Shaykh Muhammad Ibn Sa’îd Ibn Raslan
La
louange est à Allah, nous Le louons, implorons Son aide et Son pardon.
C’est auprès d’Allah que nous cherchons protection contre les maux de
nos âmes et les méfaits de nos actions. Celui qu’Allah guide, nul ne
peut l’égarer et celui qu’Allah égare, nul ne peut le guider. J’atteste
qu’il n’y a de divinité digne d’être adorée qu’Allah, Unique, sans
associé et que Muhammad est Son serviteur et messager, qu’Allah fasse ses éloges et celles de sa famille.
« Ô vous les croyants ! Craignez Allah comme Il doit être craint. Et ne mourez qu’en pleine soumission. » [Âl-cImrân, v. 102]
« Ô
hommes ! Craignez votre Seigneur qui vous a créés d’un seul être, et a
créé de celui-ci son épouse, et qui a répandu (sur terre) beaucoup
d’hommes et de femmes (de leur descendance), et [craignez de rompre] les
liens du sang. Certes Allah vous observe parfaitement. » [An-Nisâ’, v. 1]
« Ô vous les croyants ! Craignez Allah et parlez avec droiture. Afin
qu’Il améliore vos actions et vous pardonne vos péchés. Quiconque obéit
à Allah et à Son messager obtient certes une grande réussite. » [Al-Ahzâb, v. 70-71)
Certes, la plus véridique des paroles est le Livre d’Allah, et la meilleure voie est celle de Muhammad (salallahu ‘alayhi wasalam).
Et les pires choses [dans la religion] sont celles inventées, toute
chose inventée est une innovation, toute innovation est un égarement et
tout égarement mène en enfer.
Ceci dit :
Ceci dit :
L’homme
est suspendu entre la vie et la mort par une succession de
respirations, telle est la vie parmi les vivants. Mais parfois les
apparences penchent vers le plateau de la mort, et on pense qu’on se
dirige vers la mort. D’autres fois, les apparences indiquent que c’est
le plateau de la vie qui pèsera plus lourd, et on pense que la vie
subsistera. Mais cela se vérifie sur celui qui contemple la mort comme
pour celui sur lequel n’apparaît aucun signe de la mort.
L’homme
est suspendu entre la vie et la mort par une succession de
respirations, et la vie, du début à la fin, est entre les mains d’Allah
Seul qui décrète ce qu’Il veut, décide ce qu’Il veut, et le commandement
Lui appartient. Il fait don de la vie aux vivants et la reprend quand
Il veut, Il fait et décide ce qu’Il veut.
Généralement,
la plupart des vivants colorent la vie par leurs émotions. La joie
colore la vie des couleurs de la joie et de la gaieté, comme s’il
s’agissait là d’un délice éternel. Le malheur, lui, colore la vie des
couleurs de la tristesse permanente, et de la détresse éternelle. Ceci,
alors qu’à la fin, la vie est ce qu’elle est, et ne se teinte d’aucune
couleur que lui donnaient les vivants.
La vie est ce qu’elle est.
Lorsqu’Allah
accorde à l’homme la croyance authentique, et que la bonne annonce lui
vient avant la mort. Si vient à cet homme l’information authentique du
Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) qu’il est sur le
bien, et qu’il reste sur cette croyance authentique, s’attache
continuellement au bien, se dirige vers la bonté, et s’emploie à se
dépenser dans le bien. S’il est ainsi, alors qu’il reçoive la bonne
annonce, qu’il reçoive la bonne annonce, qu’il reçoive la bonne annonce
[du Paradis].
Le Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) dit : « Celui qui meurt d’une maladie qui touche son ventre, meurt martyr. » c’est là un des signes de bien, et un des signes d’une bonne fin mentionné de manière claire par le Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) : « Celui qui meurt d’une maladie qui touche son ventre, meurt martyr. »
De
même, les Compagnons croyaient avec certitude aux informations du
Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam), et ils aimaient assister aux enterrements de ce type, se
soutenaient, et s’épaulaient pour transmettre, informer, encourager et
motiver [les gens], afin qu’ils y assistent, et ce en raison de la
certitude qu’ils avaient concernant ce dont le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a informé.
