Les traits marqués par ses douze jours de détention passés dans des
cellules sombres et glaciales, isolée du reste du monde et soumise à la
question par ses tortionnaires israéliens, sans l’assistance d’un avocat
ou d’un parent proche, Ahed Tamimi a toutefois trouvé la force
d’esquisser des sourires en pénétrant hier matin, lundi 1er janvier, menottées et les fers aux pieds, dans le tribunal militaire d’Ofer, en Cisjordanie.
Mise en branle depuis la fameuse gifle cinglante administrée, le 15
décembre, à l’un de ses soldats, et à travers lui à une colonisation
illégale, forcenée et implacable, l’infernale machine judiciaire d’Israël,
qui s’acharne à broyer les vies des Palestiniens, était armée de son
glaive pour sceller le sort de l’icône de la résistance palestinienne.
Pas moins de 12 chefs d’inculpation ont été requis contre la jeune
Ahed Tamimi (agression, menaces, perturbation du travail des
militaires…, certains faits reprochés remontant à plus d’un an sans
avoir jamais suscité l’indignation du pouvoir ultra-sioniste),
annonciateurs d’un verdict sans appel qui devrait tomber comme un
couperet lundi 8 janvier.
Cette énième mascarade de procès, aux conséquences tragiques, a
frappé très fort pour envoyer croupir en prison celle dont le martyr va
asseoir la légende.
« C’est surprenant qu’elle ait été arrêtée pour une raison spécifique
et les procureurs ont fait tout leur possible pour rajouter des chefs
d’inculpation, parce qu’elle n’aurait pas dû être inculpée, arrêtée et
détenue après cet incident du 15 décembre pour autant de temps. C’est
sûr à 100% qu’ils essaient d’en faire un exemple. Mais ils font le
contraire : ils en font un exemple de résistance”, a judicieusement
pointé du doigt son avocate, Me Gaby Laski, dans une déclaration à la
presse.
Pas épargnées non plus, Nour Tamimi, 21 ans, la cousine d’Ahed, a été
inculpée « d’agression aggravée d’un soldat israélien et d’atteinte à
des soldats » et condamnée au maintien en détention – avant jugement –
pendant 100 jours, tandis que Nariman Tamimi, la maman de la jeune
héroïne du village de Nabi Saleh, est maintenue sous les verrous, dans
des geôles sordides.
Afin que s’amplifie la mobilisation en faveur de la libération d’Ahed
Tamimi, des siens et des centaines d’enfants palestiniens privés de
liberté, dont la jeune existence et les droits élémentaires sont
piétinés avec une cruauté sans nom, il faut continuer de relayer
largement la pétition lancée sur Aavaz qui a déjà dépassé la barre des 250 000 signatures en 48 heures.
Cette jeune fait preuve de bravoure et de loyaute pour son pays plus que ses dirigeants elle a tout mon respect et jespere que les palestiniens vont la supporter.
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