c’est que cette histoire s’est déroulée à Mekka.
Le
jour de la Conquête de la Ville Sainte, le Prophète صلى الله عليه وسلم a
trouvé les cornes du fameux bélier d’Abraham à l’intérieur de la Ka’ba.
Il s’est alors adressé au gardien du Temple en ces termes : «Je
t’ordonne de recouvrir les cornes du bélier car il ne doit rien y avoir
en direction de la Qibla qui puisse distraire le fidèle en prière.»
C’est
pourquoi, l’endroit où s’est produit l’événement sert de rite depuis
l’époque d’Ismaël et de son père, qui ont construit le Temple comme le
formule explicitement le Qur’an.
Personne n’assume qu’un jour Isshaq, s’est rendu à la Mekka ni parmi les «gens du Livre» ni personne d’autre.
Néanmoins,
certains croyants appartenant à la religion juive prétendent que
l’histoire du sacrifice a eu lieu dans la région du Shâm, mais ce n’est
qu’un pur mensonge !
Si
certaines montagnes du Shâm avaient assistées à cet événement, on
l’aurait obligatoirement su, et on y aurait certainement consacré un
rite, de la même façon que la Mosquée qu’Ibrahim a construite, et ses
environs sont devenus des lieux de rituels…
Que les prières d’Allâh et Son Salut soient sur Mohammed, ainsi que sur ses proches, et tous ses Compagnons !
[1] Voici
les termes de la Traduction œcuménique : « Prends ton fils, ton unique,
Isshaq, que tu aimes. Pars pour le pays de Morriya et là, tu l’offriras
en holocauste sur celle des montagnes que je t’indiquerais. » [Genèse ;
22-3]
[2]
Les rangs ; 101 Ismâ’îl fut qualifié ici de Halîm que nous traduisons
par sage mais qui prend en fait des sens multiples comme magnanime (qui
est enclin au pardon comme nous le souligne e-Sa’dî), longanime (qui
supporte ce qu’il pourrait réprimer comme nous l’apprend el Baghawî), ou
qui se résigne, fait preuve de patience et d’une maîtrise de soi. (N.
du T.)
[3] Les rangs ; 102
[4]
Le repentir ; 114 D. Masson explique en ces termes le sens de Awwah
(que nous avons traduit par « dévoué » mais qui a aussi le sens
d’humilité) : « celui qui gémit, qui soupire, et qui implore la
miséricorde d’Allâh. » Elle corrobore ainsi l’exégèse des grands
spécialistes à l’exemple d’el Baghawî et du linguiste exégète e-Râghib
el Asfahânî dans Mufradât Alfâdh el Qurân que chaque arabophone, et plus
particulièrement chaque traducteur, doit compter dans sa bibliothèque.
[5] Hûd ; 75 repentant est l’un des sens de Munîb, mais de façon plus général il signifie revenir à Allah.
[6]
Les rangs ; 101, 102. Certains exégètes assument que l’événement s’est
passé quand Ismaël a atteint l’âge de treize ans. Toutefois le début du
premier Verset peut avoir d’autres sens. Il peut vouloir dire : quand le
père l’a emmené jusqu’au pied de la montagne, ou quand il devint vieux.
[7] Les rangs ; 106-113
[8] Voir notamment Tafsîr ibn Kathîr.
[9] Hûd
; 71 Il s’agit dans cette épisode de Sarah fille de Hârân fils de Ahwar
qui fut marié à son cousin Ibrahim (Voir Tafsîr el Baghawî qui
précisent notamment que Saraï se tenait derrière un rideau).
[10]
E-Dhâriyât ; 28 Selon certains exégètes, elle n’a fait que crier d’où
elle était, sans se montrer à ses visiteurs, mais par un effet de
rhétorique, c’est sa voix qui se serait déplacée.