Mais
le résultat final, seul Allah le connaît, le résultat final seul Allah
le connaît. Si Allah, le Seigneur de l’univers a décrété que serait une
bonne fin, il en sera ainsi, et si ce n’est pas le cas, il en sera
ainsi. Mais reste la bonne annonce, et l’information du Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam).
Dans
cette vie, l’homme est suspendu entre la vie et la mort par une
succession de respirations, qu’il soit malade ou en bonne santé, qu’il
se dirige vers la mort, la contemple et l’endure, ou qu’il soit en bonne
santé et en jouisse pleinement et semble en apparences très loin de
s’approcher de la mort, et de sombrer dans ses abymes.
Mais
ces apparences disparaissent, et seule subsiste la réalité. Tout ce que
peut endurer l’homme en cette vie n’est rien en réalité si l’on regarde
la fin vers laquelle ils se dirige, et la conclusion vers laquelle il
chemine nuit et jour, et ce afin de rencontrer à la fin l’ordre d’Allah
le Seigneur de l’univers, de revenir à la fin vers son Seigneur, seul,
comme Allah le Seigneur de l’univers l’a créé.
Si la vie est consacrée à Allah, si l’homme se dirige vers Allah, si l’individu s’attache à l’agrément d’Allah, que les caprices s’éloignent, que les désirs se consument, que l’individu se dirige vers son Seigneur, tourne le dos aux désirs, consacre ses efforts à cette religion, mourir ne lui nuira point, mourir ne lui nuira point. Au contraire c’est là le véritable début de la vraie vie, après que les chimères se soient envolées, que les fantasmes aient disparu, ne reste que la réalité, uniquement la réalité.
Il
est vrai que tu peux n’avoir en cette vie aucun véritable compagnon,
tout au long de cette vie tu peux ne pas avoir de véritable compagnon,
et en raison de ce manque perdre une partie de toi-même, en raison de ce
manque perdre une partie de toi-même, et que ce manque fasse hésiter,
ton corps, ta chair, et ton cœur.
Il
est vrai que tu peux n’avoir en cette vie aucun ami chaleureux ou bien
aimé, et rester seul avec ta solitude qui t’accompagne où que tu sois.
Tu resteras seul, étranger dans des déserts sans début ni fin, dans
cette solitude et exil, sans compagnie en dehors d’Allah, le Vivant,
l’Éternel qui ne disparaîtra jamais.
Il
est vrai que tu peux n’avoir tout au long de cette vie, ni compagnon,
ni ami, partenaire véritable. Et si tu en as un et qu’ensuite tu le
perds, tu perds une partie de toi, tu perds ton cœur, et personne ne
sait quand son cœur trouvera son lieu de repos. Cette fissure du cœur
qu’ils nomment le malheur !
Cette fissure du cœur qu’ils nomment le malheur ! Cette fissure du cœur qu’ils nomment le malheur ! Par les feux duquel il s’embrase, et dont les flammes enflamment les membres, percent les entrailles, et comme la braise, le cœur palpite.
Cette fissure du cœur qu’ils nomment le malheur ! Cette fissure du cœur qu’ils nomment le malheur ! Par les feux duquel il s’embrase, et dont les flammes enflamment les membres, percent les entrailles, et comme la braise, le cœur palpite.
Mais cela n’est que la vie telle qu’elle est, et rien d’autre que la vie.
Alors où est le salut ?
Le
salut réside dans la sincérité, et la rectitude du corps ne peut venir
que de la rectitude du cœur, comme le Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) l’a dit, la rectitude du corps ne peut venir que de la rectitude du cœur.
Oui ! Alors laissons les sentiments de côté.
Oui !
Que l’homme s’élève au-dessus de cette lance empoisonnée plantée dans
son cœur et enfouie dans sa poitrine. Ce n’est pas pour les incitations
des sentiments que nous avons été créé, mais c’est uniquement pour
contrôler leurs dérobades que nous existons. Que l’homme s’élève
au-dessus de ses sentiments et contemple la réalité de la vie, afin
qu’il sache comment cela se conclue à la fin lors du retour vers Allah.
Oui ! Un temps pour chaque chose, et chaque chose en son temps.
Oui !
C’est la religion d’Allah le Seigneur de l’univers, à laquelle les
cœurs s’attachent, par laquelle vivent les âmes, et des Textes de
laquelle les cœurs se nourrissent, sur laquelle les corps vivent, et
d’elle seule émane la vie véritable.
