Ibn Al-Jawzî
La vérité n’est pas semblable au faux qui ne trompe que ceux qui ne comprennent pas.
Ceci concerne également ceux qui prétendent la prophétie ou des miracles. Pour ce qui est de la prophétie, nombreux sont ceux qui l’ont prétendue : leur ignominie a été dévoilée et leur mensonge exposé ; par leur bassesse, leur libertinage, leurs bêtises dans leurs paroles et actes, et ce jusqu’à être dévoilés.
Parmi eux figure Al-Aswad Al-‘Ansî qui a prétendu la prophétie et s’est surnommé « L’homme voilé » car il disait : « Vient à moi celui qui est voilé » Il était au départ un devin qui s’adonnait à la sorcellerie et accomplissait des choses étonnantes. Il apparut à la fin de la vie du Prophète (r), il correspondit avec les tribus de Madh-hij et Najrân qui envoyèrent ‘Amr Ibn Hazm et Khâlid Ibn Sa’îd, deux Compagnons du Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam). Il combattit et tua Shahr Ibn Bâdhân dont il épousa la fille qui aida ensuite à le tuer. Il mourut du vivant du Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam), et il apparut aux gens sensés qu’il s’adonnait à la sorcellerie.
Figure
également parmi eux Musaylimah qui prétendit la prophétie et ne nomma
« Le Miséricordieux de Al-Yamâmah » car il disait : « Celui qui vient à
moi est miséricordieux » Il crut au Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) puis prétendit qu’on l’avait associé à lui !
On peut s’étonner qu’il ait cru au Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) puis dise : « Il ment ! » Il apporta un livre qui fit rire les gens, comme sa parole : « Ô toi la grenouille fille de deux grenouilles ! Trie ce qu’elles trient, le haut de ton corps est dans l’eau et le bas dans la vase ! Comme est étonnant cet agneau noir qui tète un lait blanc ! » Et il fut démasqué par cette prose ridicule. Puis il passa sa main sur la tête d’un enfant, et ses cheveux tombèrent ! Il cracha dans un puits, et il se tarit ! Il épousa Sajâh [1] qui prétendit elle aussi la prophétie, et on lui dit : « Elle doit percevoir une dot. » et il répondit : « Sa dot consiste en ce que je vous dispense de la prière de l’aube et de la nuit ! » Sajâh prétendit la prophétie après la mort du Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam), et un groupe de gens la crut, et elle leur dit : « Préparez les montures, tenez-vous prêts au pillage, passez sur la tribu de Ar-Ribâb, car rien ne vous en empêche, et combattez-les ! »
Puis elle se dirigea vers Al-Yamâmah, Musaylimah l’honora, lui envoya des missives et des présents ; elle vint à lui et dit : « Récite-moi ce qui te vient de Jibrîl ! » Il dit : « Ô vous les femmes ! Vous avez été créées par groupes, on fait de vous, pour nous, des épouses que nous pénétrons. » Elle dit : « Tu dis vrai, tu es un prophète. » Il lui dit : « Viens dans ma chambre, un lit t’y est préparé : allongés si tu veux, à quatre pattes, dans deux ou toutes les positions. » Elle dit : « Dans toutes les positions, cela est meilleure pour l’union. »
Elle fut alors démasquée aux yeux des gens sensés qui l’accompagnaient, et l’un d’eux ‘Utârid Ibn Hâjib [2] dit :
On peut s’étonner qu’il ait cru au Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) puis dise : « Il ment ! » Il apporta un livre qui fit rire les gens, comme sa parole : « Ô toi la grenouille fille de deux grenouilles ! Trie ce qu’elles trient, le haut de ton corps est dans l’eau et le bas dans la vase ! Comme est étonnant cet agneau noir qui tète un lait blanc ! » Et il fut démasqué par cette prose ridicule. Puis il passa sa main sur la tête d’un enfant, et ses cheveux tombèrent ! Il cracha dans un puits, et il se tarit ! Il épousa Sajâh [1] qui prétendit elle aussi la prophétie, et on lui dit : « Elle doit percevoir une dot. » et il répondit : « Sa dot consiste en ce que je vous dispense de la prière de l’aube et de la nuit ! » Sajâh prétendit la prophétie après la mort du Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam), et un groupe de gens la crut, et elle leur dit : « Préparez les montures, tenez-vous prêts au pillage, passez sur la tribu de Ar-Ribâb, car rien ne vous en empêche, et combattez-les ! »
