Shaykha Umm ‘Abdillah Al-Wadi’iya
L’éducation
des enfants est quelque chose de complexe qui demande patience et
savoir faire. Certains enfants demandent que l’on agisse avec eux avec
douceur, et si l’on fait le contraire, ils s’obstineront. D’autres
enfants demandent qu’on soit plus sévère avec eux, mais il ne faut pas
que cette sévérité dépasse les limites de ce qui est tolérable. Si on
dépasse ces limites, cela conduira l’enfant à s’obstiner et ne pas
écouter les ordres de ses parents.
Nous
demandons à Allah qu’Il nous accorde une bonne éducation (de nos
enfants), et c’est une grande responsabilité qui pèse sur les épaules
des parents, Allah dit : « Ö vous les croyants, protégez-vous, ainsi que vos familles d’un feu dont le combustible sera les hommes et les pierres. ». ‘Abdullah ibn ‘Umar rapporte que le prophète (salallahu ’alayhi wasalam) a dit : « Chacun
de vous est un berger et chacun de vous est responsable de son
troupeau. L'imam est un berger et il est responsable de son troupeau.
L'homme est un berger dans sa famille et il est responsable de son
troupeau. La femme est une bergère dans la maison de son époux et elle
est responsable de son troupeau. Le serviteur est un berger qui a charge
des biens de son maître et il est responsable de son troupeau. Ainsi,
chacun d'entre vous est un berger et chacun est responsable de son
troupeau. » (Bukhari et Muslim). Les parents doivent nécessairement
s’entraider dans l’éducation de leurs enfants. Et si l’un néglige sa
responsabilité, il y aura un manque d’un côté, sauf si Allah veut (qu’il
en soit autrement).
Il faut apprendre aux enfants en fonction de leur niveau et compréhension, par exemple :
En bas âge :
1_ On répète à l’enfant le nom « Allah », en montrant du doigt le ciel.
2_ Si on lui donne quelque chose à manger, comme du pain ou autre chose, on lui donne dans la main droite.
3_ Si l’aliment est chaud, il ne faut pas souffler dessus, car le prophète (salallahu ’alayhi wasalam)
a interdit de souffler dans le plat. Et si l’enfant voit quelqu’un le
faire, il l’imitera tout de suite. De même pour toute chose, en
conformité avec la parole du prophète : « Tout enfant né sur la fitra
(la saine nature), et ce sont ses parents qui en font un juif, un
chrétien ou un adorateur du feu », aussi dans le hadith rapporté par
l’imam Muslim d’après ‘Iyad ibn ‘Umar, le prophète (salallahu ’alayhi wasalam) a dit : « Allah a dit : J’ai créé mes serviteurs sur la voie droite (hunafa), puis les démons les ont détournés ».
4_ A partir d’un an et demi, s’il veut manger ou boire, on lui rappelle de dire bismillah, ensuite cela devient normal pour lui et il dira de lui-même : bismillah.
5_ Lorsqu’on voit qu’il peut comprendre les piliers de l’islam, de la foi (iman) et de la bienfaisance (ihsan), on les lui apprend. Je ne précise pas d’âge car la parole et la mémoire varie d’un enfant à l’autre.
Les piliers de l’islam sont : d’après Ibn ‘Abbas, le prophète (salallahu ’alayhi wasalam) a dit : « L`islam
est bâti sur cinq piliers: Le témoignage qu`il n`est d`autre divinité
digne d’être adorée qu`Allah et que Muhammad est Son messager,
l`accomplissement de la prière rituelle, l`acquittement de la zakât
(impôt rituel), le pèlerinage à la Maison d`Allah, le jeûne du mois de
Ramadan » (Bukhari et Muslim).
Les piliers de la foi sont : d’après Abu Hurayra, le prophète (salallahu ’alayhi wasalam) a dit : « La foi consiste en ce que tu crois en Allah, en Ses Anges, en Ses Livres, en Ses messagers, au Jugement Dernier et que tu crois au destin qu'il te soit favorable ou non . » (Al-Bukhari et Muslim).
Le pilier de la bienfaisance est : « Que tu adores Allah comme si tu Le voyais, car si tu ne Le vois pas, Lui te voit » (Al-Bukhari et Muslim).
6_ Il faut également lui apprendre les règles des ablutions.
7_
S’il mange dans un plat, il faut lui dire de manger ce qu’il y a devant
lui, d’après ‘Umar ibn Abi Salama qui rapporte : Je mangeais et ma main
se promenait partout dans le plat, le prophète (salallahu ’alayhi wasalam) me dit alors : « Ö mon enfant ! Prononce le nom d’Allah, mange de la main droite et mange ce qui est devant toi. »
8_
Il faut l’habituer à accomplir le bien, et lorsqu’il atteint l’âge de
sept ans, il faut l’exercer à accomplir la prière. Abu Dawud rapporte
(…) que le prophète (salallahu ’alayhi wasalam) a dit : « Ordonnez
à vos enfants d’accomplir la prière à l’âge de sept ans, frappez-les
(s(ils ne l’accomplissent pas) à l’âge de dix ans et séparez-les dans
les lits » (…)
9_ Séparer les enfants dans les lits à l’âge de dix ans, d’après le hadith précédent.
10_
L’entraîner à jeûner, si cela ne l’affaiblit pas, afin qu’il soit
accoutumé au jeune en étant plus grand. Al-Bukhari a intitulé un
chapitre de son Sahih : « le jeûne des enfants » (…) d’après Rubay’ bint mu’awidh : le prophète (salallahu ’alayhi wasalam) a envoyé un message aux villes des Ansars le jour de ‘Ashura où il dit : « Celui qui s’est levé sans avoir jeûné qu’il continue ainsi et celui qui jeûne qu’il termine son jeûne ».
Rubay’ dit : Ensuite, nous jeûnions ce jour, et nous faisions jeûner
nos enfants et si l’un d’eux pleurait à cause de la faim, nous lui
donnions un jouet en laine afin qu’il patiente jusqu’à la rupture.
11_ Il faut apprendre à l’enfant la croyance authentique, en lui disant comme disait le prophète (salallahu ’alayhi wasalam) à Ibn ‘Abbas : «Ö
mon enfant ! Je vais t`enseigner quelques préceptes. Observe les
commandements d’Allah, Il te protègera. Observe les commandements
d’Allah, tu Le trouveras devant toi. Si tu demandes quelque chose,
demande-la à Allah. Si tu cherches de l’aide, cherche-la auprès d`Allah
Sache que si la communauté s’unissait pour te faire du bien, ils ne te
feraient que le bien qu’Allah t’a écrit, et s’ils se réunissaient pour
te causer du tort, ils ne te feraient que le tort qu’Allah t’a écrit.
Les plumes sont levées et l`encre des feuillets a séché».