Oui !
Ce n’est qu’une distance que l’on parcourt, qu’elle soit longue ou
courte, mais la fin est connue. C’est pourquoi lorsque la maladie nous
surprend, et que ses serres de fer se déchaînent dans les cœurs et les
ventres, seule la miséricorde du Seigneur des hommes peut les desserrer.
Lorsque
vient la maladie et que le serviteur l’endure, il ne faut pas avoir
peur de la mort, car la mort vient en son heure, sans l’avancer ni la
repousser : « Et toute chose a, auprès de Lui, sa mesure » [Ar-Ra’d : 8]
Chaque
chose a sa mesure auprès du Seigneur de l’univers, elle ne peut ni
avancer ni reculer, mais elle survient au temps qui est le sien, et
ainsi le désespoir se dissipe et les plaintes s’anéantissent. Il faut
agir face à cette réalité comme si on était à la fin – mais elle est
plus élevée et plus importante encore – cette réalité définitive,
irrémédiable et effective dans laquelle ne peut subvenir aucune
tromperie ou distorsion, une réalité effective, alors que faire ?
Que
faire en cette vie dans laquelle demeure l’homme aveugle comme s’il
cheminait endormi ? Que faire en cette vie dans laquelle se corrompent
le cœur, le corps et la vie elle-même ? Que faire donc ?
Ce qui importe c’est ce cœur (qalb) qui ne veut rester sur la voie droite, mais qui ne cesse – d’où son nom – de se retourner (taqallub), et on ne l’a nommé cœur (qalb)
que parce qu’il ne cesse de se retourner, c’est cela qui importe. Alors
comment l’homme peut-il se corriger ? Et comment corriger la vie ?
Le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « Il
y a dans le corps un bout de chair, s’il est sain, l’ensemble du corps
sera sain, et s’il est corrompu, l’ensemble du corps sera corrompu. Et
certes, il s’agit du cœur. » « Il y a dans le corps un bout de
chair, s’il est sain, l’ensemble du corps sera sain, et s’il est
corrompu, l’ensemble du corps sera corrompu. Et certes, il s’agit du
cœur. »
Mais comment corriger le cœur ?
Le
cœur se rectifie en se défaisant du polythéisme, de l’innovation, de la
rancœur, et des caractères blâmables. C’est ainsi que le cœur
s’améliore.
Le Prophète salallahu ‘alayhi wasalam a conditionné la récompense par cette condition : « s’il est sain, l’ensemble du corps sera sain. » « Il y a dans le corps un bout de chair. » de la taille d’un petit bout de viande que l’on peut mâcher «
s’il est sain, l’ensemble du corps sera sain, et s’il est corrompu,
l’ensemble du corps sera corrompu. Et certes, il s’agit du cœur. »
Il y a là une récompense qui dépend de sa condition, donc la rectitude
ne peut venir que de la rectitude. Le corps ne peut être corrigé, la vie
ne peut être corrigée que par la rectitude du cœur, comme l’a dit le
Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam). Et lorsque le cœur est corrompu, le corps et la vie toute entière seront corrompus.
Donc
comment rectifier le cœur ? En le défaisant du polythéisme, en le
défaisant de l’innovation, en le défaisant de la rancœur et des
caractères blâmables.
Le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a conditionné le pardon par ces caractères dans le hadith de Abû Tha’labah Al-Khushanî – et c’est un hadith hasan – où il dit : « La
nuit de moitié du mois de Sha’bân, Allah le Seigneur de l’univers
contemple Ses créatures et Il pardonne aux croyants, prolonge
l’existence des mécréants, et délaisse les rancuniers avec leur rancœur
jusqu’à ce qu’ils la délaissent. »
Et dans le hadith authentique rapporté par un groupe de compagnons, le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « Allah
contemple Ses créatures la nuit de moitié du mois de Sha’bân, et Il
pardonne à toutes Ses créatures, sauf au mécréant et au querelleur. »
Voilà
les caractères desquels le cœur doit se défaire afin d’atteindre le
pardon, et ce avant que ne survienne la fin dont la date n’est pas
connue, mais dont les signes indiquent qu’elle est proche, même si les
insouciants y sont inattentifs, les apparences montrent qu’elle est
proche, même si les esprits et les illusions la voient lointaine.