Puis elle se dirigea vers Al-Yamâmah, Musaylimah l’honora, lui envoya des missives et des présents ; elle vint à lui et dit : « Récite-moi ce qui te vient de Jibrîl ! » Il dit : « Ô vous les femmes ! Vous avez été créées par groupes, on fait de vous, pour nous, des épouses que nous pénétrons. » Elle dit : « Tu dis vrai, tu es un prophète. » Il lui dit : « Viens dans ma chambre, un lit t’y est préparé : allongés si tu veux, à quatre pattes, dans deux ou toutes les positions. » Elle dit : « Dans toutes les positions, cela est meilleure pour l’union. »
Elle fut alors démasquée aux yeux des gens sensés qui l’accompagnaient, et l’un d’eux ‘Utârid Ibn Hâjib [2] dit :
Notre prophétesse s’est démasquée, alors qu’on tournait autour d’elle
Et le prophète des gens est devenu un homme
Qu’Allah, le Seigneur de tous les hommes maudisse
Sajâh et tous ceux qui, par le mensonge, nous ont trompé
Je veux dire Musaylimah le menteur
Qu’Allah ne l’abreuve pas, où qu’il soit
Puis
elle est revenue de son fourvoiement et a embrassé l’islam, alors que
les turpitudes de Musaylimah n’ont cessé d’apparaître jusqu’à ce qu’il
soit tué.
Parmi eux, Tulayhah Ibn Khuwaylid [3]
qui apparut après Musaylimah et qui fut suivi par des gens du peuple.
Il s’installa à Samîrâ’ et se nomma « Dhû-n-Nûn » car il disait :
« Celui qui vient à moi est nommé Dhû-n-Nûn. » Parmi ce qu’il disait :
« Allah n’a que faire du picorement de vos visages et de l’élévation de
vos postérieurs, alors mentionnez Allah décemment, debout. » Et dans son
livre, il disait : « Par le pigeon, la palombe et la pie-grièche qui
jeûne, notre royaume atteindra l’Irak et le Shâm ! » Il fut suivi par
‘Utaybah Ibn Hisn, et il fut combattu par Khâlid Ibn Al-Walîd. ‘Utaybah alla trouver Tulayhah
et lui dit : « Malheur à toi ! L’ange est-il venu à toi ? – Non, alors
repars et combats. » Il repartit et combattu puis revint et dit :
« Est-il venu ? – Non. » Donc il repartit et combattu, puis revint et
dit : « Est-il venu ? – Oui. – Et que t’a-t-il dit ? – Il a dit : tu as
une armée que tu n’oublieras pas. » ‘Utaybah cria alors : « Par Allah,
c’est un menteur ! » Les gens se dispersèrent donc défaits, et Tulayhah fuit vers le Shâm, puis embrassa l’islam et fut tué à Nahâwand.
Al-Wâqidî
mentionna qu’un homme de la tribu de Yarbû’ appelé Jundab Ibn Kulthûm
et surnommé « le collier » prétendit la prophétie à l’époque du Messager
d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) et il en donna pour preuve
le fait qu’il tressait les clous de fer et d’argile ! Ceci car il les
enduisait d’huile de sureau et les plongeait dans le feu.
Un
homme du nom de Kahmash Al-Kilâbî prétendit également la prophétie et
le fait qu’Allah lui ait révélé : « Ô toi l’affamé ! Bois du lait et tu
seras repu, et ne frappe pas ce qui est inutile car cela ne sert à
rien ! » Il prétendit que la preuve de sa prophétie était que si on le
mettait parmi les bêtes féroces, elles ne le mangeaient pas, et son
stratagème pour cela est qu’il s’enduisait le corps d’huile de laurier,
d’un hérisson brûlé, d’écume de mer, de coquillages brûlés et réduits en
poudre, de myrrhe et d’eau croupie, et ainsi lorsque les bêtes
sentaient ces odeurs, elles fuyaient.