[11] El Hijr ; 53
[12] Les Prophètes ; 72
[13] L’araignée ; 27
[14] Sâd ; 48
[15] Les rangs ; 101, 102
[16] Mariam ; 54
[17] Hûd ; 72
[18] Hûd ; 71
Majmou’ Al Fatawa (4/331-336)
سُئِلَ الشَّيْخُ – رَحِمَهُ اللَّهُ - : عَنْ "الذَّبِيحِ" مِنْ وَلَدِ خَلِيلِ اللَّهِ إبْرَاهِيمَ عَلَيْهِ السَّلَامُ هَلْ هُوَ: إسْمَاعِيلُ أَوْ إسْحَاقُ ؟
فَأَجَابَ : الْحَمْدُ
لِلَّهِ رَبِّ الْعَالَمِينَ، هَذِهِ الْمَسْأَلَةُ فِيهَا مَذْهَبَانِ
مَشْهُورَانِ لِلْعُلَمَاءِ وَكُلٌّ مِنْهُمَا مَذْكُورٌ عَنْ طَائِفَةٍ
مِنْ السَّلَفِ وَذَكَرَ أَبُو يَعْلَى فِي ذَلِكَ رِوَايَتَيْنِ عَنْ
أَحْمَدَ وَنَصْرٍ أَنَّهُ إسْحَاقُ اتِّبَاعًا لِأَبِي بَكْرٍ عَبْدِ
الْعَزِيزِ وَأَبُو بَكْرٍ اتَّبَعَ مُحَمَّدَ بْنَ جَرِيرٍ. وَلِهَذَا
يَذْكُرُ أَبُو الْفَرَجِ ابْنُ الْجَوْزِيِّ
أَنَّ
أَصْحَابَ أَحْمَدَ يَنْصُرُونَ أَنَّهُ إسْحَاقُ وَإِنَّمَا يَنْصُرُهُ
هَذَانِ وَمَنْ اتَّبَعَهُمَا وَيُحْكَى ذَلِكَ عَنْ مَالِكٍ نَفْسِهِ
لَكِنْ خَالَفَهُ طَائِفَةٌ مِنْ أَصْحَابِهِ
وَذَكَرَ
الشَّرِيفُ أَبُو عَلِيٍّ بْنُ أَبِي مُوسَى: أَنَّ الصَّحِيحَ فِي
مَذْهَبِ أَحْمَدَ أَنَّهُ إسْمَاعِيلُ وَهَذَا هُوَ الَّذِي رَوَاهُ
عَبْدُ اللَّهِ بْنُ أَحْمَدَ عَنْ أَبِيهِ قَالَ: مَذْهَبُ أَبِي أَنَّهُ
إسْمَاعِيلُ وَفِي الْجُمْلَةِ فَالنِّزَاعُ فِيهَا مَشْهُورٌ لَكِنَّ
الَّذِي يَجِبُ الْقَطْعُ بِهِ أَنَّهُ إسْمَاعِيلُ وَهَذَا الَّذِي
عَلَيْهِ الْكِتَابُ وَالسُّنَّةُ وَالدَّلَائِلُ الْمَشْهُورَةُ وَهُوَ
الَّذِي تَدُلُّ عَلَيْهِ التَّوْرَاةُ الَّتِي بِأَيْدِي أَهْلِ
الْكِتَابِ.
وَأَيْضًا
فَإِنَّ فِيهَا أَنَّهُ قَالَ لِإِبْرَاهِيمَ: اذْبَحْ ابْنَك وَحِيدَك.