Avant que ne survienne la fin, celui qui veut atteindre le pardon, qu’il mette en œuvre le hadith du Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam). Allah le Très Haut ne pardonne lors de la nuit de moitié du mois de Sha’bân
qu’aux croyants, Il ne pardonne qu’aux purs monothéistes. Il ne
pardonne qu’à ceux dont le cœur est pur, et l’âme claire et limpide.
Quant à ceux qui se souillent des rancoeurs et jalousies, ceux dans le
sang desquels coulent ces caractères blâmables, ils sont éloignés du
pardon.
Le Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) dit : « Allah pardonne aux croyants », « Il pardonne à toutes Ses créatures sauf au mécréant… » On ne pardonne pas au mécréant, alors qu’on pardonne au croyant la nuit de mois du mois de Sha’bân. « Il
pardonne aux croyants, prolonge l’existence des mécréants, et délaisse
les rancuniers avec leur rancœur jusqu’à ce qu’ils la délaissent. », « Il pardonne à toutes Ses créatures, sauf au mécréant et au querelleur. »
Celui qui possède des caractères blâmables, des attributs vils parmi
les comportements des chiens et des fauves qui se ruent sur les âmes
humaines, et si le voile était levé, les regards pourraient discerner
une chose étonnante. [Ils verraient les hommes] se comporter en vérité
l’un comme un chien qui montre les crocs, l’autre comme un fauve qui se
rue à l’assaut d’une proie qu’il guette. Ils adoptent les comportements
des chiens, des fauves, des porcs.
Quant aux comportements prophétiques, ils ne sont adoptés que par de rares personnes dans la communauté de Muhammad. Ô Allah ! Mets-nous parmi eux, ô Seigneur de l’univers !
Quant aux comportements prophétiques, ils ne sont adoptés que par de rares personnes dans la communauté de Muhammad. Ô Allah ! Mets-nous parmi eux, ô Seigneur de l’univers !
« Il pardonne à toutes Ses créatures, sauf au mécréant. »
Ainsi, celui qui veut le pardon doit se défaire du polythéisme, y
prendre garde, s’en écarter, le combattre, et s’y opposer –
extérieurement et intérieurement.
« et au querelleur » car Allah le Seigneur de l’univers n’aime pas les querelles, et le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) nous a informé des attributs qu’Allah aime chez les fils d’Adam, ainsi le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) dit : « Allah aime les caractères et comportements nobles et déteste les caractères futiles. »
Sais-tu ce que sont les caractères futiles ?
Ton
pied peut s’y prendre, dans ces filets maudits, dans ces filets qu’on
tend pour toi, afin que tu tombes dans leurs pièges. Et c’est un filet
semblable à la toile d’araignée, la mouche y vient pleine d’espoir, mais
lorsqu’elle y tombe, elle ne peut s’en défaire.
Oui !
Tu peux trébucher, et ce caractère blâmable ne cessera de t’empêtrer
dans un caractère blâmable, afin que tu y restes et que tu t’abaisses à
ce caractère blâmable, et que tu ne puisse plus t’en libérer, t’en
détourner et t’en défaire. L’homme ne cesse d’être dans ce tourbillon
maudit d’abaissement, de caractères vils. Il ne peut pas [s’en défaire],
alors qu’il espère, il ne peut pas, alors qu’il souhaite, il ne peut
pas, alors qu’il essaie, car il a perdu le chemin. Et celui qui perd son
chemin et que le chemin égare n’est point sur le bon chemin. Il est
perdu, égaré dans un labyrinthe d’où il ne peut sortir, et ce n’est
qu’en cherchant l’au-delà qu’on peut en sortir.
Malheur au fils d’Adam ! Comme il est insouciant !
Malheur
au fils d’Adam ! Il est suspendu entre la vie et la mort par une
succession de respirations, et le plateau [de la balance] penche vers la
mort.
Malheur
au fils d’Adam ! C’est comme s’il tergiversait sur des braises, car il
guette l’occasion de chasser un délice et de bondir afin de réaliser un
désir. Il ne sait pas qu’il est semblable à la mouche.
