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Célibataires désespérés

Pour certains frères et soeurs, il est difficile de trouver plus frustrant que l’annonce d’un mariage. Alors que la célébration a avant tout pour finalité d’annoncer au public une bonne nouvelle, c’est parfois le contraire qui se fait ressentir dans le coeur de certains célibataires musulmans, à tel point que ces nouvelles unions prennent la forme de véritables séances de torture. 

Une jalousie inavouée peut naître aussi, lorsque certains célibataires ne comprennent pas comment des gens revêtant des qualités moindres que les leurs (du moins de leur point de vue), ont réussi à se marier, contrairement à eux… 

Si seulement la jalousie ne transpirait pas au-delà des coeurs…



Il arrive que parfois, elle se transforme malheureusement en actes. 

Prenons le triste exemple des frères et soeurs qui déclinent volontairement certaines invitations de mariage, se réfugiant derrière des prétextes qui n’ont d’autres noms que « mensonges », et qui leur permettraient de ne pas voir la réalité de leur célibat en face. On boycotte alors le mariage de ses frères et soeurs, parce que dans une remise de trophée, on ne supporterait pas de voir un podium inaccessible…

Ce genre de cérémonies serait en effet perçu comme un échec cuisant, pour celui ou celle qui, confiant en ses qualités, pense mériter davantage d’être marié… 

La mélancolie noie certains de nos frères et soeurs dans une atmosphère de ténèbres. Oui, c’est là le terme qui caractérise le mieux un mode de vie où les prescriptions prophétiques n’ont plus de sens, pour qui a le coeur voilé et noyé dans ses émotions. Lorsque la morosité du célibat inonde le croyant, au point de balayer d’un revers de la main tous les appels à la patience, c’est que tout simplement son coeur est pris en otage par la vie et ses attraits. Que de fois avons-nous rappelé à la communauté ce hadith authentique rapporté par Mouslim dans son Sahih, dans lequel le Prophète (prière et salut sur lui) rappelait les six devoirs du musulman envers son frère ? Et parmi eux, celui qui malheureusement est devancé par l’égoïsme : « […] lorsqu’il t’invite, accepte son invitation » ? 

Et également celui rapporté par Al Bokhari et Mouslim, dans lequel le Prophète (prière et salut sur lui) dit : « Celui qu’on invite et qui ne répond pas à l'invitation de son frère a effectivement désobéi à Dieu et à Son Messager ». 


Il arrive également que certains célibataires musulmans chutent dans des analyses extrêmes, où l’imagination donne lieu à des spéculations douteuses. 

On le voit par exemple lorsque certains d’entre eux sont tellement résolus et sûrs de leurs qualités, qu’ils ne comprennent pas pourquoi ils sont toujours célibataires. Ils s’en vont alors puiser dans des scénarios, techniquement possibles, mais ô combien hypothétiques et incertains, du genre « On m’a jeté un sort. C’est la raison pour laquelle je ne suis pas encore marié(e) !». 

Jeter l’anathème sur la sorcellerie est effet, un réflexe bien connu chez nos jeunes frères et soeurs, à partir du moment où il est toujours plus facile d’accuser une tierce personne d’être la raison du mal que l’on vit. Rares sont ceux qui admettent que le véritable problème vient probablement d’eux-mêmes… 

Entendons-nous bien, le Sihr (sorcellerie) est loin d’être une réalité que nous remettons en cause. Il faut malgré tout faire comprendre à chacun, que des échecs successifs menés par une personne qui désire se marier, n’est pas forcément un signe de sortilège. 

Le célibat est avant tout, une épreuve… 


L’EPREUVE DU CELIBAT
 
Le dénominateur commun de chaque éprouvé sur terre, est la souffrance. Les modalités et les causes qui encerclent l’éprouvé diffèrent en fonction des individus. Et là où une personne sera éprouvée par la mort d’un être cher, une autre vivra la méconnaissance de sa moitié, du moins de manière temporaire. Discours utopique ou philosophie sunnite ? La croyance en Allah n’a de réel sens, que lorsqu’on prouve à notre Seigneur que la patience fait partie de nos réflexes lorsqu’Il nous envoie une épreuve. 

Est-ce que les gens pensent qu'on les laissera dire : "Nous croyons !" sans les éprouver ? Certes, Nous avons éprouvé ceux qui ont vécu avant eux ; [Ainsi] Dieu connaît ceux qui disent la vérité et ceux qui mentent. Sourate L’araignée, versets 2 et 3. 

Jusqu’à un certain âge, le célibat n’est pas vraiment ressenti comme une tare. 

La réalité fait que tant que nos fréquentations recensent majoritairement des célibataires, il n’y a rien d’urgent. Mais plus le temps passe, et plus la vie prend la forme d’un entonnoir. Être jeune et célibataire n’est pas réellement un problème, surtout à une époque où le mariage est devenu une pratique désacralisée et par-dessus tout, souillée par les innombrables histoires de divorces qui nous parviennent ici et là. 