12_ Il faut conseiller l’enfant à la manière de Luqman, Allah dit : « Et
lorsque Luqman exhorta son fils en lui disant : “Ö mon enfant, ne donne
pas d’associé à Allah, car le polythéisme est certes une injustice
énorme”. Nous avons commandé à l’homme [la bienfaisance envers] ses
parents; sa mère l’a porté [subissant pour lui] peine sur peine, son
sevrage a lieu à deux ans.” Sois reconnaissant envers Moi ainsi
qu’envers tes parents et vers Moi est la destination finale. Et si tous
deux te forcent à M'associer ce dont tu n’as aucune connaissance, alors
ne leur obéis pas; mais vis avec eux ici-bas de façon convenable. Et
suis le sentier de celui qui revient (se repent) vers Moi. Vers Moi est
votre retour, et Je vous informerai alors de ce que vous faisiez”. “Ö
mon enfant, fût-ce le poids d’un grain de moutarde, au fond d’un rocher,
dans les cieux ou sur terre, Allah le fera venir. Allah est infiniment
Doux et Parfaitement Connaisseur. Ô mon enfant, accomplis la prière,
ordonne le bien, interdis le mal et endure ce qui t’arrive avec
patience. Telle est la résolution à prendre dans toute entreprise ! Et
ne détourne pas ton visage des hommes, et ne foule pas la terre avec
arrogance, car Allah n’aime pas le présomptueux plein de gloriole. Sois
modeste dans ta démarche, et baisse ta voix, car la voix la plus
détestable est bien la voix des ânes”. » (Luqman 13-19)
13_ il faut lui apprendre à demander la permission lorsqu’il veut entrer, Allah dit : « Ô
vous les croyants ! Que les esclaves que vous possédez et les enfants
qui n’ont pas encore atteint la puberté vous demandent permission avant
d’entrer, à trois moments : avant la prière de l’aube, à midi quand vous
enlevez vos vêtements, ainsi qu’après la prière de la nuit; trois
occasions de vous dévêtir. En dehors de ces moments, nul reproche ni à
vous ni à eux d’aller et venir, les uns chez les autres. C’est ainsi que
Allah vous expose clairement Ses versets, et Allah est Omniscient et
Sage. ».
14_
Il faut lui apprendre les choses interdites afin qu’il s’en écarte, Abu
hurayra rapporte que Al-Hassan avait pris une datte donnée en aumône et
la mis dans la bouche, et le prophète (salallahu ’alayhi wasalam) lui dit : « Crache ! Crache ! Et écarte-toi en, ne sais-tu pas que nous ne mangeons pas de l’aumône ».
15_ Il faut lui expliquer le sens des versets ou des hadiths qu’on lui récite.
16_
Il faut lier son cœur à Allah, alors qu certains enfants, on va lier
leur cœur à cette vie ou aux diplômes. Leurs cœurs sont remplis de
ténèbres et il se peut que ces ténèbres ne l’emportent.
17_
Il faut prendre soin de lui apprendre le Coran, il faut lui apprendre
tous les jours, ne serait-ce qu’un verset. Ceux qui s’adonnent au Coran
sont les meilleurs de gens, comme il est rapporté par Al-Bukhari d’après
‘Uthman ibn ‘Affan, le prophète (salallahu ’alayhi wasalam) a dit : « Le meilleur d’entre vous est celui qui apprend le Qur’an et l’apprend aux autres ». Et le prophète (salallahu ’alayhi wasalam)
a recommandé de donner de l’importance au Qur’an. Al-Bukhari rapporte
que Talha a demandé à ‘Abdallah ibn abi Awfa : « Le prophète a-t-il
recommandé quelque chose ? Il dit : non. Je dis : Comment donc est
parvenu aux gens sa recommandation : on leur a ordonné mais pas
recommandé ? Il dit : il leur a recommandé le Livre d’Allah. ».
Al-Hafidh ibn Hajar dit : Le sens de sa parole « il leur a recommandé le
Livre d’Allah » signifie l’apprendre par cœur, le suivre, mettre en
pratique ses ordres, s’éloigner de ses interdits, le réciter et
l’apprendre constamment.
Et
le Qur’an intercèdera pour celui qui l’apprend, comme il est rapporté
par l’imam Muslim d’après Abu Umama Al-Bahili, le prophète (salallahu ’alayhi wasalam) a dit : « Lisez le Qur’an, car il intercédera le Jour de la Résurrection pour ceux qui le lisaient ». Il rapporte aussi d’après An-Nawas ibn Sam’an Al-Kilabi, le prophète (salallahu ’alayhi wasalam) a dit : « On
fera venir le Qur’an et ceux qui le mettaient en pratique. Sourate
Al-Baqara et Al-‘Imran seront devant et intercèderont pour celui qui les
aura appris ».