Le pauvre, il ne sait pas qu’il est semblable à la mouche, au bord d’un récipient contenant du miel et disant : « Celui qui m’y amène, je lui donne deux dirhams. » Et lorsqu’il y tombe, il dit : « Celui qui m’en sortira, en aura quatre ! »
Le pauvre, il ne sait pas qu’il est semblable à la mouche, au bord d’un récipient contenant du miel et disant : « Celui qui m’y amène, je lui donne deux dirhams. » Et lorsqu’il y tombe, il dit : « Celui qui m’en sortira, en aura quatre ! »
Ô
vous qui êtes semblables à la mouche ! Par pitié, le chemin est devant
vous, il vous a été indiqué par celui qui est plein de compassion pour
vous, miséricordieux et doux envers vous (salallahu ‘alayhi wasalam). « Allah aime les caractères et comportements nobles et déteste les caractères futiles. »
Les caractères futiles sont en apparence semblables au miel, et celui
qui y tombe est semblable à la mouche, extérieurement et intérieurement,
il ne peut ni s’en défaire ni s’en libérer.
Alors prends garde, prends garde, prends garde d’y sombrer, car l’existence est courte.
Reste sur la croyance authentique, comme le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) l’a dit : « Il pardonne à toutes Ses créatures, sauf au mécréant et au querelleur. » « Il délaisse les rancuniers avec leur rancœur jusqu’à ce qu’ils la délaissent. » Ainsi, il te faut te défaire de ces choses à l’occasion de cette servitude de la moitié du mois de Sha’bân : du polythéisme, de l’innovation, et surtout de la rancœur, car c’est elle qui est citée : « Il délaisse les rancuniers avec leur rancœur jusqu’à ce qu’ils la délaissent. »
Qu’est-ce que la rancœur ?
Lorsqu’on
provoque la colère d’un homme mais qu’il ne se met pas en colère, c’est
un âne, comme l’a dit l’imam As-Shâfi’î qu’Allah lui fasse miséricorde.
Mais celui qui se contrôle lors de la colère, et qui pèse sa colère sur
la Balance de la Législation, et pèse ses conséquences sur la Balance
de la Législation, celui qui est ainsi est un véritable homme.
« L’homme fort n’est pas celui qui frappe les gens… » c'est-à-dire celui qui les frappe alors qu’eux ne le frappent pas « mais l’homme fort est celui qui se contrôle dans les moments de colère. » C’est lui le véritable homme fort.
S’il
est faible, il ne se maîtrise pas et détruit tout, les maladies rongent
son corps. Oui ! Elles mangent son foie, jusqu’à n’en laisser aucune
partie vivante. Elles s’attaquent aussi parfois à son cœur et le mangent
totalement sans rien en laisser. Et à ce moment, on ne peut pas dire :
« Le cœur qui ne me porte pas ne mérite pas que je le porte. » Le cœur
qui ne me porte pas ne mérite pas que je le porte. Qu’il s’en aille donc
rabroué tel un chien « Le cœur qui ne me porte pas ne mérite pas que je
le porte. »
Les
gens ne vivent pas par leur corps, mais ils vivent par leur cœur, leur
âme, et ils sont suspendus entre la vie et la mort par une succession de
respirations, une succession de respirations, involontaires, imposées
aux poumons, imposées, imposées, une succession de respirations.
Oui !
Les gens vivent par leur cœur, leur âme, les provisions de l’âme et du
cœur, et non par la luxure que vit l’homme comme s’il était un oiseau,
ou par une charge excessive avec laquelle l’homme chemine en cette vie
comme s’il était un âne ou un chameau.
Non !
Ce n’est que par l’âme et la vie du cœur, par leurs provisions que vit
l’homme, et qu’il dépense : une parole pieuse, une œuvre constante, une
croyance ferme. Et lorsque vient la mort, vient la confirmation, si
Allah le Seigneur de l’univers le veut, et tout est entre les mains
d’Allah le Seigneur de l’univers, au début et à la fin, Il fait ce qu’Il
veut, décide qu’Il veut, et auprès de Lui est le retour et la
destination finale, et Il est témoin de toute chose.
Ô
Allah ! Accorde-nous une bonne fin, accorde-nous une bonne fin,
accorde-nous une bonne fin, Tu est certes capable de toute chose.
Il déteste les futilités, et la rancœur qu’elle est-elle ?
La
colère si l’homme ne peut la maîtriser et ne peut en sortir. Ou alors
il se contient, pas par croyance mais uniquement par faiblesse, et cela
devient de la rancœur que l’homme garde contre cet autre, et ainsi il
déteste tout bienfait qui peut lui arriver, espère sa disparition,
déteste le bien pour lui, éprouve de la rancœur à son encontre, comme le
chameau déclenche sa colère après l’avoir contenue. Avant cela, il
contenait sa colère, mais lorsqu’il la déclenche sa colère devient une
rancœur empoisonnée.
On
dit : « Cet homme est plus rancunier qu’un chameau » Plus rancunier
qu’un chameau, et ainsi il déclenche sa rancœur sans pouvoir se
contenir, une rancœur folle.
Le digne de confiance (salallahu ‘alayhi wasalam) dit : « Il délaisse les rancuniers avec leur rancœur jusqu’à ce qu’ils la délaissent. » Oui ! Ils ne méritent pas qu’on leur pardonne, ils ne méritent pas qu’on les considère. « Allah
contemple Ses créatures la nuit de moitié du mois de Sha’bân, et Il
pardonne à toutes Ses créatures, sauf au mécréant et au querelleur. » Et dans le hadith de Abû Tha’labah : « La
nuit de moitié du mois de Sha’bân, Allah le Très Haut contemple Ses
créatures et Il pardonne aux croyants, prolonge l’existence des
mécréants, et délaisse les rancuniers avec leur rancœur jusqu’à ce
qu’ils la délaissent. »
Il
contemple et délaisse, il délaisse les rancuniers, comme l’impureté
dans un cœur impur rempli de caractères orduriers et d’habitudes
abjectes, et qui ne s’intéresse qu’aux plus bas comportements,
caractères et appétits. Guidé par tous les insectes, serpents, rongeurs,
voire plus bas encore. Celui-ci ne mérite pas la miséricorde, mais
qu’est-il ?
Dire
qu’il n’est rien serait le louanger. Mais non, par Allah ! Si tu dis
qu’il n’est rien, tu auras fait ses éloges, non ! Il est encore plus bas
que toute description à partie contre lui.
Oui ! C’est un cœur (qalb) ? Non, c’est un puits (qalîb), voire des latrines !
Ce
n’est pas un cœur, et il n’est pas possible de dire que c’est un cœur,
car ce serait blâmé les cœurs. Si tu dis que c’est réellement un cœur,
tu blâmes les cœurs – les cœurs des vivants – qui palpitent de vie, de
la vraie vie. Ils tirent cette vie de la puissance de Celui qui fait
revivre les morts, Allah le Seigneur de l’univers les fait vivre par Sa
puissance, c’est Lui qui les fait revivre. Et tu les dénigrerais et leur
porterais atteinte si tu disais : ce cœur est un vrai cœur. Au
contraire, ce sont des latrines, voire plus bas encore car même les
déjections peuvent servir d’une manière ou d’une autre, soit en devenant
une subsistance pour les rongeurs et les insectes, soit en se
transformant et en devenant autre chose. Quant à cela, qu’est-ce que
c’est ?
« Il délaisse les rancuniers avec leur rancœur jusqu’à ce qu’ils la délaissent. » Ô vous, cœurs égarés et âmes fuyantes ! Où allez-vous ? Où allez-vous ?
L’homme
est suspendu entre la vie et la mort par une succession de
respirations, imposées à lui, involontaires, elles n’émanent pas de lui
mais lui sont imposées, et Allah le Seigneur de l’univers est Celui qui
fait revivre les morts, Celui qui est capable de toute chose. Il fait
revivre les os alors qu’ils étaient poussière. Il est le Capable –
Lui seul – de faire don de la vie au corps sur le point de quitter la
vie. Il est Capable de toute chose, et Il ne met pas fin à l’espoir de
ceux qui espèrent en Lui, Il ne met pas fin à l’espoir de celui qui
espère en Lui. Alors, ô Seigneur de l’univers ! Ô Toi le plus
miséricordieux des miséricordieux ! Ô Toi le Doué de la force
inébranlable ! Ne mets pas fin à l’espoir de Tes serviteurs en Toi ! Tu
es certes capable de toute chose. Et que les éloges et le salut d’Allah
soient sur notre prophète Muhammad, qu’Allah le couvre d’éloges le
salue, ainsi que sa famille.