Ceci dit, il arrive que la douleur se fasse ressentir dans le coeur de certaines soeurs par exemple, qui croisent leurs amies avec lesquelles elles étudiaient jadis, et qui maintenant, poussent une poussette. La tristesse devient déception, la déception devient affliction, celle-ci se transforme en dégoût, jusqu’à muter vers la rancoeur et l’écoeurement, dont la proximité avec le rejet du destin est on ne peut plus prononcée… 

Le célibataire désespéré ne voit la vie qu’au travers de ses lunettes de créature. Et si un jour il décidait une bonne fois pour toute, de revêtir sa parure d’adorateur, de rejoindre les pieux dans la confiance à laquelle on les invite, leur tristesse se dissiperait certainement et l’attachement à cette vie et à ses fastes déclinerait, pour laisser place à une convoitise de l’agrément divin…
Quel discours démodé, dira-t-on ! 

Surtout en cette époque où le spirituel est relégué dans les bas-fonds de la société, les appels à la patience semblent buter contre des coeurs qui en ont assez de vivre seuls. Tiens, parlons de solitude.
Tu connais certainement cette fameuse maxime où il est dit qu’ « il vaut mieux être seul que mal accompagné ». Si techniquement, cette réalité est loin d’être contestable, ce n’est pas le cas de la manière dont certains l’ont érigé au rang de devise du célibat endurci. 

Et lorsque certains d’entre eux se cachent derrière cette spécificité pour en faire un argument moral, cela prend la forme d’un affront direct avec la pratique du mariage et un message adressé directement aux jeunes.
Il est vrai que l’expression sonne bien, qu’elle rassure certains dans leur célibat, comme une manière de faire comprendre aux autres, que certaines personnes en couples, vivent des problèmes dont on se serait bien passés…Et si finalement, c’était le diable qui les accompagnait dans leur analyse, lui qui espère tant voir des musulmans désunis, isolés ? Sans oublier que le célibat prolonge l’ouverture de la porte au libertinage. 

Ces conditions deviennent finalement périlleuses pour une jeunesse musulmane qui est de moins en moins réceptive aux discours religieux. C’est pourquoi, à la maxime « il vaut mieux rester seul que mal accompagné », il est préférable de répondre « Il vaut mieux rester seul, le temps d’être bien accompagné ». Et Allah est mieux Savant. 


DESESPOIR ET CEREMONIES
 
Le désespoir des célibataires n’aurait lieu d’être si aussi, certaines cérémonies de mariage ne connaissaient pas tant de faste et de spectacle.
Que de soeurs espèrent vivre un mariage de princesse où la féérie et la liesse illuminent les yeux. On parle dans le langage populaire « du plus beau jour de leur vie », celui où le Hallal se bâtit parfois sur le Haram.

Ces expériences où chaque famille débourse des milliers, voire des dizaines de milliers d’euros, encourage certains frères et soeurs à faire mieux que les autres, un mieux qui n’a rien de religieux, mais qui se limite plutôt au matériel autour duquel le gaspillage est glorifié…
Et lorsque l’on montre notre étonnement face à l’ampleur des dépenses, on nous répond « Oui, mais c’est un jour important ». Est-ce le jour ou le regard des autres à qui on accorde de l’importance ? Le « m’as-tu vu ? » a désormais grillé la priorité au « m’as-tu agréé Seigneur ?». 

Parmi les jeunes célibataires musulmans, certains d’entre eux focalisent davantage leurs énergies et leur imagination sur la cérémonie du mariage, que sur ce qui s’en suivra. Il est en effet très étonnant de voir à quel point l’homme et la femme peuvent investir tant de choses sur un événement éphémère, alors que le plus important, le plus durable réside dans la vie en couple.
Tout le monde te regarde et te félicite le jour de ton mariage, et le jour où tu as besoin d’aide, tout le monde te fuit et tout le monde te plaint. 

Irresponsable le jour du mariage, responsable de tous les crimes durant les conflits conjugaux…On investit parfois des sommes colossales pour une cérémonie, alors que très peu d’initiatives sont prises pour les années qui suivront le jour des fiançailles.
Des milliers d’euros, de dirhams, de dinars, investis dans une cérémonie dont on ne gardera que des photos qui agonisent dans un album, alors que quelques billets auraient suffit pour acheter quelques ouvrages de savants qui se sont penchés sur la question du mariage, sur les problèmes de couples et leur gestion. « Que viennent faire les savants dans tout ça ? » objecteront certains. 

Dieu seul sait à quel point ils jouent bien plus que quiconque, le rôle de médiateur dans certains conflits conjugaux. Leur expérience devance celle des mariés et des non-mariés, et à l’aune de leurs connaissances, des exhortations et des limites définies par les sources authentiques qu’ils fréquentent nuit et jour, ils rappellent à qui veut l’entendre, les voies qui permettent de vivre une vie de couple épanouie. 

Autre paradoxe étonnant : une union officielle qui commence par la désunion des belles-familles. Certaines d’entre elles entrent en conflit avant même que le mariage n’ait lieu, sachant que ce conflit provoquera une animosité entre les deux époux, qui naturellement, vont défendre leurs proches. Devinez donc qui se réjouit d’un tel remue-ménage ? 

Le diable sait pertinemment qu’il ne peut remettre en cause cette union sur le champ, mais il va faire tout ce qui est en son pouvoir pour créer des tensions et de l’antipathie entre les familles et le couple, de manière à provoquer dans le moyen ou le long terme, une immense explosion. Je me souviens également d’une phrase très sage que disait un frère « On ne se marie pas avec une femme, mais avec une belle-famille ». Il est vrai que l’influence de la belle-famille n’est pas toujours automatique. 

Mais dans de nombreux cas, la complicité de départ entre époux se métamorphose en inimité, lorsque la fierté et l’honneur entrent en jeu. Ce genre de problèmes familiaux constitue une véritable bombe à retardement. Puisse Allah nous protéger de ce genre de tentations ! 


L’AMOUR REND AVEUGLE, LE MARIAGE REND LA VUE
 
Généralement, comme pour beaucoup d’expressions dans le genre, le message est profondément véridique. Seulement là aussi, il arrive que certains manipulent cette vérité pour en faire un argument qui dénonce le mariage et promeut le célibat ou le libertinage. Une cuillère à soupe d’expériences malheureuses, quelques pincées de ton grave et vous avez votre croyance populaire qui est par définition, injuste.
Sachons prendre nos distances avec les proverbes. Non pas que tous sont à jeter aux oubliettes, mais force est de constater que pour une partie d’entre eux, certains sont en totale contradiction avec les principes de l’Islam. Il s’agit pour nous de visser un filtre à chaque proverbe qui nous est proposé, et de voir si celui-ci est en conformité avec les propos divins et prophétiques. Pourquoi, dirons-nous ? Tout simplement parce qu’un proverbe naît d’une analyse humaine qui est par nature, potentiellement erronée. Et tant que le croyant comprendra que l’expérience humaine ne dominera jamais le décret divin ou la révélation transmise au messager de Dieu (prière et salut sur lui), il bâtira ses projets sur une authenticité divine et non pas de l’hypothétique.
"Et la plupart d'entre eux ne suivent que l'hypothétique, alors que l'hypothétique ne sert à rien devant la Vérité." Sourate Yunus, verset 36
Ceci dit, la première partie de ce proverbe est potentiellement juste, voire même éducative à bien des égards. L’amour ne rend pas forcément aveugle, mais il peut en effet voiler le coeur d’un individu, au point de le faire basculer dans la pire des catégories, celles des associationnistes. Ainsi, la limite prônée par le Coran est de ne pas mettre l’amour d’une personne, à égalité avec celui que l’on éprouve pour Allah (exalté soit-il) :
Parmi les hommes, il en est qui prennent, en dehors de Dieu, des égaux à Lui, en les aimant comme on aime Dieu. Or les croyants sont les plus ardents en l'amour de Dieu (Sourate La Vache, verset 165).
L’expérience prouve que l’amour a rendu bien des gens inconscients de ce qu’ils faisaient, incapables de maîtriser leurs émotions. Certains en sont arrivés à suivre l’objet de leur amour dans le péché, alors que d’autres ont chuté dans des abominations telles que les crimes passionnels. Cette réalité de l’amour, contrairement à ce que certains orientalistes ont essayé de faire croire, n’est pas occultée par l’Islam, loin de là.
L’exemple même du Prophète (prière et salut sur lui) qui éprouvait de réels et intenses sentiments à l’endroit de Aïcha (qu’Allah l’agréée) prouve qu’il est tout à fait légitime d’aimer son conjoint. Seulement, le messager de Dieu (prière et salut sur lui) aimait suffisamment Dieu pour ne pas laisser un amour charnel prendre le pas sur l’amour divin, et surtout, l’empêcher d’anticiper les moments où il se rapprocherait des limites qu’Il a instituées. Aimer Dieu plus que tout autre chose était somme toute, une manière de prévenir les dangers de l’amour des biens et des personnes.