وَفِي تَرْجَمَةٍ أُخْرَى: بِكْرَك. وَإِسْمَاعِيلُ هُوَ الَّذِي كَانَ
وَحِيدَهُ وَبِكْرَهُ بِاتِّفَاقِ الْمُسْلِمِينَ وَأَهْلِ الْكِتَابِ
لَكِنَّ أَهْلَ الْكِتَابِ حَرَّفُوا فَزَادُوا إسْحَاقَ فَتَلَقَّى ذَلِكَ
عَنْهُمْ مَنْ تَلَقَّاهُ وَشَاعَ عِنْدَ بَعْضِ الْمُسْلِمِينَ أَنَّهُ
إسْحَاقُ وَأَصْلُهُ مِنْ تَحْرِيفِ أَهْلِ الْكِتَابِ. وَمِمَّا يَدُلُّ
عَلَى أَنَّهُ إسْمَاعِيلُ قِصَّةُ الذَّبِيحِ الْمَذْكُورَةِ فِي سُورَةِ
الصَّافَّاتِ. قَالَ تَعَالَى
{فَبَشَّرْنَاهُ بِغُلَامٍ حَلِيمٍ}
وَقَدْ
انْطَوَتْ الْبِشَارَةُ عَلَى ثَلَاثٍ. عَلَى أَنَّ الْوَلَدَ غُلَامٌ
ذَكَرٌ وَأَنَّهُ يَبْلُغُ الْحُلُمَ وَأَنَّهُ يَكُونُ حَلِيمًا. وَأَيُّ
حِلْمٍ أَعْظَمُ مِنْ حِلْمِهِ حِينَ عَرَضَ عَلَيْهِ أَبُوهُ الذَّبْحَ
فَقَالَ
{سَتَجِدُنِي إنْ شَاءَ اللَّهُ مِنَ الصَّابِرِينَ}
وَقِيلَ:
لَمْ يَنْعَتْ اللَّهُ الْأَنْبِيَاءَ بِأَقَلَّ مِنْ الْحِلْمِ وَذَلِكَ
لِعِزَّةِ وُجُودِهِ وَلَقَدْ نَعَتَ إبْرَاهِيمَ بِهِ فِي قَوْله تَعَالَى
{إنَّ إبْرَاهِيمَ لَأَوَّاهٌ حَلِيمٌ}
{إنَّ إبْرَاهِيمَ لَحَلِيمٌ أَوَّاهٌ مُنِيبٌ}
لِأَنَّ الْحَادِثَةَ شَهِدَتْ بِحِلْمِهِمَا
{فَلَمَّا
بَلَغَ مَعَهُ السَّعْيَ قَالَ يَا بُنَيَّ إنِّي أَرَى فِي الْمَنَامِ
أَنِّي أَذْبَحُكَ فَانْظُرْ مَاذَا تَرَى قَالَ يَا أَبَتِ افْعَلْ مَا
تُؤْمَرُ سَتَجِدُنِي إنْ شَاءَ اللَّهُ مِنَ الصَّابِرِينَ}
إلَى قَوْلِهِ
{وَفَدَيْنَاهُ بِذِبْحٍ عَظِيمٍ}
{وَتَرَكْنَا عَلَيْهِ فِي الْآخِرِينَ}
{سَلَامٌ عَلَى إبْرَاهِيمَ}
{كَذَلِكَ نَجْزِي الْمُحْسِنِينَ}
{إنَّهُ مِنْ عِبَادِنَا الْمُؤْمِنِينَ}
{وَبَشَّرْنَاهُ بِإِسْحَاقَ نَبِيًّا مِنَ الصَّالِحِينَ}
{وَبَارَكْنَا عَلَيْهِ وَعَلَى إسْحَاقَ وَمِنْ ذُرِّيَّتِهِمَا مُحْسِنٌ وَظَالِمٌ لِنَفْسِهِ مُبِينٌ}
. فَهَذِهِ الْقِصَّةُ تَدُلُّ عَلَى أَنَّهُ إسْمَاعِيلُ مِنْ وُجُوهٍ
أَحَدُهَا: أَنَّهُ بَشَّرَهُ بِالذَّبِيحِ وَذَكَرَ قِصَّتَهُ أَوَّلًا فَلَمَّا اسْتَوْفَى ذَلِكَ قَالَ
{وَبَشَّرْنَاهُ بِإِسْحَاقَ نَبِيًّا مِنَ الصَّالِحِينَ}
{وَبَارَكْنَا عَلَيْهِ وَعَلَى إسْحَاقَ}
فَبَيَّنَ أَنَّهُمَا بِشَارَتَانِ: بِشَارَةٌ بِالذَّبِيحِ وَبِشَارَةٌ ثَانِيَةٌ بِإِسْحَاقِ وَهَذَا بَيِّنٌ
الثَّانِي:
أَنَّهُ لَمْ يَذْكُرْ قِصَّةَ الذَّبِيحِ فِي الْقُرْآنِ إلَّا فِي هَذَا
الْمَوْضِعِ وَفِي سَائِرِ الْمَوَاضِعِ يَذْكُرُ الْبِشَارَةَ
بِإِسْحَاقِ خَاصَّةً كَمَا فِي سُورَةِ هُودٍ: مِنْ قَوْله تَعَالَى
{وَامْرَأَتُهُ قَائِمَةٌ فَضَحِكَتْ فَبَشَّرْنَاهَا بِإِسْحَاقَ وَمِنْ وَرَاءِ إسْحَاقَ يَعْقُوبَ}
فَلَوْ كَانَ الذَّبِيحُ إسْحَاقَ لَكَانَ خَلْفًا لِلْوَعْدِ فِي يَعْقُوبَ. وَقَالَ تَعَالَى
{فَأَوْجَسَ مِنْهُمْ خِيفَةً قَالُوا لَا تَخَفْ وَبَشَّرُوهُ بِغُلَامٍ عَلِيمٍ}
{فَأَقْبَلَتِ امْرَأَتُهُ فِي صَرَّةٍ فَصَكَّتْ وَجْهَهَا وَقَالَتْ عَجُوزٌ عَقِيمٌ}
وَقَالَ تَعَالَى فِي سُورَةِ الْحِجْرِ
{قَالُوا لَا تَوْجَلْ إنَّا نُبَشِّرُكَ بِغُلَامٍ عَلِيمٍ}
{قَالَ أَبَشَّرْتُمُونِي عَلَى أَنْ مَسَّنِيَ الْكِبَرُ فَبِمَ تُبَشِّرُونِ}
{قَالُوا بَشَّرْنَاكَ بِالْحَقِّ فَلَا تَكُنْ مِنَ الْقَانِطِينَ}
وَلَمْ
يَذْكُرْ أَنَّهُ الذَّبِيحُ ثُمَّ لَمَّا ذَكَرَ الْبِشَارَتَيْنِ
جَمِيعًا: الْبِشَارَةُ بِالذَّبِيحِ وَالْبِشَارَةُ بِإِسْحَاقِ بَعْده
كَانَ هَذَا مِنْ الْأَدِلَّةِ عَلَى أَنَّ إسْحَاقَ لَيْسَ هُوَ
الذَّبِيحَ. وَيُؤَيِّدُ ذَلِكَ أَنَّهُ ذَكَرَ هِبَتَهُ وَهِبَةَ
يَعْقُوبَ لِإِبْرَاهِيمَ فِي رَحِمَهُ اللَّهُ
{وَوَهَبْنَا لَهُ إسْحَاقَ وَيَعْقُوبَ نَافِلَةً وَكُلًّا جَعَلْنَا صَالِحِينَ}
وَقَوْلُهُ
{وَوَهَبْنَا
لَهُ إسْحَاقَ وَيَعْقُوبَ وَجَعَلْنَا فِي ذُرِّيَّتِهِ النُّبُوَّةَ
وَالْكِتَابَ وَآتَيْنَاهُ أَجْرَهُ فِي الدُّنْيَا وَإِنَّهُ فِي
الْآخِرَةِ لَمِنَ الصَّالِحِينَ}
وَلَمْ يَذْكُرْ اللَّهُ الذَّبِيحَ
الْوَجْهُ الثَّالِثُ
أَنَّهُ
ذَكَرَ فِي الذَّبِيحِ أَنَّهُ غُلَامٌ حَلِيمٌ وَلَمَّا ذَكَرَ
الْبِشَارَةَ بِإِسْحَاقِ ذَكَرَ الْبِشَارَةَ بِغُلَامٍ عَلِيمٍ فِي
غَيْرِ هَذَا الْمَوْضِعِ وَالتَّخْصِيصُ لَا بُدَّ لَهُ مِنْ حِكْمَةٍ
وَهَذَا
مِمَّا يُقَوِّي اقْتِرَانَ الْوَصْفَيْنِ وَالْحِلْمُ هُوَ مُنَاسِبٌ
لِلصَّبْرِ الَّذِي هُوَ خُلُقُ الذَّبِيحِ. وَإِسْمَاعِيلُ وُصِفَ
بِالصَّبْرِ فِي قَوْله تَعَالَى
{وَإِسْمَاعِيلَ وَإِدْرِيسَ وَذَا الْكِفْلِ كُلٌّ مِنَ الصَّابِرِينَ}
وَهَذَا أَيْضًا وَجْهٌ ثَالِثٌ فَإِنَّهُ قَالَ فِي الذَّبِيحِ
{يَا أَبَتِ افْعَلْ مَا تُؤْمَرُ سَتَجِدُنِي إنْ شَاءَ اللَّهُ مِنَ الصَّابِرِينَ}
وَقَدْ
وَصَفَ اللَّهُ إسْمَاعِيلَ أَنَّهُ مِنْ الصَّابِرِينَ وَوَصَفَ اللَّهُ
تَعَالَى إسْمَاعِيلَ أَيْضًا بِصِدْقِ الْوَعْدِ فِي قَوْله تَعَالَى
{إنَّهُ كَانَ صَادِقَ الْوَعْدِ}
لِأَنَّهُ وَعَدَ أَبَاهُ مِنْ نَفْسِهِ الصَّبْرَ عَلَى الذَّبْحِ فَوَفَّى بِهِ. الْوَجْهُ
الرَّابِعُ
أَنَّ الْبِشَارَةَ بِإِسْحَاقِ كَانَتْ مُعْجِزَةً؛ لِأَنَّ الْعَجُوزَ عَقِيمٌ؛ وَلِهَذَا قَالَ الْخَلِيلُ عَلَيْهِ السَّلَامُ
{أَبَشَّرْتُمُونِي عَلَى أَنْ مَسَّنِيَ الْكِبَرُ فَبِمَ تُبَشِّرُونِ}
وَقَالَتْ امْرَأَتُهُ
{أَأَلِدُ وَأَنَا عَجُوزٌ وَهَذَا بَعْلِي شَيْخًا}
وَقَدْ
سَبَقَ أَنَّ الْبِشَارَةَ بِإِسْحَاقِ فِي حَالِ الْكِبَرِ وَكَانَتْ
الْبِشَارَةُ مُشْتَرَكَةً بَيْنَ إبْرَاهِيمَ وامرأته. وَأَمَّا
الْبِشَارَةُ بِالذَّبِيحِ فَكَانَتْ لِإِبْرَاهِيمَ عَلَيْهِ السَّلَامُ
وَامْتُحِنَ بِذَبْحِهِ دُونَ الْأُمِّ الْمُبَشَّرَةِ بِهِ وَهَذَا مِمَّا
يُوَافِقُ مَا نُقِلَ عَنْ النَّبِيِّ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ
وَأَصْحَابِهِ فِي الصَّحِيحِ وَغَيْرِهِ: مِنْ أَنَّ إسْمَاعِيلَ لَمَّا
وَلَدَتْهُ هَاجَرُ غَارَتْ سارة فَذَهَبَ إبْرَاهِيمُ
بِإِسْمَاعِيلَ
وَأُمِّهِ إلَى مَكَّةَ وَهُنَاكَ أَمْرٌ بِالذَّبْحِ. وَهَذَا مِمَّا
يُؤَيِّدُ أَنَّ هَذَا الذَّبِيحَ دُونَ ذَلِكَ. وَمِمَّا يَدُلُّ عَلَى
أَنَّ الذَّبِيحَ لَيْسَ هُوَ إسْحَاقَ أَنَّ اللَّهَ تَعَالَى قَالَ
{فَبَشَّرْنَاهَا بِإِسْحَاقَ وَمِنْ وَرَاءِ إسْحَاقَ يَعْقُوبَ}
فَكَيْفَ