Il y a beaucoup de hadiths sur les vertus du Qur’an et de ceux qui l’apprennent :
‘Aisha rapporte que le prophète (salallahu ’alayhi wasalam) a dit : « Celui
qui lit le Qur’an avec aisance est parmi les scribes nobles et pieux
(le anges) et celui qui le lit avec difficulté a deux récompenses » (Al-Bukhari et Muslim)
Abu Musa Al-‘Ash’ari rapporte que le prophète (salallahu ’alayhi wasalam) a dit : «
Le croyant qui lit le Qur’an est comme le citron, son odeur et son goût
sont bons ; le croyant qui ne lit pas le Qur’an est comme la datte :
elle n’a pas d’odeur et son goût est bon ; l’hypocrite qui lit le Qur’an
est comme le basilic : son odeur est bonne et son goût est amer ; et
l’hypocrite qui ne lit pas le Qur’an est comme la coloquinte (sorte de
concombre) : elle n’a pas d’odeur et son goût est amer. » (Al-Bukhari et Muslim)
‘Abdullah ibn ‘Umar rapporte que le prophète (salallahu ’alayhi wasalam) a dit : « Par ce Livre, Allah élève des peuples et en abaisse d’autres » (Muslim).
‘Abdullah ibn ‘Amru ibn Al-‘As rapporte que le prophète (salallahu ’alayhi wasalam) a dit : « On
dira à celui qui lisait le Qur’an : récite mélodieusement comme tu
récitais sur terre, ton degré (au paradis) sera fonction du dernier
verset que tu réciteras » (Ahmad, Abu Dawud, at-Tirmidhi)
‘Abdullah ibn ‘Umar rapporte que le prophète (salallahu ’alayhi wasalam) a dit : « La
jalousie est interdite sauf en deux cas : un homme à qui Allah a donné
le Qur’an et qui le met en pratique nuit et jour et un homme à qui Allah
a donné de l’argent et qui le dépense (sur le sentier d’Allah) nuit et jour ». (Al-Bukhari et Muslim).
Et
celui qui apprend doit réviser sous peine d’oublier rapidement ce qu’il
a appris, l’imam Al-Bukhari rapporte d’après Abu Musa que le prophète (salallahu ’alayhi wasalam) a dit : « Révisez
le Qur’an, car par Celui qui détient mon âme dans Sa main, il est plus
prompt à se sauver que la chamelle qui n’est pas attachée ».
18_
Il ne faut pas laisser les enfants fréquenter les enfants des gens
grossiers, car ce faisant il prendra leurs mauvaises habitudes, et cela
détruira ce qu’il a appris. Le poète dit : « l’enfant apprend ce qu’on
lui donne et il n’oublie pas, car son cœur est comme un joyaux pur.
Grave dans son cœur ce que tu veux, il s’en souviendra. ». L’esprit de
l’enfant est vide, prêt à tout accepter, comme on dit : « graver pendant
la jeunesse est comme graver dans la pierre ».
19_
Il ne faut pas laisser l’enfant sortir le soir, car les diables se
répandent à ce moment et peuvent lui causer du tort. L’imam Al-Bukhari
rapporte, d’après Jabir ibn ‘Abdillah que le prophète (salallahu ’alayhi wasalam) a dit : « Lorsque
le soleil se couche, faites rentrer vos enfants, car les diables
sortent à ce moment. Puis, lorsqu’une heure est passée, laissez-les et
fermez les portes en mentionnant le nom d’Allah, car les diables ne
peuvent ouvrir une porte fermée »
20_
Il faut parfois laisser l’enfant jouer seul, car si on l’empêche
constamment de jouer, il sera moins disponible intellectuellement et il
s’ennuiera.
Si
les parents veulent élever leurs enfants, qu’ils leur donnent une
éducation islamique, qu’ils leur apprennent le Qur’an et la sunna. Parmi
les choses qui élèvent les parents dans l’au-delà, s’ils sont
musulmans, est l’invocation de l’enfant pieux pour eux, comme il est
rapporté par l’imam Muslim d’après Abu Hurayra, le prophète (salallahu ’alayhi wasalam) a dit : « Lorsque
le fils d’Adam meurt, des œuvres s’arrêtent, sauf pour trois
d’entre-elles : une aumône continue, une science dont les gens
profitent, un enfant pieux qui invoque pour lui ».