Quant à l’amour envers un homme ou une femme, beaucoup d’encre et de salive ont coulés. Et si le Prophète (prière et salut sur lui) a incité les croyants à rechercher le critère religieux chez leur conjoint, c’est surtout parce que la piété est un bienfait qui réjouira l’individu dans l’au-delà, contrairement aux innombrables couples qui se déchireront le Jour du Jugement, en accusant l’un d’avoir poussé l’autre dans le péché, et en accusant l’autre d’avoir fait perdre son temps à l’un.
Les amis, ce jour-là, seront ennemis les uns des autres ; excepté les pieux Sourate l’Ornement, verset 67.
La religion était en effet le critère principal auquel appelait le Prophète (prière et salut sur lui), devant la beauté, la richesse et la réputation.
Et si tu interrogeais l’ensemble des célibataires musulmans, serais-tu sûr de trouver en eux une majorité qui priorise la religion chez le conjoint ? La séduction est une machine qui n’utilise plus que la personnalité des gens, leur esthétisme et leur bagage matériel. Faut-il mourir et voir la réalité de l’au-delà pour balayer d’un revers de la main ces caprices terrestres et placer sa confiance en un conjoint qui nous rapprocherait de Dieu ? L’amour disait-on, ne se limite pas à se regarder l’un l’autre.
Mais l’amour c’est regarder ensemble dans la même direction. Et lorsque les buts se synchronisent autour de la satisfaction divine, le mariage est béni par Allah sans aucun doute. De même, la piété était suffisamment comprise par les pieux prédécesseurs, à tel point qu’ils l’avaient rendue essentielle, si ce n’est exclusive dans le choix du conjoint. Prenons l’exemple de Hassan Al Basri (qu’Allah lui fasse miséricorde), à qui un homme avait demandé « J’ai une fille et on demande sa main, à qui donc dois-je la marier ? », et il répondit « Marie-la à celui qui craint Allah, car s’il l’aime, il l’honorera. Et s’il la déteste, il ne sera pas injuste envers elle » (tiré de ‘Uyun al akhbar d’Ibn Qutayba).
Comment peut-on alors détester une personne qui s’efforce de tendre vers la piété ? Et si nos frères et soeurs célibataires interrogeaient leurs coeurs, et commençaient à comparer les profils qui les séduisent, et les critères institués et exhortés par le messager de Dieu (prière et salut sur lui), ils verraient alors un résultat représentatif de ce qu’ils enfouissent en eux.
Malheureusement et comme dans toute chose, il existe deux extrêmes qui « jouent » à guichet fermé.
Le premier voit des jeunes célibataires qui sont trop exigeants en termes de critères religieux, au point de non seulement « commander » un produit spirituel qui n’existe peut-être pas, mais qui en plus, ne méritent pas forcément de partager leur vie.
Que de fois effectivement, avons-nous entendu ou lu des frères et soeurs qui recherchent un conjoint pieux ? Est-ce un crime alors que le Prophète (prière et salut sur lui) a appelé lui-même à rechercher le critère religieux chez le conjoint ? La réponse est bien évidemment non. Il reste malgré tout nécessaire de préciser certaines importances. Si une personne ressent l’envie de se marier avec une personne pieuse, cela constitue un sentiment tout à fait légitime et louable. Néanmoins, qu’en est-il de son propre niveau religieux ? Si on réfléchit un instant au principal intéressé, ce frère pieux ou cette soeur pieuse tant désiré(e), mérite-t-il ou mérite-t-elle un conjoint qui n’est pas pieux ou qui ne fait rien pour arriver à la piété ? Lorsque certains célibataires ne voient la vie de couple qu’à l’aune de l’égoïsme, ils se fragilisent dans le temps et commenceront peut-être leur vie de couple avec des lacunes et des sentiments qui sont incompatibles avec la notion de réciprocité, propre à tous les mariages qui durent.
Par ailleurs, nous voyons parfois des frères et des soeurs qui envisagent d’être pieux, une fois mariés. Quel leurre impressionnant ! Comment peut-on envisager d’atteindre un résultat illustre, si nous ne connaissons pas mêmes nos moyens, notre rythme et nos capacités une fois lancés dans des dynamiques spirituelles ? Que de fois avons-nous vu des frères et des soeurs se lancer des projets louables, et se dégonfler quelques temps plus tard, en admettant qu’ils avaient mis la barre un peu trop haut ? Il convient alors de reconsidérer ses positions, ses aptitudes et donc, ses aspirations, de manière à mériter son conjoint et se satisfaire de ce qu’Allah nous a attribué. Un conjoint pieux oui, mais seulement si j’aspire à la piété et que je me donne les moyens d’y arriver ! 