Un homme de Tâ’if
nommé Abû Ja’wânah Al-‘Âmirî prétendit également la prophétie et en
donna pour preuve qu’il pouvait jeter du feu sur un coton sans qu’il ne
s’enflamme ; ceci parce qu’il l’enduisait d’une huile connue. Parmi eux,
Hudhayl Ibn Ya’fûr de la tribu de Sa’d Ibn Zahîr, dont Al-Asma’î rapporte qu’il tenta d’égaler sourate Al-Ikhlâs
en disant : « Dis Il est Allah unique, Dieu du lion, assis en
observateur, et personne ne Lui échappe. »
Parmi eux également, Hudhayl Ibn Wâsi’ qui prétendait être un enfant de An-Nâbighah Ad-Dhaybânî, et tenta d’égaler sourate Al-Kawthar. Un homme lui dit : « Que dis-tu ? » Il dit : « Nous t’avons accordé les joyaux, alors proclame-le publiquement, et seul le dépravé te reniera. » As-Sannûrî le fit tuer et crucifier sur un pilier. Un homme passa devant lui et dit : « Nous t’avons accordé le pilier, alors pour ton Seigneur prie assis, sans inclinaison ni prosternation, et tu ne recommenceras pas. »
Parmi ceux qui ont prétendu recevoir la prophétie figure Al-Mukhtâr Ibn Abî ‘Ubayd [4] qui était confus dans ses allégations et tua de nombreuses personnes. Il prétendait soutenir Al-Husayn, puis il fut tué. Parmi eux, figure également Handhalah Ibn Yazîd Al-Kûfî qui prétendait que la preuve de sa prophétie est qu’il pouvait faire entrer un œuf dans un flacon et l’en ressortir intact ! Ceci car il trempait l’œuf dans le vinaigre, et ainsi la coquille ramollissait, puis il versait de l’eau dans un flacon, y introduisait l’œuf qui, au contact de l’eau, redevenait solide.
Parmi eux également, Hudhayl Ibn Wâsi’ qui prétendait être un enfant de An-Nâbighah Ad-Dhaybânî, et tenta d’égaler sourate Al-Kawthar. Un homme lui dit : « Que dis-tu ? » Il dit : « Nous t’avons accordé les joyaux, alors proclame-le publiquement, et seul le dépravé te reniera. » As-Sannûrî le fit tuer et crucifier sur un pilier. Un homme passa devant lui et dit : « Nous t’avons accordé le pilier, alors pour ton Seigneur prie assis, sans inclinaison ni prosternation, et tu ne recommenceras pas. »
Parmi ceux qui ont prétendu recevoir la prophétie figure Al-Mukhtâr Ibn Abî ‘Ubayd [4] qui était confus dans ses allégations et tua de nombreuses personnes. Il prétendait soutenir Al-Husayn, puis il fut tué. Parmi eux, figure également Handhalah Ibn Yazîd Al-Kûfî qui prétendait que la preuve de sa prophétie est qu’il pouvait faire entrer un œuf dans un flacon et l’en ressortir intact ! Ceci car il trempait l’œuf dans le vinaigre, et ainsi la coquille ramollissait, puis il versait de l’eau dans un flacon, y introduisait l’œuf qui, au contact de l’eau, redevenait solide.
Avant notre Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam), des gens ont prétendu la prophétie comme Zoroastre et Mani [5], mais ils furent démasqués, et tous ceux qui prétendirent la prophétie furent abandonnés. Vinrent ensuite Al-Qarâmitah [6] avec un incroyable stratagème, et je les ai tous mentionnés, ainsi que leurs ruses, dans mon livre d’histoire intitulé « Al-Muntadhim », et aucun d’eux ne s’y est risqué sans être démasqué.
La preuve de la véracité de notre Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam)
est plus éclatante que le soleil : il est apparu pauvre, et les gens
étaient ses ennemis.
On lui a promis le pouvoir et il l’obtint, on l’informa de ce qui allait être et il en fut ainsi, depuis l’époque de la prophétie il fut préservé de l’avidité, de la bassesse, du mensonge, et de l’orgueil, on l’a soutenu par la confiance, la loyauté, l’honnêteté, et la vertu, et ses miracles sont apparus aux gens éloignés et proches.
On lui a révélé le Noble Livre qui a stupéfait les hommes les plus éloquents qui n’ont pu apporté un seul verset semblable, et encore moins une sourate. Ceux qui essayèrent furent couverts de honte. Il a informé qu’on ne pourrait lui donner un équivalent, et il en fut ainsi, comme cela apparaît dans la Parole d’Allah : « Essayez de produire une sourate semblable à ceci (le Coran) et appelez vos témoins (les idoles) [que vous adorez] en dehors d’Allah, si vous êtes véridiques. Si vous n’y parvenez pas et, [à coup sûr], vous n’y parviendrez jamais, parez-vous contre un feu dont le combustible sera les hommes et les pierres, réservé aux mécréants. » [Al-Baqarah, v.23-24] ; « Souhaitez donc la mort si vous êtes véridiques ! Or, ils ne la souhaiteront jamais, sachant tout le mal qu’ils ont fait. Et Allah connaît bien les injustes. » [Al-Baqarah, v.94-95]
On lui a promis le pouvoir et il l’obtint, on l’informa de ce qui allait être et il en fut ainsi, depuis l’époque de la prophétie il fut préservé de l’avidité, de la bassesse, du mensonge, et de l’orgueil, on l’a soutenu par la confiance, la loyauté, l’honnêteté, et la vertu, et ses miracles sont apparus aux gens éloignés et proches.
On lui a révélé le Noble Livre qui a stupéfait les hommes les plus éloquents qui n’ont pu apporté un seul verset semblable, et encore moins une sourate. Ceux qui essayèrent furent couverts de honte. Il a informé qu’on ne pourrait lui donner un équivalent, et il en fut ainsi, comme cela apparaît dans la Parole d’Allah : « Essayez de produire une sourate semblable à ceci (le Coran) et appelez vos témoins (les idoles) [que vous adorez] en dehors d’Allah, si vous êtes véridiques. Si vous n’y parvenez pas et, [à coup sûr], vous n’y parviendrez jamais, parez-vous contre un feu dont le combustible sera les hommes et les pierres, réservé aux mécréants. » [Al-Baqarah, v.23-24] ; « Souhaitez donc la mort si vous êtes véridiques ! Or, ils ne la souhaiteront jamais, sachant tout le mal qu’ils ont fait. Et Allah connaît bien les injustes. » [Al-Baqarah, v.94-95]
Personne
ne l’a souhaitée, car si l’un d’eux l’avait souhaitée, sa prétention
aurait été caduque. Il a également dit la veille de la bataille de
Badr : « Demain, untel tombera ici, et il ne saura l’éviter. » [Muslim (1779)] Il dit également : « Lorsque Chosroes mourra, il n’y en aura pas d’autre après lui, et lorsque César mourra, il n’y en aura pas d’autre après lui. » [Al-Bukhârî (3121) et Muslim (2919)] et
il n’y eut après eux personne d’un haut rang qui prit le pouvoir ou
s’établisse. Parmi les plus grandes preuves de sa véracité est qu’il n’a
pas désiré ce bas monde : il dormait affamé, il préférait donner, il
portait de la laine, il se levait la nuit…
On ne cherche la réputation que pour assouvir ses désirs, et en refusant cela il a indiqué que c’est l’au-delà qui est vérité. Sa religion n’a cessé de s’élever jusqu’à couvrir le monde, et même si la mécréance existe en certains lieux de la terre, elle est tout de même avilie. L’ont suivi dans sa religion des savants qui, si leur paroles avaient été entendues par les prophètes anciens, ils auraient été stupéfaits de la beauté avec laquelle elles sont exprimées [7] ; mais aussi des ascètes qui, s’ils avaient été vus par les moines, ils auraient été stupéfaits par la sincérité de leur ascétisme ; ou encore des hommes à l’intelligence inégalée parmi les anciens.
On ne cherche la réputation que pour assouvir ses désirs, et en refusant cela il a indiqué que c’est l’au-delà qui est vérité. Sa religion n’a cessé de s’élever jusqu’à couvrir le monde, et même si la mécréance existe en certains lieux de la terre, elle est tout de même avilie. L’ont suivi dans sa religion des savants qui, si leur paroles avaient été entendues par les prophètes anciens, ils auraient été stupéfaits de la beauté avec laquelle elles sont exprimées [7] ; mais aussi des ascètes qui, s’ils avaient été vus par les moines, ils auraient été stupéfaits par la sincérité de leur ascétisme ; ou encore des hommes à l’intelligence inégalée parmi les anciens.