Louange
à Allah Seigneur de l’univers. Je témoigne qu’il n’y a de divinité
digne d’adoration qu’Allah, Seul et sans associé, Il prend pour alliés
les pieux, et je témoigne que Muhammad est Son serviteur et messager,
que les éloges et le salut d’Allah soient continuellement sur lui
jusqu’au Jour de la Rétribution.
Ceci dit :
Ceci dit :
L’indulgence,
le pardon, la patience, la loyauté, et la générosité, sont des
caractères louables et recherchés, et tous sont des objectifs poursuivis
sans être jamais atteints. L’homme peut connaître une défaillance due à
une déficience parmi les caractères du bien en lui. Oui ! Par
défaillance. Il met la main dessus en fouillant dans les replis et
étendus de son cœur, il met la main dessus, et il y a là une défaillance
qu’il faut corriger. Et seul Celui qui a créé les cœurs peut les
corriger. Ici, cette défaillance pourrait engloutir toute la vie et ne
jamais être corrigée, et l’homme peut passer toute sa vie à tenter de
corriger une seule défaillance dans la série des caractères qui est une
série qui se complète, car de la même manière qu’on ne peut diviser les
valeurs, on ne peut séparer les caractères, ni du point de vue de
l’ensemble, ni du point de vue du temps et de la situation.
On
ne peut diviser les valeurs et on ne peut séparer les caractères, du
point de vue de l’ensemble, en ce sens que le serviteur voudrait être
loyal mais il est trompeur, il voudrait être sincère mais il est
traître, il voudrait être généreux mais il est avare, pingre. Il
voudrait rassembler un caractère en dehors de tous les autres, mais on
ne peut séparer les caractères, tous agissent sur la vie, et si on veut
les séparer, elles sont déformées et n’ont plus rien à voir avec les
(nobles) caractères.
On
ne peut séparer les valeurs et on ne peut diviser les caractères, ni du
point de vue de l’ensemble, ni du point de vue de la situation, en ce
sens que vient une occasion de tromper, alors que l’homme a fait
sien le caractère de la loyauté, mais il met ce caractère de côté et
tombe dans la tromperie, puis il revient endosser l’habit de la
loyauté !
Non,
ni du point de vue de la situation, ni du point de vue du temps, en ce
sens qu’on est loyal une semaine et traître une autre, une semaine
monothéiste et l’autre polythéiste mécréant. On ne peut les diviser, ni
du point de vue de l’ensemble, ni du point de vue du temps, ni du point
de vue de la situation.
Si
tu regardes le maître des créatures, tu verras que tous les nobles
caractères sont réunis sous toutes leurs formes en Muhammad (salallahu ‘alayhi wasalam).
Et sa grandeur, à elle seule, a fait des piliers autour de lui ses
partisans gravitant vers lui et autour de lui. Ainsi, on voit ‘Umar,
après Abû Bakr, ainsi que ‘Uthmân, ‘Alî, Talhah, Az-Zubayr, ‘Abd
Ar-Rahmân, Sa’îd Ibn Zayd, les compagnons qui ont assisté [au pacte de]
Al-‘Aqabah, à la bataille de Badr, le serment d’allégeance [nommé]
Ar-Ridwân, les compagnons parmi les premiers à avoir embrassé la
religion d’Allah le Seigneur de l’univers, et tous les compagnons –
qu’Allah les agrée – réunir en eux une part exceptionnelle de cette
grandeur. Abû Bakr est un exemple en lui-même, ‘Umar est un exemple en
lui-même, ‘Uthmân est un exemple en lui-même, de même que ‘Alî, et
d’autres. Chacun d’eux possède une grandeur unique émanant de celle qui
lui correspond, sans pour autant égaler, ressembler ou atteindre la
grandeur du Messager d’Allah. Tout cela fut réuni en lui, et quelle
perfection que celle-ci !
L’homme
essaie [de se corriger], lorsqu’il met la main sur cette défaillance en
lui – en son cœur, en son cœur – car le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « S’il est sain, l’ensemble du corps sera sain, et s’il est corrompu, l’ensemble du corps sera corrompu. »
Cela montre qu’il est obligatoire d’accorder de l’importance au cœur
avant de se préoccuper du corps. Il faut le fouiller, chercher dans ses
états et ses renversements, jusqu’à ce que l’homme soit capable de voir
où est la défaillance, et jusqu’à ce qu’il sache où commence la
rectification dans ce cœur qui s’écroule – ou qui est sur point de
s’écrouler, dans ce cœur qui se disloque et contemple sa perte, jusqu’à
ce que l’homme sache où il en est en cette vie.