LA PEUR DU MARIAGE
 
Le deuxième extrême qui recense une autre partie des célibataires musulmans, voit la crainte du mariage les freiner dans cette dynamique. Suspicion, inquiétude, épouvante parfois, jusqu’à même tomber dans la terreur, la panique qui tourne autour du mariage est un phénomène de plus en plus visible au sein de nos sociétés. Un paradoxe extrême naît alors, celui d’une jeunesse musulmane qui a peur de la Sunna…
Le choix du célibat est une voie sur laquelle se sont prononcés de tout temps les jurisconsultes. Et les avis sont effectivement partagés entre savants. Même s'il fait essentiellement référence aux postures du madhab hanbali à son époque, Ibn Qudama Al maqdissi (qu’Allah lui fasse miséricorde), dans son ouvrage Al Mughni, résume bien les conclusions des délibérations tournant autour de la question du mariage et du célibat :
« Nos condisciples ont adopté des points de vue divergents quant à son caractère obligatoire. L’avis le plus répandu au sein de l’école veut qu’il ne soit pas obligatoire, à moins que l’on craigne de tomber dans l’interdit si l’on ne se marie pas. Dans ce cas, il est nécessaire de faire ce qu’il faut pour préserver sa chasteté. Et ceci est l’avis de l’ensemble des jurisconsultes »
« Ce qu’il faut pour préserver sa chasteté » est une formule qui trouve entre autres, des précisions dans le hadith authentique rapporté par Al Bokhari et Mouslim, dans lequel le messager de Dieu (prière et salut sur lui) dit : « Ô jeunes, que se marie celui d’entre vous qui se sent capable d’assumer les charges du mariage, car celui-ci est plus à même d’aider à baisser le regard et à protéger le sexe. Celui qui n’est pas capable d’en assumer les charges doit recourir à la pratique du jeûne car il freine les désirs sexuels ».
Indépendamment de ce critère de préservation de la chasteté, le mariage est majoritairement considéré comme une Sunna mu’akada (fortement recommandée) du point de vue islamique. D’autres traditions font état du désaveu du Prophète (prière et salut sur lui) envers ceux qui ont fait le choix du célibat. On le voit notamment dans le hadith authentique rapporté par Al Bokhari et Mouslim, où on apprend que le Prophète (prière et salut sur lui) a dit :
« Le mariage fait partie de ma Sunna. Quiconque se détourne de ma Sunna, s’est d’ores et déjà détourné de moi »
A d’autres égards et de ce que j’ai pu constater sur l’idée du mariage, c’est que les jeunes musulmans sont pour beaucoup d’entre eux, à mi-chemin entre d’un côté, l’idéal de la vie en couple, et de l’autre, la peur de vivre célibataire. Au fond d’eux, et exceptés les récalcitrants du mariage, les célibataires musulmans ne peuvent se mettre à l’esprit qu’ils et elles vivront sans avoir connu et vécu avec ce que beaucoup appellent, l’âme soeur. Cependant, à travers ce qu’ils appellent « leur expérience », du haut de leur vingtaine ou de leur trentaine, il arrive que ces derniers voient en le mariage, un problème plus qu’une solution. Un nombre regrettable de jeunes musulmans se permet de juger le mariage dans son ensemble, uniquement parce qu’ils ont été témoins de certaines spécificités le concernant. On préfère scruter le monde à travers un regard alarmiste, vivre dans la crainte de l’union, et attendre que cette sensation passe, figés par l’émotion, sans chercher à la dissiper par l’action…Et pourtant, les armes qui nous sont mises à disposition sont ignorées, négligées…
Gardons-nous de faire de l’utopisme. Les relations hommes-femmes au sein de la communauté musulmane sont loin d’être totalement pacifiques. Les femmes diabolisent les hommes et les hommes diabolisent les femmes.
Cette médisance réciproque se retrouve dans toutes les communautés. Il s’agit de souiller l’image du sexe opposé, prétextant le vice caché de l’autre, oubliant que nous aussi, nous sommes loin d’être des anges. Pourtant, dans la réalité et louange à Dieu, l’infidélité conjugale par exemple, est un point noir dans la feuille blanche. En réponse aux cas exceptionnels d’infidélité commise par certains, on a préféré se rendre infidèles à la tradition du prophète (prière et salut sur lui). Le fait est que dans ce monde dit « moderne », les arguments qui diabolisent le mariage sont diffusés de façon beaucoup plus fréquente, que ceux qui ont pour finalité de le soutenir.
Combien de mensonges sont déversés sur cette Sunna jour après jour ? Combien d’entre nos frères et soeurs se font les avocats de ce combat qui n’est pas le nôtre et n’est pas celui de l’Islam ? Que faisons-nous à notre échelle pour nous délier de ces balivernes ? Tant il est vrai que le passage du mensonge à la vérité est qu’il y a d’un côté, la petitesse de ce que l’on croit être, et de l’autre côté, la grandeur de ce qui est…
Lorsque l’on met en évidence les prescriptions du Prophète (prière et salut sur lui), les conseils des grands savants de l’époque, les conseils des savants actuels, on entend souvent des phrases du genre « avant c’était comme ça, maintenant c’est fini ». Comme si il y avait une date de péremption des principes divins et prophétiques, comme si l’Islam avait conseillé quelque chose qui ne serait plus valable dans le futur. Comment croire que ce qui dans ton coeur représente la perfection jusqu’au jour du jugement (l’Islam), qui présente en lui le caractère d’intemporalité, peut-il ne plus être valable aujourd’hui ? Est-ce que le Dieu du temps aurait choisi d’envoyer un messager qui exhorterait l’humanité à agir de manière à ce qu’elle souffre et se trompe ? Ce qui a toujours distinguer la perception de la Vérité, c'est la preuve. Combien alors d’entre les opposants à cette Sunna ont su prouver que le mariage en respect avec les enseignements de l’Islam et le bonheur ne sont plus compatibles ?
Aucun ! Car une obéissance en Dieu ne peut qu’engendrer paix et bénédiction sur terre et dans l’au-delà. Ce n’est qu’au travers de l’abandon de la Charia et de la Sunna, que les gens en sont venus à souffrir de leurs mariages. On a beau porter une longue barbe, être voilée de la tête aux pieds, montrer une apparence conforme à la Sunna (ce à quoi nous encourageons malgré tout, et qu’Allah facilite à ceux qui s’y attachent), on oublie que le mariage est le monde de la pratique et du bon comportement, et non pas celui des façades et des bonnes intentions. A chaque cas de divorce, en autopsiant les comportements et les choix des conjoints, tu pourras recenser une multitude d’éléments non-conformes à ce que Dieu ou Son messager ont institués.
Sommes-nous prêts à affirmer que les propos du messager de Dieu (prière et salut sur lui) lorsqu’il dit « Le mariage est la moitié de la religion » (authentique rapporté par Al Bayhaqi), ne sont plus d’actualité ? Ces conseils seraient-ils obsolètes, inadaptés à notre époque ? Et si tel était le cas, qu’est-ce qui les feraient passer de l’état de pertinence à celui d’impertinence ? Les choix des rebelles du mariage auraient-ils devancé celui du prophète de cette religion ? Ou peut-être que finalement, il est question de divorce avec la Sunna, plus que de mariage avec une créature ? Demandons-nous sincèrement, si le prophète (prière et salut sur lui) revenait à notre époque, qu’aurait-il dit ? Que nous aurait-il conseillé ? Le célibat ou le mariage ? La véritable question que devraient se poser dans toute cette thématique les jeunes musulmans est celle-ci « Sommes-nous livrés à nous-mêmes ? »
Et Allah dans tout cela ? Croyons-nous qu’Il a laissé les célibataires et les musulmans de notre époque sans repères, et qu’Il les aurait invités à délibérer sans arbitre, sans règles, comme si notre génération était une exception ? 