Abu Hurayra rapporte que le prophète (salallahu ’alayhi wasalam) a dit : « On
élèvera le rang du serviteur pieux au paradis et il dira : ö Seigneur,
comment pourrais-je avoir cela ? On lui dira : grâce à la demande de
pardon de ton enfant pour toi. » (Sahih Al-Musnad).
Si
les parents et les enfants sont pieux, mais que ces derniers
n’atteignent pas le niveau de leurs parents, Allah les élèvera au niveau
de leurs parents, Allah dit : « Ceux qui auront cru et que
leurs descendants auront suivis dans la foi, Nous ferons que leurs
descendants les rejoignent. Et Nous ne diminuerons en rien le mérité de
leurs oeuvres, chacun (n’ayant pour lui) que ce qu’il aura acquis » (At-Tur 21)
L’enfant
peut être un bienfait pour ses parents, en leur obéissant, en étant bon
avec eux, et c’est ce que les pieux demandent à leur Seigneur, comme
Allah dit : « Et ceux qui disent : “Seigneur, fais de nos
épouses et nos enfants la réjouissance de nos yeux et fais de nous des
guides pour les pieux” »
21_
Il faut chercher à ce que l’enfant fréquente des gens pieux, c’est pour
cela que cette mère pieuse qu’est Umm Sulaym a amené son fils Anas au
prophète (salallahu ’alayhi wasalam) en lui disant : ö messager d’Allah, Anas est à ton service, invoque Allah pour lui. Il dit alors : « Ö Seigneur ! Augmente et béni sa richesse et ses enfants »
Umm Hudhayfa demanda à son fils Hudhayfa Ibn Al-Yaman : Quand dois-tu le voir ? Elle voulait dire le prophète (salallahu ’alayhi wasalam).
Je lui dis : je ne l’ai pas vu depuis, tant et tant. Elle n’a cessé de
me le reprocher, et je lui a dit : laisse-moi, j’irai prier avec le
prophète (salallahu ’alayhi wasalam) la prière du maghrib et je lui demanderai qu’il demande pardon pour toi et moi. Je suis allé voir le prophète (salallahu ’alayhi wasalam), j’ai prié avec lui le maghrib,
il s’est en allé et je l’ai suivi. Il entendit ma voix et dit : Qui est
là ? Hudhayfa. Je dis : oui, c’est moi. Il dit : « Que désires-tu,
qu’Allah te pardonne ainsi qu’à ta mère ? Il dit : Cet ange n’était
jamais descendu sur terre avant cette nuit, il a demandé la permission à
Allah de me saluer et m’a annoncé que Fatima est la princesse des
femmes du paradis » (At-Tirmidhi)
Les
parents doivent faire beaucoup d’efforts dans l’éducation de leurs et
enfants, et la guidée reste entre les mains d’Allah. L’homme ne peut se
guider lui-même, comment le pourrait-il pour quelqu’un d’autre. A
l’exemple de Nuh, un des prophètes d’Allah qui n’a pu guider son fils,
il l’incitait pourtant à être avec eux et pas vec les mécréannts, comme
Allah dit : « Et Nuh appela son fils, qui était resté en un
lieu écarté (non loin de l’arche) : “ô mon enfant, monte avec nous et ne
reste pas avec les mécréants”. Il répondit : “Je vais me réfugier sur
un mont qui me protégera de l’eau”. Et Noé lui dit : “Il n’y a
aujourd’hui aucun protecteur contre l’ordre d’Allah. (Tous périront)
sauf celui à qui Il fait miséricorde”. Et les vagues s’interposèrent
entre eux, et le fils fut du nombre des noyés » (Hud 42-43)
De
même qu’Ibrahim qui exhortait son père à laisser le polythéisme, comme
il est rapporté dans de nombreuses sourates, pourtant il n’a pas suivi
les conseils de son fils, et dit au contraire : « Si tu ne cesses pas, je te lapiderai, et éloigne-toi de moi pour un long moment” ». (Maryam 46)
Ainsi
que notre prophète, Muhammad qui incitait son oncle Abu Talib à se
soumettre, malgré tout il refusa et mourut sur le polythéisme. Et les
exemples sont nombreux, y compris parmi les salafs :
Shu’ba ibn Al-Hajaj disait : « J’ai eu un fils et je l’ai nommé Sa’d, mais il n’a pas réussit (mâ sa’ada). Je lui disais : va voir Hisham Ad-Dustawa’i. Et il me répondait : je préfère m’amuser avec les pigeons » (Mizan al-‘itidal 2/122)
Isma’il ibn Ibrahim ibn Muqasim était un homme pieux, et parmi ses enfants était Ibrahim, c’était un pur jahmi, il disait que le Qur’an était créé.
