Le
Prophète Ayoub (Job) est l’arrière petit-fils du prophète Isaac (‘alayhi
Salam), Ibrahim (‘alayhi Salam) est son arrière grand-père, Allah Taala
dit: « et parmi la descendance (d’Abraham) (ou de Noé), David, Salomon,
Job, Joseph, Moïse et Aaron. », (Sourate 6:84) il est l’un des
prophètes des enfants d’Israël, car Ibrahim a engendré Ismaël et Isaac,
tous les prophètes des enfants d’Israël, sont de la descendance d’Isaac,
sauf notre Prophète Mohammed, qui, lui est de la descendance d’Ismaël,
les enfants d’Israël vivaient tellement dans la corruption qu’à chaque
fois que disparaissait un prophète, il en apparaissait un autre.
L’histoire
de chaque prophète apporte aux gens une moralité spécifique, celle de
Younouss (Jonas) est qu’il ne faut jamais désespérer de notre appel à
Allah ! Celle de Solaïman (Salomon) est qu’Allah est capable de
soumettre l’univers aux fils d’Adam et que ces derniers peuvent
l’utiliser dans l’obéissance d’Allah, celle de Dawud (David) est que la
terre glorifiait Allah avec lui, et celle de Ayoub est la foi des
endurants.
Le peuple d’Ayoub (‘alayhi Salam)
Ayoub
est un prophète envoyé à un peuple de Mésopotamie dont la majorité
était des croyants, et ils l’aimaient. Allah l’a comblé de faveurs
considérables qui n’ont été données à personne auparavant, il resta
ainsi pendant cinquante années. L’une des épreuves les plus dures à
supporter est l’avilissement d’une personne puissante.
Ayoub
disposait de plusieurs faveurs: de l’argent, des terres incomptables
d’orge et de blé, des centaines d’esclaves, une belle femme pieuse, une
force physique, quatorze enfants, une foi et un entourage pieux, des
amis innombrables, du bétail, des chevaux et des bêtes, et ce durant
cinquante années.
Ayoub (‘alayhi Salam) éprouvé
Allah
Taala voulut l’éprouver, Il lui ôta son argent, et ses terres devinrent
improductives, ses quatorze fils et filles moururent, il perdit tous
son bétail et son argent, il se mit à vendre ses esclaves pour se
nourrir de leur prix, puis Allah l’éprouva par une maladie physique qui
le rendit infirme, il devint incapable de bouger, ses amis crurent que
sa maladie était contagieuse et le quittèrent, seuls lui restèrent
fidèles sa femme et deux de ses amis.
Allah
Taala dit : « Quant à l’homme, lorsque son Seigneur l’éprouve en
l’honorant et en le comblant de bienfaits, il dit: «Mon Seigneur m’a
honoré». Mais par contre, quand Il l’éprouve en lui restreignant sa
subsistance, il dit: «Mon Seigneur m’a avili». Mais non! C’est vous
plutôt, qui n’êtes pas généreux envers les orphelins; qui ne vous
incitez pas mutuellement à nourrir le pauvre, qui dévorez l’héritage
avec une avidité vorace, et aimez les richesses d’un amour sans bornes.
Prenez garde! Quand la terre sera complètement pulvérisée, et que ton
Seigneur viendra ainsi que les Anges, rang par rang, et que ce jour-là,
on amènera l’Enfer ; ce jour-là, l’homme se rappellera. Mais à quoi lui
servira de se souvenir? » (Sourate 89 : 15-23).
La femme d’Ayoub lui demande d’invoquer Allah
La
femme d’Ayoub commença à le nourrir et à le prendre en charge. Lorsque
ses ressources s’épuisèrent, elle se mit à vendre ses services aux gens,
et l’épreuve continua dix-huit ans durant.
Dix-huit
ans plus tard, la femme du prophète Ayoub commença à s’épuiser, elle
lui demanda : « n’es-tu pas un prophète envoyé d’Allah ? » il répondit
par l’affirmative, elle lui dit : « et pourquoi donc n’invoques-tu pas
Allah?», il lui dit : « combien avons-nous passé d’années à l’épreuve?»,
elle répondit : « dix-huit ans », il dit : « et durant combien d’années
Allah nous a t-il donné ses faveurs ? », elle répondit : « cinquante
ans », il dit : « Allah nous a couvert de ses faveurs durant cinquante
ans, ne devrions-nous pas patienter et endurer tout autant ? Par Allah
je ne L’invoquerai qu’après que soit passé autant de temps en épreuve
qu’il s’en est écoulé en bonheur ! ». Et il n’invoquait que par ces mots
: « Louange à Allah ».
La
femme du prophète Ayoub se mit en colère et dit : « je jure que tu dois
invoquer Allah, jusqu’à quand devrions-nous supporter cette épreuve»,
il lui répondit : « Malheur à toi, mettrais-tu en colère Allah,
Puissance et Majesté à Lui ?! ».
Puis les gens se mirent à refuser d’employer sa femme de peur qu’elle ne soit contagieuse.