QUELLE INFLUENCE AS-TU ?
Cette légère analyse du célibat au sein de la communauté musulmane, m’a imposé quelques lignes sur le rôle des musulmans autour du mariage. Et parmi les grands phénomènes qui ont retenu mon attention, si le Coran et la Sunna se sont incontestablement prononcés en faveur du mariage, il apparaissait que ces évidences ne soient pas acceptées par certaines personnes qui se sont littéralement fait les commerciaux du célibat. En effet, j’ai parfois vu de mes propres yeux et entendu de mes propres oreilles, des musulmans appeler à la méfiance envers les prétendants, et appeler radicalement au célibat. Conjectures, procès d’intention et autres, là où l’imam Ahmad disait que « le célibat (volontaire) n’est pas islamique. Celui qui t’invite à ne pas te marier, t’invite à autre chose que l’Islam », certains ont préféré appeler au monachisme, qu’Allah dénonce d’ailleurs, dans la sourate Le Fer au verset 27 :
Le monachisme qu'ils inventèrent, Nous ne le leur avons nullement prescrit. [Ils devaient] seulement rechercher l'agrément de Dieu. Mais ils ne l'observèrent pas (ce monachisme) comme il se devait. Nous avons donné leur récompense à ceux d'entre eux qui crurent. Mais beaucoup d'entre eux furent des pervers
Et qu’ont-ils fait d’autres (les moines) que de s’éloigner de la Sunna du Prophète aujourd’hui encore ? La condamnation divine est en réalité, bien plus que suffisante, pour délaisser le célibat volontaire.
Par ailleurs, certains frères et soeurs, au-dessus de leurs observations et de leurs tristes expériences ou témoignages, se sont permis de ternir le tableau du mariage, jusqu’à même briser les espoirs de certains célibataires. Ce qu’ils n’observent pas ou ce qu’ils ne s’efforcent pas d’observer, ce sont tous ces couples qui ont réussi leur mariage. On ne les entend pas et on ne les voit pas, tout simplement parce qu’il n’est pas dans les habitudes de chacun, de crier haut et fort, que tout va bien dans son couple, contrairement aux moments où les tensions sont palpables. L’expression « on ne parle jamais des trains qui arrivent à l’heure » tombe à point nommée et se marie merveilleusement avec le thème…
La réalité de ces attitudes louées par le Diable, joue essentiellement sur le dévoilement de la vie privée de certains couples. Ces séances interminables de commérages constituent l’ingrédient principal avec lequel il souille l’image du mariage dans l’esprit de celles et ceux qui ne l’ont pas encore connu. Parfois involontairement, les couples qui ne cessent de parler de leurs problèmes ainsi que les jeunes qui critiquent le mariage, jouent un rôle essentiel dans sa diabolisation. Alors que certains se défient corps et âmes afin de propager la Sunna du prophète (prière et salut sur lui), d’autres construisent des barrières à cette propagation. N’était-ce d’ailleurs pas le Prophète (prière et salut sur lui) qui disait :
« Il y a des gens qui ouvrent les portes d'accès au bien et ferment les portes du mal. Et il y en a qui ouvrent les portes d'accès au mal et qui ferment l'accès au bien. Bonheur à qui Allah donna les clefs des portes du bien, et malheur à celui à qui Il donna les clefs des portes du mal » ? Authentique par Ibnu Maja.
Face à ce phénomène, quel rôle joues-tu de ton côté ? Et si le jour du jugement, sachant que le mariage est la cause de la procréation de nouveaux croyants sur terre, de nouveaux adorateurs sur terre, on te met en face de ta responsabilité, de par le discours que tu tenais en décrédibilisant le mariage, et que l’on te montre le nombre de personnes qui à cause de ton aversion pour cette Sunna, ne se sont pas mariés, que diras-tu ? La contribution, c’est bien le mot qui me vient à l’esprit.
Partant d’une poignée de témoignages, nous avons démoli toute la qualité du mariage. Sur l’ensemble des couples musulmans du monde, combien ont divorcés ? Penchons-nous sur la réalité ! Scrutons les chiffres ! La tendance est qu’encore une fois, nous ne voyons que le point noir sur la feuille blanche…Et sur l’ensemble de ces couples musulmans qui ont divorcé, combien ont agit en conformité avec ce que prônait les sources de l’Islam ? C’est ici encore le poids du comportement que l’on souligne, et notamment le choix de la méthode. Le destin d’un couple musulman trouve sans aucun doute source dans la méthodologie qui est préférée par ce dernier au présent. La clé de la réussite pour un couple musulman ne se trouve pas dans les méthodes maghrébines, françaises, européennes, africaines, asiatiques ou américaines. Un couple musulman se doit de puiser sa lumière dans les méthodes les plus purs, les méthodes musulmanes. C’est là que la place de la science islamique montre sa vraie valeur. Comment agir en tant que conjoint musulman et non pas en tant que mari ou femme maghrébin(e), mari ou femme européen(e), etc ? C’est la raison pour laquelle il est indispensable de s’inscrire dans une perpétuelle recherche de la science religieuse, ce même bienfait qui a été délaissé et qui a conduit certains à choisir le célibat… 