Le
peuple de Mûsâ n’a-t-il pas adoré une vache, ne se sont-ils pas
abstenus de sacrifier une vache, n’ont-ils pas traversé la mer pour
ensuite dire : « Désigne-nous une divinité » ? Le peuple de ‘Îsâ
n’a-t-il pas fait des provisions de la Table [descendue du ciel] alors
qu’on le leur avait interdit ? Ceux qui ont transgressé le Sabbat ne
l’ont-ils pas fait pour des poissons ? Alors que, louange à Allah, notre
Communauté est préservée de ces choses, si ce n’est que certains
penchent vers des désirs interdits, mais cela compte parmi les
subdivisions et non les fondements ; et lorsqu’on le leur rappelle, ils
pleurent et regrettent leur négligence [8]. Nous rendons grâce à Allah pour cette religion et le fait d’être de la Communauté de ce Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam).
Un
groupe de ceux qui feignent l’ascétisme ont penché vers ce bas monde et
la recherche des places de premier rang, les passions les ont trompés,
et ils ont donné l’illusion de posséder ce qui ressemble à des miracles,
comme Al-Hallâj, Ibn As-Shâsh, et d’autres dont j’ai dévoilé la condition dans Talbîs Iblîs.
Ils n’ont fait cela que pour assouvir leurs désirs. Allah ne cesse de
faire grandir dans cette religion des jurisconsultes qui exposent ce que
les gens bornés ont caché, de même que des savants du hadith qui
dévoilent ce qu’ont répandu les menteurs ; par préservation de la
religion et afin d’en repousser toute ambiguïté. Ainsi, le jurisconsulte
et le savant du hadith ne cessent d’exposer les vices de tout fraudeur
qui invente un hadith ou affiche faussement l’ascétisme et la dévotion.
Ainsi, leurs allégations n’ont aucun impact, sauf sur l’ignorant qui est
éloigné de la science et de la pratique. « Afin qu’Il fasse triompher la vérité et anéantisse le faux, en dépit de la répulsion qu’en ont les criminels. » [Al-Anfâl, v.8]
[1] : Elle est Sajâh Bint Al-Hârîth At-Tamîmîyah, poétesse qui connaissait l’écriture et les récits anciens, elle décéda en 55H après s’être repentie.
[2] : Sermonnaire et poète qui embrassa l’islam puis apostasia en suivant Sajâh, puis revint à l’islam, décédé aux environs de l’an 20H.
[3] : Il est Tulayhah Ibn Khuwaylid Al-Asadî, homme éloquent qui vint au Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam)
en l’an 9H puis apostasia et prétendit la prophétie. Il fut combattu
par Khâlid Ibn Al-Walîd et fuit au Shâm. On dit qu’il revint à l’islam,
prêta serment d’allégeance à ‘Umar à Médine, et mourut martyr à Nahâwand
en l’an 21H.
[4] : Son père comptait parmi les Compagnons du Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam), il naquit l’année de l’émigration, et ses agissements ne sont que ténèbres. Il fut tué par Mus’ab Ibn Az-Zubayr en 67H.
[5] : Fondateur du manichéisme (216-273G).
[6] :
Secte ésotérique fondée par Hamdân Qarmat originaire du Kurdistan et
qui apparut à Kûfah en 258H. Il afficha l’ascétisme et l’abstinence au
point de tromper de nombreux personnes de la masse, puis il les appela à
sa croyance ignoble : il afficha la mécréance et l’athéisme, ses
prêcheurs se multiplièrent, il devint célèbre, jusqu’à être assassiné –
selon toute vraisemblance en 293H – par Al-Muktafî Al-‘Abbâsî. Mais son
groupe ne cessa de croître jusqu’à posséder un royaume et conquérir la
Mecque en 317H, où ils tuèrent les musulmans. Ils ôtèrent la pierre
noire de son emplacement et elle resta auprès d’eux jusqu’à ce qu’Allah
anéantisse leur royaume et les divise en 339H, ils se sont alors
dispersés dans les autres sectes ésotériques comme An-Nasîriyyah et Al-Ismâ’iliyyah.
[7] :
C’est une exagération inconvenante car les Prophètes sont les élus
d’Allah, ils sont les hommes à la raison la plus grande, au rang le plus
élevé et à l’intelligence la plus pointue.
[8] : Si Ibn Al-Jawzî pouvait voir la situation de musulmans aujourd’hui, nul doute qu’il ne tiendrait pas ces propos.
Source : Les Pensées précieuses
Traduit et publié par les Salafis de l’Est
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