Le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam)
réunissait tous [les nobles caractères], alors quelle grandeur que
celle-ci ! On ne peut se le figurer. Si tu cherches la perfection en
tout caractère louable, de la manière la plus parfaite que l’on puisse
trouver chez l’être humains, alors [sache] qu’elle se trouve chez le
Messager d’Allah, [d’une manière] constante, manifeste, claire et
apparente. Claire en apparence, sans hésitations, mais de manière
claire.
Le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) nous indique l’adoration du milieu du mois de Sha’bân,
par foi en Allah le Seigneur de l’univers, en se défaisant du
polythéisme : dans la croyance, la conscience, le cœur, la langue, et
les membres. Se défaire totalement du polythéisme, intérieurement et
extérieurement, sinon il n’y a pas de pardon.
« Il pardonne à toutes Ses créatures, sauf au polythéiste et au querelleur. » « Il pardonne aux croyants »
lorsqu’on met en pratique la foi lors de la nuit de la moitié du mois
et qu’on pratique l’unicité. Se défaire et s’écarter du polythéisme la
nuit de la moitié du mois est la première chose à faire lorsque veut
réunir ses qualités et lorsqu’on veut cheminer vers le Noble, l’élevé.
C’est la première chose à faire.
Cette
adoration entraîne nécessairement la purification du cœur de la
rancœur, puisque l’eau et le feu ne peuvent cohabiter, et que l’homme ne
peut se figurer que l’eau et le feu puisse être rassemblés, cela n’est
pas possible. De même que la pureté et l’impureté ne peuvent se
rassembler en un seul lieu, et que la lumière et les ténèbres ne peuvent
cohabiter dans un même endroit, la rancœur et la foi ne peuvent
cohabiter dans un même cœur, et l’unicité et le polythéisme ne peuvent
cohabiter en un seul cœur. « Il délaisse les rancuniers avec leur rancœur, jusqu’à ce qu’ils la délaissent. »
Allah contemple Ses créatures, mais eux ont dévié et sont éloignés,
ainsi le serviteur doit considérer cette chose et sortir du domaine des
pitreries : « Et certainement vous en aurez des nouvelles bientôt ! » [Sâd :88]
Oui ! « Et certainement vous en aurez des nouvelles bientôt ! » car la mort est plus proche de chacun d’entre vous que les lacets de sa chaussure.
Oui !
Il ne lui reste peut être plus que quelques respirations jusqu’à la
venue de la mort, et combien de gens en bonne santé sont morts, et
combien de malades ont été guéris. Combien de personnes en bonne santé
sont mortes, et combien de malades ont été sauvés, et seul Allah connaît
la réalité des choses.
Ô
Allah ! Ô Toi le plus miséricordieux des miséricordieux ! Ô Toi le plus
généreux des généreux ! Ô Toi le doué de la force inébranlable ! Couvre
d’éloges et salue le maître des premiers et des derniers. Nous Te
demandons, ô Seigneur de l’univers, de nous guérir, de guérir nos
malades, et de guérir les malades musulmans. Ô Allah ! Soigne-nous,
soigne nos malades et soigne les malades musulmans.
Ô
Allah, Seigneur de l’univers ! Ô Toi le plus miséricordieux des
miséricordieux ! Ô Toi le doué de la force inébranlable ! Guéris celui
d’entre nous qui est malade, guéris ceux de nos frères qui sont malades.
Ô Allah ! Guéris-les, préserve-les et pardonne-leur, ô Toi le plus
miséricordieux des miséricordieux.
Ô
Allah ! Préserve-nous et préserve les malades musulmans. Préserve-nous,
préserve nos malades et préserve les malades musulmans. Ô Allah !
Préserve-nous, préserve nos malades et préserve les malades musulmans.
Accorde-nous une bonne fin, accorde-nous une bonne fin, accorde-nous une
bonne fin, et fais que nos derniers mots en ce monde soient « Il n’y a
de divinité digne d’adoration qu’Allah », Tu es certes capable de toute
chose.
Ô
Allah couvre d’éloges et salue notre prophète Muhammad, que les éloges
et le salut d’Allah soient sur lui, ainsi que sur sa famille.
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