UN STOP A LA NAïVETE
 
La peur du mariage est bien évidemment associée à l’échec de celui-ci. On a peur non pas du mariage, mais de ce que la femme ou le mari pourrait être capable de faire ou de ne pas faire. Et bien sûr, tout n’est pas rose dans le mariage. Les gens qui nous ont précédé nous l’ont confirmé, les gens qui nous côtoient nous le confirme, et les futurs mariés le confirmeront encore et encore. Allah t’éprouve parfois dans ce que tu as de plus cher, ton mari, ta femme. 

«Celui à qui Allah veut du bien, se voit touché dans ce qu’il a de plus cher ». Authentique rapporté par Al Bokhari.
Ton concubin ou ta concubine est un instrument d’épreuve, perpétuellement, car ta vie est un monde dans lequel ton environnement interroge ta foi. Ton attitude vis-à-vis de ta femme ou ton mari va jouer un rôle primordial dans la réussite ou non de ton mariage. Parfois, devant le mal de son conjoint ou de sa conjointe, on ne sait pas quelle attitude adopter. Pourtant, dire que quelque chose est mal, c’est forcément l’inscrire dans une morale. La morale humaine ou la morale islamique ? Nous en revenons ainsi à la méthode utilisée par les conjoints dans leur gestion de problèmes de couple. Il est donc nécessaire avant même de s’unir avec quelqu’un, de comprendre que la source de la guérison ne se trouve dans ce qu’Allah nous a transmis à travers l’Islam. 

Les disputes dans le couple sont un fait avéré et connu de tous. Il est tout simplement inconcevable de croire que la vie de couple est un long chemin sans embûches. On y voit des moments de pleurs et des moments de joie. 

Ce qui est étonnant dans la création d’Allah, c’est ce double potentiel qu’Il a mis dans un seul élément de la création. Alors que parfois une créature peut nous causer du tord, nous déchirer le coeur, ou causer en nous des souffrances amères, Allah (exalté soit-Il), étonnement fait en sorte que cette même créature puisse être la cause d’une joie intense. Ainsi par exemple, de même que l’accouchement est dur à vivre, la joie de bercer son enfant, de le cajoler, de le voir près de nous, fait oublier à la mère, la souffrance atroce qu’elle a endurée quelques secondes auparavant pour le mettre au monde. Il est vrai que l’enfant est la cause involontaire de cette souffrance. 

Il n’en demeure pas moins qu’il constitue à la fois une cause de colère et d’amour, notamment lorsqu’il grandit. Les disputes dans le couple sont un fait connu et pris en considération dans la Sunna du prophète (prière et salut sur lui). L’Islam a fait scission avec la naïveté et l’utopie, et nombreux sont les exemples qui prouvent que les meilleurs des hommes et des femmes de cette communauté se sont disputés avec leurs conjoint(s). 