يَأْمُرُ بَعْدَ ذَلِكَ بِذَبْحِهِ؟ وَالْبِشَارَةُ بِيَعْقُوبَ تَقْتَضِي
أَنَّ إسْحَاقَ يَعِيشُ وَيُولَدُ لَهُ يَعْقُوبُ وَلَا خِلَافَ بَيْنَ
النَّاسِ أَنَّ قِصَّةَ الذَّبِيحِ كَانَتْ قَبْلَ وِلَادَةِ يَعْقُوبَ
بَلْ يَعْقُوبُ إنَّمَا وُلِدَ بَعْدَ مَوْتِ إبْرَاهِيمَ عَلَيْهِ
السَّلَامُ وَقِصَّةُ الذَّبِيحِ كَانَتْ فِي حَيَاةِ إبْرَاهِيمَ بِلَا
رَيْبٍ. وَمِمَّا يَدُلُّ عَلَى ذَلِكَ: أَنَّ قِصَّةَ الذَّبِيحِ كَانَتْ
بِمَكَّةَ
وَالنَّبِيُّ
صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ لَمَّا فَتَحَ مَكَّةَ كَانَ قَرْنَا
الْكَبْشِ فِي الْكَعْبَةِ فَقَالَ النَّبِيُّ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ
وَسَلَّمَ لِلسَّادِنِ
إنِّي آمُرُك أَنْ تُخَمِّرَ قَرْنَيْ الْكَبْشِ فَإِنَّهُ لَا يَنْبَغِي أَنْ يَكُونَ فِي الْقِبْلَةِ مَا يُلْهِي الْمُصَلِّيَ
.
وَلِهَذَا جُعِلَتْ مِنًى مَحَلًّا لِلنُّسُكِ مِنْ عَهْدِ إبْرَاهِيمَ
وَإِسْمَاعِيلَ عَلَيْهِمَا السَّلَامُ وَهُمَا اللَّذَانِ بَنَيَا
الْبَيْتَ بِنَصِّ الْقُرْآنِ. وَلَمْ يَنْقُلْ أَحَدٌ أَنَّ إسْحَاقَ
ذَهَبَ إلَى مَكَّةَ لَا مِنْ أَهْلِ الْكِتَابِ وَلَا غَيْرِهِمْ لَكِنَّ
بَعْضَ الْمُؤْمِنِينَ مِنْ أَهْلِ الْكِتَابِ يَزْعُمُونَ أَنَّ قِصَّةَ
الذَّبْحِ كَانَتْ بِالشَّامِ فَهَذَا افْتِرَاءٌ. فَإِنَّ هَذَا لَوْ
كَانَ بِبَعْضِ جِبَالِ الشَّامِ لَعُرِفَ ذَلِكَ
الْجَبَلُ
وَرُبَّمَا جُعِلَ مَنْسَكًا كَمَا جُعِلَ الْمَسْجِدُ الَّذِي بَنَاهُ
إبْرَاهِيمُ وَمَا حَوْلَهُ مِنْ الْمَشَاعِرِ. وَفِي الْمَسْأَلَةِ
دَلَائِلُ أُخْرَى عَلَى مَا ذَكَرْنَاهُ وَأَسْئِلَةٌ أَوْرَدَهَا
طَائِفَةٌ كَابْنِ جَرِيرٍ وَالْقَاضِي أَبِي يَعْلَى والسهيلي وَلَكِنْ
لَا يَتَّسِعُ هَذَا الْمَوْضِعُ لِذِكْرِهَا وَالْجَوَابِ عَنْهَا.
وَاَللَّهُ عَزَّ وَجَلَّ أَعْلَمُ. وَالْحَمْدُ لِلَّهِ رَبِّ
الْعَالَمِينَ. وَصَلَّى اللَّهُ عَلَى مُحَمَّدٍ وَآلِهِ وَصَحْبِهِ
وَسَلَّمَ تَسْلِيمًا
336-331/4 مجموع الفتاوى
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