Nous
tenons tout ceci des hadiths du Prophète (Salla Allah ‘alayhi wa Salam)
: « Certes le prophète d’Allah Ayoub est demeuré éprouvé durant
dix-huit ans, il fut repoussé de son entourage proche et moins proche,
sauf deux hommes de ses frères, l’un d’eux dit un jour à l’autre : « par
Allah, je vois que Ayoub a commis un péché à l’encontre d’Allah
Puissance et Majesté à Lui qui ne le lui a jamais pardonné», l’autre lui
dit : « pourquoi donc ? », il lui répondit : « ne vois-tu pas comme il
est éprouvé, et qu’Allah ne lui a pas fait miséricorde ? », ils allèrent
vers Ayoub, entrèrent chez lui et le second dit : « sais-tu ce que
celui-ci a dit ? Il a dit que tu as commis un grand péché à l’encontre
d’Allah, Puissance et Majesté à Lui qu’Il ne t’a jamais pardonné.» Ayoub
leur répondit : « je ne sais rien à propos de ce que vous dites, je
sais toutefois que je passais près de deux hommes qui se querellaient et
je retournais chez moi et priais Allah pour qu’ils se réconcilient et
je faisais l’aumône à leur intention afin qu’Allah ne soit point désobéi
sur terre », et il sombra dans la tristesse ».
Ayoub (‘alayhi Salam) invoque Allah
Il
se passa qu’une fois sa femme lui avait apporté une nourriture
consistante, et il demanda : « d’où provient cette nourriture ? » mais
elle garda le silence, il insista en vain, il insista encore, alors il
apprit qu’elle s’était coupé les cheveux et les avait vendus pour
acheter de quoi nourrir Ayoub.
Quand
il apprit cela, il s’émeut et se sentit obligé d’invoquer Allah Taala :
« Et Job, quand il implora son Seigneur : «Le mal m’a touché. Mais Toi,
tu es le plus miséricordieux des miséricordieux. Nous l’exauçâmes,
enlevâmes le mal qu’il avait.» (Sourate 21 : 83-84)
La guérison d’Ayoub (‘alayhi Salam)
Allah
Taala dit : « Frappe [la terre] de ton pied: voici une eau fraîche pour
te laver et voici de quoi boire. » (Sourate 38:42). Allah fit exploser
une source sous les pieds du prophète Ayoub. « Une eau fraîche » allait
le purifier de toutes les maladies de l’extérieur, et « de quoi boire »
allait le guérir de tous les maux de l’intérieur.
Le
Prophète (Salla Allah ‘alayhi wa Salam) dit : « Lorsque Ayoub allait
faire ses besoins, il avait l’habitude d’être soutenu par sa femme […],
et il se cachait pudiquement d’elle, puis elle le prenait par la main et
le raccompagnait. Un jour, il mit beaucoup de temps. Puis il revint
vers sa femme mieux que ce qu’il n’était auparavant, elle lui dit : «
qu’Allah te bénisse! N’as-tu pas vu le prophète éprouvé ? Par Allah je
n’ai jamais vu quelqu’un lui ressembler, avant son épreuve, plus que toi
! » Il lui dit : « Ne me reconnais-tu pas ? » Elle répondit : « Non »,
il lui dit : « Eh bien c’est moi, je suis Ayoub. »
Allah
dit Taala dit : « Et que c’est Lui qui a fait rire et qui a fait
pleurer, et que c’est Lui qui a fait mourir et qui a ramené à la vie ».
(Sourate 53: 43-44).
Ayoub (‘alayhi Salam) redevient riche
Les
faveurs dont il jouissait auparavant lui furent rendues, le Prophète
(Salla Allah ‘alayhi wa Salam) dit : « Allah envoya deux nuages sur ses
terres, un nuage passa sur la terre où poussait le blé, il en plut de
l’or jusqu’à ce que le pré en sois rempli, l’autre nuage passa sur le
pré d’orge et il en plut une averse et Allah le rendit riche. »
Allah
Taala dit: «Et Nous lui rendîmes sa famille et la fîmes deux fois plus
nombreuse » (Sourate 38:43), sa femme redevint jeune et donna naissance à
vingt-six garçons et filles, comme si Allah lui disait qu’il n’avait
pas été éprouvé et que tout lui fut rendu et plus. Et le plus étrange
dans tout cela, c’est que le Prophète (Salla Allah ‘alayhi wa Salam) dit
: « alors que Ayoub se lavait nu, Allah envoya un troupeau de criquets
qui lui tomba dessus, c’était des criquets en or, il se mit à en enfouir
dans ses habits, Allah Taala lui dit: « Ô Ayoub, ne t’ai-je pas donné
de quoi te passer de ce qui est sous tes yeux ? » il répondit : « si Mon
Seigneur, mais je ne peux me passer de Ta Bénédiction. »
Allah
Taala dit : «Oui, Nous l’avons trouvé vraiment endurant. Quel bon
serviteur! Sans cesse il se repentait. » (Sourate 38:44).
Sources :
Tafssir Ibn katir
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