Cette prise en considération des disputes constituait-elle une raison suffisante pour tirer un trait sur le mariage ? Fatima (qu’Allah l’agréée) qui est l’une des quatre meilleures femmes du monde d’après le prophète paix et bénédiction sur lui (authentique par Ahmad), s’est elle aussi disputée avec son mari Ali (qu’Allah l’agréé) qui lui aussi, était l’un des meilleurs hommes de la communauté musulmane. Et il en était de même avec Aïcha (qu’Allah l’agréée) et le prophète de l’Islam (prière et salut sur lui). Mais à la différence de beaucoup de couples actuels, ces illustres personnages refusaient de se disputer avec les principes de l’Islam. Autrement dit, en réponse à cette friction qu’ils avaient avec leurs partenaires, ils se liaient d’amitié avec ce qu’Allah et Son prophète (prière et salut sur lui) avaient suggérés comme méthodologie, afin de solutionner leurs problèmes. 

Les exemples nous ont donc montré l’exemple. Et c’est la raison pour laquelle, le soleil réapparut après la tornade. 

Repousse (le mal) par ce qui est meilleur ; et voilà que celui avec qui tu avais une animosité devient tel un ami chaleureux. Mais (ce privilège) n'est donné qu'à ceux qui endurent et il n'est donné qu'au possesseur d'une grâce infinie. Sourate Les versets détaillés, versets 34 et 35 


L’anticipation est la trousse de survie des jeunes musulmans et des jeunes musulmanes avant même qu’ils et elles s’unissent. Anticiper, c’est le maître-mot de ces futurs vieillards qui seront des bibliothèques ambulantes, des éducateurs avisés, qui ont traversés des épreuves amères, mais qui se seront élevés par la miséricorde qu’Allah a induit dans la méthodologie du prophète (prière et salut sur lui). Rater son mariage est également symptomatique des craintes de jeunes célibataires. D’ailleurs parmi les spécificités qu’ils ont en commun, on retrouve très souvent l’idéalisation de l’avenir. Si les meilleurs de l’humanité n’ont pas connu de bonheur ininterrompu durant de leur vie conjugale, il est plus que nécessaire de se débarrasser des émotions utopiques. Et là où certaines personnes accusent d’avoir « rater leur mariage », elles oublient qu’elles n’ont peut-être raté qu’une étape singulière de leur mariage. 

Ce n’est que le résultat final qui en dira long sur la valeur d’une telle aventure, sachant qu’elle-même n’est qu’une étape de la vie parmi tant d’autres. L’introduction du mariage dans la Sunna et son institution dans l’Islam est une épreuve pour tout être qui a les moyens physiques et/ou financiers de se marier. Là encore, il en va de la confiance que l’on a vis-à-vis du destin et de la justice divine. 

Je terminerai enfin ce zoom, en encourageant les frères et soeurs célibataires, à redoubler d’efforts dans la réforme de soi-même et en évitant de rejoindre ceux qui attendent le mariage pour parfaire leur comportement. De même, l’invocation inexaucée et ses causes étant un thème à propos duquel j’avais consacré un zoom précédemment, plusieurs rappels y sont évoqués et ils répondront incha Allah à certaines interrogations que se posent les célibataires qui demandent à Allah de les marier et qui sont sujet à l’amertume ou au désespoir. Qu’Allah facilite le mariage à nos célibataires !
Et Allah est mieux savant ! 





3 commentaires:

  1. Salam aleykoum
    Sincèrement je pense que beaucoup de causes ont été oubliés ici ,qui fait que des célibataires sont célibataires aujourd hui.La violence ,L abandon,les attouchements d enfants....Certains celibataires musulmans pratiquant peut être sont tout simplement traumatisés?Peut être qu ils n y arrivent pas?...il m est arrivé de ne pas aller à des invitations de mariage parce que je savais qu on allait m harceler moralement !que répondre à ces gens?Que j ai peur?pourquoi t es pas marié?tu penses que tu es toujourp jeune ?jolie?tu ne pourras pas avoir d enfant tant pis pour toi!!!!leurs répondre que oui j ai confiance en Allah,mon front chaque jour se pose sur le tapis!!que j aimerais!oui Mais que de deception en ces hommes!40 années de déception de souffrance,d abandon,de trahison,personne ....Qui connaît parfaitement le célibataire et ce qu il a dans son coeur a part Allah!?!Personne ici bas..soyez indulgent ,certains souffrent assez sans essuyer en plus des critiques sans connaitre ce ou cette célibataire....c est mon épreuve ,je l accepte !����

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  2. 😭😭😭😭😭😭😭😭😢

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  3. Les maghrebins preferent les francaises. Et ne veulemt pas de rebeu intelligente. Ils veulent des boniches. Moi g 40 ans et je veix pa d un chien violent et misogyne.

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