La
guidée est donc entre les mains d’Allah, mais il faut mettre en œuvre
les causes (de la guidée), et si Allah veut du bien (à cet enfant), il
le fera suivre les conseils (de ses parents), et s’Il veut autre chose
pour lui, il restera sur sa voie, comme dit le poète : « Si la nature
est mauvaise, ni le bon comportement, ni l’éducateur ne seront d’aucune
utilité ».
Certains enfants sont des épreuves pour leurs parents, c’est pour cela qu’Allah dit : « Ô vous les croyants ! Vous avez en (certains de) vos épouses et vos enfants un ennemi [une tentation]. Prenez-y garde. » (At-Taghabun 14). Dans ce verset « en » (min) signifie : certains.
« Ô
vous les croyants ! Que ni vos biens ni vos enfants ne vous distraient
du rappel d’Allah. Et ceux qui le font sont les perdants » (Al-Munafiqun : 9)
L’enfant est une épreuve pour ses parents s’il est la cause de leur éloignement de la religion, parmi les exemples de cela :
1_Si
le père est musulman et que son enfant tombe malade et qu’il essaie par
tous les moyens de le soigner au point d’aller chez les voyants, les
devins, ce qui est une mécréance, car ils prétendent connaître
l’Invisible, que seul Allah connaît : « Et Allah ne vous a pas fait connaître l’invisible » (Al-‘Imran 179), « Les clés de l’Invisible sont auprès de Lui, personne ne les connaît en dehors de Lui… » (Al-An’am 59). Et il y a beaucoup d’autres preuves. Ainsi, par la cause de son enfant, ce père commettra un acte de polythéisme.
2_ D’autres négligent leurs obligations (religieuses) pour pourvoir aux besoins de leurs enfants et les distraire.
3_ D’autres installent la télévision chez eux pour distraire leurs enfants, alors que la télévision est haram,
pour tout le mal qu’elle comprend : les images, les instruments de
musique, le fait de regarder les hommes et les femmes, son adhésion aux
principes des ennemis de l’islam, et d’autres maux encore.
C’est
en cela que l’enfant peut être un ennemi pour ses parents, et il ne
leur sera d’aucune utilité le Jour de la résurrection, au contraire, il
se sauvera d’eux, comme Allah dit : « le jour où l’homme
fuira son frère, sa mère, son père, son épouse et ses enfants, car
chacun d’eux, ce jour-là, sera préoccupé pour lui-même » (‘Abasa : 34-37).
Et quiconque est éprouvé par un enfant désobéissant, qu’il invoque son Seigneur, comme Allah dit : « Et votre Seigneur dit : invoquez-Moi, Je vous répondrai… » (Al-Ghafir
60). La douceur des parents est restreinte par les limites de la
Législation, il n’est donc pas permis d’accomplir un acte illicite pour
son enfant.
Source : Nasihati li nisa p.54-64
Traduit par les salafis de l’Est
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