Al-Muhadith Muhamad Nasir Din Al-Albani
Il
a été établi dans de nombreux texte que l’opposition (dans l’apparence)
extérieure est une cause de l’opposition (de la divergence par rapport à
la voie du prophète (salallahu ‘alayhi wasalam)) intérieure. Le
sens de cette parole est que tous les musulmans doivent se soucier de se
corriger extérieurement (l’apparence) de la même façon qu’ils se
soucient de se corriger intérieurement. Il ne doivent pas céder sur le
fait de se corriger extérieurement, en donnant comme argument qu’il
suffit de se corriger intérieurement. Car l’islam a fortement lié ces
deux choses, et il n’a pas fait de différence entre la rectitude de
l’apparence et de (de ce qui est à) l’intérieur, mais au contraire
(l’islam) en a fait des jumeaux, l’un est l’autre s’entraident dans la
complétude et la perfection.
Parmi
les preuves les plus fortes du Qur’an et de la Sunna, le hadith
rapporté par Al-Bukhari et Muslim, d’après An-Nu’man ibn Bashir, le
prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « Le licite est
clair, et l’illicite est clair, et entre les deux il y a des choses
ambiguës que la plupart des gens ne connaissent pas. Ce lui qui se
préserve de ces ambiguïtés a préservé sa religion et son honneur, et
celui qui tombe dans ces ambiguïtés tombe dans l’illicite (…) N’est-ce
pas qu’il y a dans le corps un bout de chair qui, s’il est pur, purifie
tout le corps et s’il est corrompu, corrompt tout le corps. N’est-ce pas
que c’est le cœur. ». C’est pourquoi la rectitude du corps vient
par la rectitude du cœur, et la rectitude du cœur vient par la rectitude
du corps. Entre les deux il y a ce que l’on appelle le mouvement
perpétuel, chacun aide l’autre.
Parmi
les erreurs grossières et évidentes est ce que nous entendons de
nombreux jeunes qui se sont écartés de l’accomplissement de nombreuses
obligations comme la prière et le jeûne, lorsqu’on leur dit : Pourquoi
ne priez-vous pas ? Pourquoi ne jeûnez-vous pas ? », ils disent : « ce
qui compte c’est ce qui est dans le cœur », et la religion c’est le
comportement, comme ils le prétendent, et moi je ne vole pas, je ne fais pas de mal (sens de la parole) et d’autres choses encore… C’est une grande ignorance
de la réalité de la législation d’une part et de la réalité humaine
d’autre part. L’apparence a une incidence sur l’intérieure d’une manière
que ne soupçonne pas celui qui ne se soucie pas de corriger son
apparence.
Naturellement, je ne vise pas seulement par « rectification de l’apparence », la
rectification des habits, de la maison ou de ces choses, encore que la
moindre des choses que l’on peut dire à ce sujet est que l’islam ne
l’interdit pas. Mais ce que je vise plus particulièrement c’est la
rectification des actions qu’accomplit l’homme et que la législation a
encouragé, que cela concerne les obligations ou les actes
surérogatoires. Ces actions qui vont être la cause du renforcement du
cœur et de sa rectification. Regardez par exemple comment le prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a donné un exemple qui confirme, par son absence ou présence, cinq fois par jour. Comment le prophète (salallahu ‘alayhi wasalam)
a expliqué le sens du hadith précédent de An-Nu’man ibn Bashir : que la
rectitude de l’apparence a une incidence sur la rectitude de
l’intérieur, et inversement. C’est pour cela que fait partie de la sunna
du prophète (salallahu ‘alayhi wasalam), une chose à laquelle il
donnait beaucoup d’importance lorsqu’on appelait à la prière (en
commun), qu’il ne commençait pas la prière sans avoir ordonné d’aligner
les rangs. Il a ordonné cela de différentes manières et ce qui nous
intéresse ici est sa parole : « Alignez vos rangs ou Allah détournera vos visages (les uns des autres) ».
Le fait d’aligner les rangs est action apparente, c’est un exemple du
sens que je donnais auparavant, sur la rectification du corps, ou comme
le fait de s’asseoir (éparpillés) dans une assise ou à la mosquée, c’est
une action apparente, mais cela a un grand effet sur l’intérieur, sur
le cœur.
C’est pourquoi le prophète a dit : « Alignez vos rangs ou Allah détournera vos visages (les uns des autres) ». C'est-à-dire que
le fait que les prieurs ne fassent pas attention à l’alignement des
rangs, ce qui est sunna, et (au contraire) ne fait pas partie de la
sunna de s’aligner par rapport au trait (tracé par terre), car cela fait
partie des innovations qui ont touché beaucoup de pays musulmans, au
point que seule une très petite partie (de la communauté) en est
préservé. Car ce trait éduque (habitue) les gens au contraire de ce qu’a
voulu le prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) dans le hadith
précédent, comme attention que doivent porter les musulmans à s’aligner,
pas par rapport au trait qui est trompeur. Si on dit au prieur avance,
il avance, recule, il recule en suivant ce trait. Il n’y a aucun doute
que ce trait a une incidence qui est en contradiction avec ce qu’ont
voulu ceux qui ont innové ce trait à notre époque. Cela apparaît surtout
lorsque les musulmans se rassemblent à la musala pour la prière du ‘Id,
tu vois des choses incroyables, tu ne peux pas trouver un seul rang,
surtout s’il est long, (aussi) droit que s’ils s’étaient alignés avec le
trait. Pourquoi ? Car ils comptaient sur les autres pour être sur le
trait.
Le prophète (salallahu ‘alayhi wasalam)
a fait du non alignement des rangs une cause du détournement des
visages et des cœurs de ceux qui ne s’alignaient pas. C’est pourquoi
l’apparence a des effets sur la rectification ou la corruption de
l’intérieur. Il faut faire attention à ces choses, au contraire de ces
ignorants qui disent : « ce qui compte c’est ce qui est dans le cœur ».
Si ce qui est dans le cœur est bon, il n’y a aucun doute que cela se
verra sur le corps, comme dit le poète : « tout récipient déborde de ce
qu’il contient ». Si le cœur de celui qui n’accomplit pas les
obligations est bon, il est obligatoire que ses œuvres soient bonnes, et
inversement.
De
là vient une règle très importante qui est qu’il n’est pas permis au
musulman de fréquenter le mécréant, de vivre avec lui, et que dire du
fait de vivre avec lui dans son pays, dans sa région. Il y a de très
nombreux hadith dans ce sens, il n’est pas utile dans rentrer maintenant
dans ce sujet, je ne rappellerai qu’un seul hadith qui regroupe le sens
des (autres) et qui est : « Celui qui rejoint un mécréant est comme lui », le sens de rejoindre (jâma’a)
est de fréquenter et pas ce que l’on peut penser tout de suite (le
verbe porte aussi le sens du coït). Pourquoi ? Car le fait de le
rejoindre est une preuve évidente (sens de la parole), c’est pour cela
que l’on voit les hommes et les femmes qui fréquentent les mécréants
subir leur influence dans leurs coutumes. Le plus grand exemple de cela,
afin que l’on ait pas besoin de trop réfléchir, lorsque les pays
musulmans se sont libéré des mécréants qui ont répandu leur coutumes
(dans ces pays), qu’est-il arrivé aux musulmans ? Ils ont été influencés
par ces coutumes, alors que dire du musulman qui quitte un pays
musulman pour un pays mécréant. Il n’y a aucun doute qu’en vivant avec
eux, il sera encore plus touché par cela.
Ces
choses apparentes ont des effets sur vous…(afin) que vous donniez de
l’importance à la rectification de l’apparence. Car l’apparence montre
l’intérieur et est une cause pour le rectifier. Voilà ce que j’ai voulu
vous dire sur le fait de se rassembler et de ne pas s’éparpiller dans
les assises de science.
Cette parole du shaikh est extraite d’une cassette intitulée « adab al-majalis fi halaqat al-‘ulama ».
Le shaikh y donne des conseils pour ceux qui s’assoient pour demander
la science. Avant l’extrait que nous avons traduit, le shaikh explique
qu’il est contraire à la sunna de s’éparpiller dans la mosquée ou dans
le lieu où l’on se regroupe, il faut tous se regrouper autour de celui
qui parle. Il donne pour preuve le hadith rapporté par Muslim dans
lequel le prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) est entré dans la mosquée et a vu les compagnons éparpillés en petits groupes, il leur dit : « Pourquoi est-ce que je vous vois séparé ? ». Et le hadith rapporté par Ahmad, d’après Abu Tha’laba Al-Khushani qui dit : « Lorsque nous voyagions avec le prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) et que nous nous arrêtions quelque part, nous nous séparions entre les montagnes et les vallées. Un jour le prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) nous dit : « Le fait de vous séparer fait partie des actions du diable ».
Abu Tha’laba dit : depuis ce jour, lorsque nous nous arrêtions quelque
part, nous nous réunissions, même si nous devions nous asseoir sur un
tapis, cela nous suffisait ». Le shaikh explique que ce hadith montre
que la séparation des compagnons en voyage était parmi les actes du
diable, qu’en est-il alors dans les mosquées ? Nul doute que cela est
plus mauvais encore. C’est pourquoi le shaik averti fermement ceux qui
s’assoient pour apprendre, de s’éparpiller, au contraire il faut se
rapprocher, comme on dit : « serrez-vous, vous vous ferez miséricorde »
Traduit par les salafis de l’Est
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire